Pambazuka News 1: Bem vindos ao Pambazuka News edição em língua Portuguesa!

La migration internationale est un puissant symbole de l’inégalité globale, en termes de salaires, des opportunités sur le marché du travail ou de styles de vie. Des millions de travailleurs et leurs familles se déplacent chaque année à travers des frontières et des continents cherchant à réduire ce qu’ils voient comme un fossé entre leur position et celle d’autres personnes situées dans des zones plus riches. Alternativement, il y a un tel consensus croissant en matière de développement que la migration représente une stratégie importante de diversification de la vie pour la plupart des nations les plus pauvres du monde.

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Le SACP et le COSATU ont mis fin à leur désaccord dans l’alliance tripartite à propos de l’affaire Jacob Nzuma par des appels pour voter en faveur de l’ANC aux élections municipales. Ils ont présenté un front uni lors du lancement dimanche de la campagne électorale de l’ANC par le Président Thabo Mbeki au stade Athlone plein à craquer. Les deux associés ont ouvertement apporté leur soutien au numéro 2 de l’ANC, cerné, après avoir été destitué de la vice-présidence du gouvernement.

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Malgré l’assurance donnée aux Ougandais qu’il partirait s’il était battu aux élections, le Président Yoweri Museveni a dit qu’il ne se retirerait pas du pouvoir si le peuple et son parti le NRM ne le désirent pas proprement. Il a déclaré en substance au cours d’un meeting de campagne que “vous ne pouvez pas chasser un combattant de la liberté comme si vous chassez un voleur de poulet dans une maison”.

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C’est la fin d’une année et le début d’une autre. L’usage veut que l’on jette un coup d’œil rétrospectif sur l’année écoulée, que l’on passe en revue les faits saillants (les hauts et les bas) pendant que l’on regarde l’année à venir avec espoir et espérance et parfois avec une vive agitation à propos des choses prédites ou attendues. D’ailleurs beaucoup de gens engagés dans le rituel des résolutions du nouvel an n’ont pas survécu aux célébrations du nouvel an. Cette colonne ne va pas passer en revue toute l’année. J’engage aussi le bon sens sans faire aucune prédiction pour 2006 afin de me mettre à l’abri de tout problème d’explication ‘verbeuse’, pourquoi ces résolutions ne se sont pas réalisées, cette fois l’année prochaine. Et comme pour les résolutions du nouvel an, je me préserve à la fois de l’embarras et de la déception en ne faisant aucune résolution. Tout peut arriver, qu’il soit bien venu ou non, une surprise en tout cas.

Au lieu de faire la revue de toute l’année 2005, je vais juste poser mon regard sur une question qui fut presque une obsession pour moi au cours de toute l’année. 2005 a été l’année au cours de laquelle il y a eu tant de promesses pour l’Afrique et dans laquelle très peu de choses ont été réalisées. Mais le subterfuge clarifie notre croyance selon laquelle, les bienfaiteurs étrangers vont aider l’Afrique. On nous a dit plusieurs fois, par toutes sortes de bienfaiteurs, que 2005 était l’année de l’Afrique. Ces attentes étaient basées sur une coïncidence hésitante hors de l’Afrique. Le Premier Ministre britannique, Tony Blair assumait à la fois les fonctions de Président en exercice de l’Union Européenne et de Président des pays les plus industrialisés du monde communément appelés G8. Il a promis de faire de l’Afrique sa priorité. Le prophète Blair qui n’a pas officiellement visité l’Afrique au cours de son mandat (en dehors d’une séance de photo obligatoire avec Nelson Mandela), avait décidé, afin de s’affranchir du sang des innocents Irakiens dans sa croisade pour soutenir son copain le cinglé Bush, que l’Afrique serait son salut.

Les ONG Britanniques de premier plan, conduites par OXFAM dont l’un des anciens hauts dirigeants officiels était conseiller à Downing Street, a vu la mission de Blair en Afrique comme une merveilleuse opportunité pour le financement des opérations en Afrique et s’est mis volontiers du côté de Blair. L’embarras éhonté de Blair n’est comparable qu’avec la grotesque scandale des journalistes occidentaux embarqués dans l’impérialisme Anglo-américain dans leur occupation illégale de l’Irak. Ces ONG doivent maintenant retrouver leur âme en 2006 et se demander si leur allégeance avec le pouvoir en valait la peine. Mais puisqu’elles n’ont pas de comptes à rendre aux personnes qu’elles sont sensées servir, elles continuent de parler de leur tricherie comme étant un succès.

De quel succès s’agit-il lorsque le Nigeria continue à rembourser plus de 3 milliards de dollars de sa dette extérieure rien qu’à la Grande Bretagne, un chiffre plus élevé que l’ensemble du montant de l’aide britannique au cours de la même année. De quelle opportunité s’agit-il pour l’Afrique lorsque les pressions devaient être dissipées en poussant les Américains, à travers leur Ambassadeur aux Nations Unies, le très détesté Bolton, d’accepter d’éliminer l’acronyme, “Objectifs du Millénaire pour le Développement” mis en place 5 années plus tôt? Si cela a demandé tant d’efforts pour défendre l’acronyme, combien cela prendra-t-il pour atteindre les objectifs ?

Si vous avez encore des doutes de le mauvais état des choses, la récente réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Hong Kong devrait écarter la moindre illusion. Il n’y a pas eu de véritable changement sur les principales questions et les décisions ont été reportées à des négociations ultérieures entre les chats et les souris de l’économie mondiale. Les chats n’abandonneront pas leurs droits de manger les souris, alors que les souris devraient tout faire pour ne pas se faire engloutir.

La frontière est claire mais plusieurs ONG occidentales confondent leur audience intérieure et la complicité de leurs activistes du Sud en entretenant l’illusion selon laquelle certains chats sont moins gourmands que les autres. Beaucoup d’activistes du Sud savent que tout ceci n’est pas réel mais ils continuent à travailler avec leurs patrons du Nord parce que leur travail et leurs carrières en dépendent. Les campagnes offrent les mécanismes de soulagement de la pauvreté individuelle sans entamer la structure globale et nationale du pouvoir qui appauvrissent les masses populaires. Quel que soit ce que peuvent faire Bob Geldof, Bono et les autres nouveaux missionnaires de l’Occident, la pauvreté ne sera ni éradiquée de la ville, ni traitée en dehors des Premiers Ministres et des Présidents. C’est une cécité historique d’agir et de penser qu’un peu de concert de Rock changera la situation. Peu importe combien de milliards de (télé)spectateurs regardent ces concerts.

C’est d’autant plus lugubre que Bob Geldof est devenu un conseiller à la pauvreté globale du leader conservateur, du nouveau clone Blairite et David Cameron. Après avoir essayé Blair et le nouveau travailliste, la patronne des ONG occidentales est allée chez les conservateurs. J’imagine qu’après avoir essayé le faux conservateur, pourquoi ne pas être réaliste. Est-ce que OXFAM et leurs multiples compagnons de route en Afrique vont maintenant nous convaincre que Cameron est la nouvelle face de la guerre contre la pauvreté?

Il est clair que les Britanniques et les autres ONG occidentales font des ajustements par rapport à leur propre environnement politique et s’adaptent à quiconque est au pouvoir. Mais parce que nos propres ONG sont menées par le bout du nez par les bailleurs, et qu’elles manquent de base sociale dans nos propres sociétés, elles ont démontré leur incapacité à faire la même chose. Elles se déclarent alors indépendantes des gouvernements africains et ne sont pas responsables devant le peuple mais se mettent en accord avec leurs bailleurs de fonds. J’espère qu’au cours de la nouvelle année, ces ONG vont commencer à mieux regarder vers l’Afrique et les Africains plutôt que vers les faux prophètes, les sauveurs et les messies venus d’ailleurs. Le fait que la majorité de nos populations aient survécu pour voir l’aube de 2006 n’a rien à voir avec ce que Blair, Brown, Bob et Bono (je me demande souvent pourquoi leurs noms commencent tous par la lettre B), ont fait pour eux, mais le résultat direct de notre volonté de vivre et de triompher.

En disant au revoir à 2005 disons au revoir aux stars en B dans la pornographie globale de la pauvreté qui a dominé le multimédia au cours de l’année.

Bonne année à tous.
Dr Tajudeen Abdul-Raheem est Secrétaire Général du Mouvement Panafricain, Kampala (Ouganda ) et Co-Directeur de Justice Africa.

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« Immigration et asile: de 1900 à nos jours » est une introduction réactualisée aux concepts-clés, termes et personnalités et les vraies questions que soulève la résurgence de l’immigration du début du 20e siècle à nos jours. Elle met l’accent sur les Etats-Unis mais c’est aussi la première encyclopédie sur ce sujet qui reflète une vraie perspective globale. Avec la contribution des virtuoses mondiales sur le sujet, l’immigration et l’asile offre près de 200 articles autour de 4 thèmes,

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Des groupes de la société civile arabe et du Moyen Orient accusent une agence des Nations Unies pour collaboration avec la police égyptienne dans une action qui a causé la mort d’au moins 25 Soudanais réfugiés dans un camp, au centre du Caire, le vendredi 31 décembre 2005. Les réfugiés dont des femmes et des enfants observaient un sit-in pendant les trois derniers mois, protestant contre le traitement dont ils étaient l’objet par le Haut Commissariat aux Réfugies (HCR) et demandaient à être installés dans un pays tiers. Mais Vendredi soir un groupe de près de 4000 officiers de polices ont mis en place un cordon de sécurité autour du camp des réfugiés soudanais et ont commencé à les battre sans discernement en utilisant des canons à eau. Des centaines des réfugiés étaient embarqués dans des bus et transférés vers des destinations inconnues.

La Commission Africaine sur les Droits de l’homme et des Peuples qui est une institution de l’Union Africaine a adopté une résolution qui dénonce sévèrement les violations des droits humains au Zimbabwe. “Ceci doit exercer une forte pression sur ce pays. C’est la première fois qu’un tel organe proche des Chefs d’Etat observe et condamne un Ètat par rapport à sa non-conformité aux droits humains, a précisé à l’IRN Arnold Tsunga, Directeur de l’Association des Juristes Zimbabwéens sur les droits humains.

Cette semaine, deux évènements importants pour les Africaines auront lieu. Le 25 Novembre marquera le début des seize jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes, une campagne internationale créée dans le but de sensibiliser l’opinion sur la violence contre les femmes, de renforcer le travail des organisations locales et de démontrer la solidarité des femmes dans le monde entier.

Incorporant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (le 25 Novembre) à la Journée internationale des droits humains (le10 Décembre), le but de cette campagne est de relier la violence à l’égard des femmes au fait qu’il s’agit d’une violation des droits humains. Le 25 Novembre possède également une signification importante pour les Africaines dans la mesure où il s’agit du jour ou le protocole relatif aux droits de la femme en Afrique entre en vigueur. Ayant été ratifié par les 15 pays africains nécessaires, ce traité extrêmement important et progressiste possède le potentiel d’émanciper les Africaines et de leur offrir la puissance que donne le fait de connaître et d’utiliser ses droits. C’est pourquoi A.N. Khitaka, se lance, dans l’article ci-dessous, dans un éloquent plaidoyer pour la ratification du traité par le Kenya. A.N.Khitaka vante les avantages que le traité offrira aux pays d’Afrique, elle assure que le travail effectué par de nombreux groupes dans le monde entier est d’une importance vitale pour les droits des femmes ainsi que pour faire de la violence contre les femmes une chose du passé. Au-dessous de l’article de A.N. Khitaka se trouve une liste de ressources sur les seize jours et sur le protocole : sites suggérés, lectures conseillées, blogs et évènements.

Femmes d’Afrique, nous avons une raison de nous réjouir, en effet nous avions longtemps attendu la ratification du protocole relatif aux droits de la femme en Afrique par les 15 pays nécessaires d’Afrique : elle vient d’être annoncée. Le protocole entrera bientôt en vigueur (le 25 Novembre). Ceux des Etats qui ont déposé leurs instruments de ratification auprès du Conseil Exécutif auront la possibilité d’en incorporer les articles au sein de leur droit national.

Ce fut un long voyage ; un voyage et une bataille bien menés par des groupes de défense des droits humains nationaux, régionaux et internationaux. La plupart d’entre nous l’ignoraient, mais nous sommes maintenant ravis que leurs pressions, cajoleries et démarchages aient fini par porter leurs fruits. Le second sommet des chefs d’états et de gouvernement se tenant à Maputo, au Mozambique, a finalement adopté le protocole comme supplément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. La seule clause additionnelle était qu’il devait être ratifié par au moins 15 Etats sur les 53 Etats-membres possibles. Les 15 Etats à déposer leurs instruments de ratification auprès du Conseil Exécutif l’ont fait le 26e jour d’Octobre, ce qui signifiait alors que le traité devait entrer en vigueur à 30 jours de cette date ! Il a été correctement décrit de façon plaisante comme la « Carte Verte » qui inaugurera une ère nouvelle. Non content de nous garantir une palette élargie de droits humains répondant spécifiquement à nos besoins de créatures les plus lourdement opprimées et réprimées de l’ancien (et du nouveau !) millénaire, il nous permet de chercher réparation auprès de la future Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Malheureusement, le Kenya n’a pas encore ratifié le traité ; c’est peut-être dû à la préoccupation actuelle vis-à-vis du référendum. Cependant, pousser du coude le gouvernement dans la bonne direction ne devrait pas se révéler une tâche insurmontable : il a l’air influençable.

La grande question est la vitesse à laquelle les femmes du Kenya viendront s’ajouter à la fière liste des pays qui ont choisi d’offrir à leurs femmes un cadeau de Noël avant l’heure en ratifiant le document. Combien de temps les femmes du Kenya devront-elles attendre de ce côté renégat de la mer Rouge que le mot magique de « ratification » ouvre les flots rageurs et les projette sur l’autre rive, là où la discrimination contre les femmes, la répugnante Mutilation Génitale Féminine (excision), les mariages forcés, la pratique du lévirat, la violence sexuelle et domestique sont des choses du passé ? Pas longtemps j’espère.

Nous devons à tout prix unir nos efforts dans un lobbying visant à obtenir cette ratification. Alors seulement pourrons-nous nous lever et nous écrier « Euréka ! » Sans cela, nous pourrions tout aussi bien nous contenter de rester éternellement sur cette rive pour regarder nos sœurs du Cap-Vert, du Mali, de Malawi, du Lesotho, des Comores, de Libye, de Namibie, du Rwanda, du Nigeria, de Djibouti, de l’île Maurice, du Sénégal, d’Afrique du Sud, du Bénin, du Togo et de Gambie faire leurs premiers pas sur le fonds marin détrempé qui les mènera vers la liberté de l’individu.

Après ratification et domestication nous devrons progresser vers la prochaine grande étape : celle de l’éducation des masses à ses bénéfices, sans oublier de prendre à bord nos chers pères, frères, époux et fils. Une partie de l’opposition au projet Wako de constitution vient du fait qu’il promet des droits d’héritage égaux aux femmes, surtout aux femmes mariées. C’est à croire que ce projet introduit de nouveaux concepts dans notre système juridique, et pourtant le « Succession Act » existe depuis 1981 !

La plupart des femmes ont refusé de faire valoir leurs droits, même une fois assurées que la loi était de leur côté. D’autres ne veulent pas d’incessantes querelles au sujet de maigres ressources familiales avec des membres masculins de la famille. La perspective de se retrouver dans une sordide officine de province en fait reculer beaucoup. Celles-là préfèrent se réfugier derrière le masque des traditions en renonçant à leur part en faveur de leurs frères.

Les hommes craignent de perdre le contrôle de leurs mères, sœurs, femmes et filles. Ils adhèrent à la croyance primitive selon laquelle on ne peut dompter et soumettre une femme qu’en la privant de ses droits et libertés essentiels ainsi qu’en appliquant une forme de violence spécifique à sa féminité, le viol et l’agression physique en étant les moyens d’expression les plus populaires aujourd’hui. Du temps de nos mères, leur arme de prédilection était le refus d’accorder aux femmes une éducation primaire et secondaire; elles étaient également contraintes à démissionner de leurs emplois rémunérés par des décrets du type « mère au foyer avec enfants ». Même l’homme éduqué d’aujourd’hui tente de confiner sa compagne dans cette pièce perpétuellement enfumée qu’on appelle la cuisine (après le travail, bien entendu).

Les récalcitrantes sont abandonnées, attaquées, blessées et tuées en toute impunité. Celles qui ont la chance de s’en sortir et de subsister par leurs propres moyens sont traitées en parias par une société qui leur colle une étiquette de prostituées, de voleuses de maris et de rebuts de la société. Tout bien qu’elles acquièrent sous leur statut de célibataire sera saisi par les maris, frères, oncles et pères dont elles sont séparées ou leur sera offert en héritage. Tout enfant laissé derrière elles, sont maltraités, les petites filles surtout sont forcées à devenir servantes, ou bien l’on s’en débarrasse en les mariant à de parfaits inconnus se faisant passer pour un membre de la famille de leurs parents. Parfois on les expédie à la campagne où elles doivent subir d’odieux rites traditionnels. Ne vaudrait-il pas mieux que le gouvernement facilite l’adoption de tels enfants, de façon à ce qu’ils puissent continuer à vivre dans le style et la manière qui était les leurs du temps où leurs mères étaient encore en vie ?

C’est la raison pour laquelle les groupes de défense des droits humains se doivent de faire davantage qu’exercer un simple lobbying pour l’adoption d’instruments légaux internationaux ; ils doivent aider les femmes des zones rurales à les faire appliquer afin d’améliorer leur lot quotidien ainsi que celui de leurs enfants. Il faut faciliter l’existence d’Atieno d’Ahero, de Wanjiku de waithaka, de Kaleyke, de Katse, de Naliaka et de Narok à la fois matériellement et intellectuellement pour qu’elles puissent prendre conscience de leurs droits de base en tant qu’êtres humains et en tant que femmes et de la façon dont il est possible de les faire respecter devant des tribunaux régionaux, nationaux et internationaux. Unissons nos forces afin d’appliquer une thérapie de choc qui obligera les hommes à renoncer à leurs préjugés les plus enracinés ; corrigeons-les de l’actuel état d’esprit rétrograde et phallocrate qui leur a été transmis de génération en génération.

Dans sa pièce intitulée « Mesure pour mesure », Shakespeare introduit un nouveau personnage nommé Angelo, le régent qui rend de dures sentences en matière de justice. Il refuse de mêler la miséricorde à la justice et déclare que la loi doit être suivie à la lettre : au début de la pièce en tout cas. Nous laisserons aux curieux le soin de découvrir ce qui se passe ensuite. Lors d’une réplique célèbre, il pontifie sur le fait suivant : « l’on ne doit point faire de la loi un épouvantail, le préparant à attraper des oiseaux de proie, jusqu’à ce que l’habitude le leur faisant juger inoffensif ils en viennent à en faire leur perchoir au lieu de leur terreur ».

Notre dextérité et nos efforts dans la défense d’une cause doivent se traduire par des changements visibles dans les existences des gens de notre peuple ; elles ne doivent pas rester un simple « Sésame » pour nos donneurs de fonds, militons pour la promulgation de lois, mais ne les laissons pas devenir de simples épouvantails à oiseaux de proies et ... à hommes !

*A.N.Khitaka est défenseur des droits des femmes au Kenya

*Prière d’envoyer vos commentaires à :

Organisations soutenant la campagne pour la ratification du protocole relatif aux droits de la femme

African Centre for Democracy And Human Rights Studies (ACDHRS) http://www.acdhrs.org/
Akina Mama wa Afrika www.akinamama.org/
Association des Juristes Maliennes http://www.justicemali.org/ajm.htm
Cellule de Coordination sur les Pratiques Traditionelle Affectant la Santé des Femmes et des Enfants
Coalition on Violence Against Women http://www.equalitynow.org/english/index.html
FAHAMU http://www.fahamu.org
FAMEDEV-Inter-African Network For Women Media, Gender and Development
Feminist Africa http:/www.feministafrica.org
FEMNET - African Women's Development and Communication Network http://www.oxfam.org.uk/
Peace Women http://peacewomen.org
Sister Namibia
Union Nationale des Femmes de Djibouti
University of Pretoria Center for Human Rights http://www.chr.up.ac.za/
Voix de Femmes http://www.voixdefemmes.org/
Women's Rights Advancement and Protection Alternatives
Women in Law and Development in Africa (WiLDAF) http://www.wildaf.org/
Resources
16 Days of Activism Against Gender Violence http://www.cwgl.rutgers.edu/16days/home.html

Blogs
Feminist African Sisters http://feministafricansisters.blogspot.com/
Diary of a Mad Kenyan Woman http://madkenyanwoman.blogspot.com/
Black Looks http://www.international-alert.org/publications/121.php
Trafficking in Women and Children in Africa http://www.unicef-icdc.org/publications/
African Experiences of Transnational Feminism http://www.feministafrica.org/2level.html

Editions spéciales de Pambazuka News sur le protocole
Protocol on the Rights of Women in Africa: A Pre-condition for Health and Food Security
Challenges of Domestication: The Protocol To The African Charter on Human and People’s Rights on The Rights of Women in Africa

Women and Sustainable Development -

Female Genital Mutilation -

Female Refugees -
Baobab Women
Afrique du Sud – Women’s Net
Agenda à Durban, Contact Afrique du Sud [email][email protected]
Kenya – COVAW
Ghana – Ark Foundation
Calendrier international

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Les accords commerciaux ne sont jamais faciles à comprendre. Ils sont caractérisés par un jargon complexe et une analyse économique détaillée qui est loin d’être l’apanage du grand public. Les négociations actuelles portant sur les Accords de Partenariat Économique (APE) entre un groupe d’États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union Européenne (UE) n’échappent pas à la règle. Quelle est toutefois la nature de ces négociations et des accords qui en découleront éventuellement ? Qu’en est-il des relations entre l’Afrique et l’Union Européenne ? Et quel impact ces accords commerciaux auront-t-ils sur le tissu socio-économique de nos sociétés ? Suite à notre numéro spécial sur les APE en juillet, nous avons décidé de faire une série d’articles sur la question, en commençant par le présent numéro, et ce jusqu’à la fin de l’année. Dans le premier article, Stephen Hurt analyse les relations de pouvoirs entre les pays ACP et l’Europe au sujet du commerce international et le tournant décisif qu’elles sont en train de prendre. En effet, pour comprendre les clauses actuelles des APE, il faut creuser dans l’histoire des relations entre ces groupes, en mettant l’accent surtout sur les ambitions de l’UE des années 1970 à nos jours.

L’Union Européenne (UE) est un partenaire commercial majeur de l’Afrique sub-saharienne. Les pro aussi bien que les anti-Accords de Partenariat Economique (APE) tendent à s’accorder sur l’éventuel impact des négociations actuelles sur les perspectives de développement de beaucoup de pays africains. L’importance particulière des APE, qui font partie de l’Accord de Cotonou entre l’UE et les Africains, les États des Caraïbes et du Pacifique, réside dans le fait qu’ils symbolisent le retour à la non-réciprocité dans les relations commerciales. Elles peuvent donc être perçues comme un changement substantiel dans la politique de développement de l’UE. La mise en exergue du commerce, associée à la baisse relative de l’aide de l’UE destinée à l’Afrique, est à l’opposé de l’approche adoptée à l’orée de leurs relations. L’accent était alors largement mis sur l’aide plutôt que sur le commerce. Pour comprendre de quoi est née la situation actuelle, il est nécessaire de mettre les APE dans leur contexte historique. En faisant cela, il devient clair que des précédents ont été créés dans le passé. En plus, la position actuelle de l’UE concernant ses relations avec l’Afrique semble trouver ses racines dans les années 80.

Pour comprendre les dynamiques qui ont accompagné le développement historique des relations EU–Afrique, il est important de prendre en compte le contexte international des relations Nord-Sud. Comme je vais essayer de le démontrer dans cet article, ce sont les développements matériels et d’idées dans ce contexte structurel même qui conditionnent les décisions politiques qui sont prises par les élites gouvernementales et bureaucratiques aussi bien dans l’UE que dans les États Africains.

La décolonisation et les Conventions de Yaoundé

Les relations UE-Afrique sont formalisées à la création de cette organisation en 1957. Sur l’insistance de la France, le Traité de Rome comporte des articles relatifs à l’association de colonies Africaines. Ainsi, pour ce qui est des dispositions concernant le commerce et l’aide au développement, il y a un accord spécial entre l’UE et l’Afrique qui existe depuis presque cinq décennies. L’accord donne aux États membres et leurs colonies un accès préférentiel à différents marchés. C'est-à-dire que les États membres de l’UE bénéficient de termes préférentiels envers les États associés (Africains) et vice versa, par rapport à des États tiers. Ces débuts assez modestes sont à l’origine de la longue coopération entre l’UE, l’Afrique et les pays en développement en général. Comme le soutient Holland : « les liens historiques, plutôt que les besoins, ont été le critère de détermination des relations entre l’UE et l’Afrique en termes de commerce préférentiel et d’aide (2002 :27).

Après l’indépendance de plusieurs États Africains dans les années 60, les relations UE-Afrique sont réorganisées par le biais des Conventions de Yaoundé de 1963 et 1969. Ces dernières, d’une certaine manière, reconnaissent l’indépendance politique des États associés ; des institutions communes voient le jour, y compris un Conseil d’Association et une Conférence Parlementaire. Cependant, comme le suggère Koutrakou, la vraie motivation derrière cette relation est la présence d’intérêts économiques en Afrique pour États membres de l’UE. Cet intérêt personnel de l’Europe est reflété par le fait que l’accès préférentiel au commerce est réciproque.

Lomé I

Vers le début des années 70, l’Afrique francophone voit déjà sa domination dans les relations entre l’UE et le continent s’amenuiser considérablement. En 1971, l’UE introduit son Système Généralisé des Préférences (SGP), qui réduit ses tarifs externes dans toutes ses relations commerciales avec les pays en voie de développement. Cela contribue à l’érosion des relatifs avantages commerciaux dont les signataires de la Convention de Yaoundé jouissaient jusque-là. Cependant, le développement le plus significatif durant cette période, et qui découle sur une réévaluation des relations avec l’UE, est la confirmation du Royaume Uni comme membre de l’UE en 1973. Les membres du Commonwealth, qui étaient dans une phase de développement similaire à celle des 18 États de l’accord de Yaoundé, se sont unis pour former le groupe Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP).

L’idée de négocier un nouvel accord avec un groupe élargi de pays en développement est l’initiative de la Commission Européenne. Les négociations commencent en juillet 1973 et font naître la Convention de Lomé. Malgré la relative hétérogénéité des pays ACP, ils s’entendent unanimement durant ces négociations (Holland 2002 : 33). L’unité des pays ACP est davantage renforcée avec le contexte mondial du début des années 70. Le système de Bretton Woods s’effondre et les États du Tiers Monde affirment de manière de plus en plus directe leur désir d’améliorer leur position dans l’économie mondiale. Ces développements résultent sur l’appel, notamment au sein de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à la création d’un Nouvel Ordre Économique International (NOEI). Par conséquent, les pays ACP adoptent une stratégie de négociation avec l’UE sur la base de ce même NOEI.

Quoique l’accord final de Lomé I reflète certaines de ces influences, les concessions faites aux pays ACP sont articulées de plusieurs manières. Par exemple, les clauses commerciales sont basées non pas sur la réciprocité, mais sur l’accès préférentiel, uniquement pour les pays ACP exportant vers l’UE. Cet accès au marché de l’UE est toutefois limité à l’exportation de produits agricoles, un des secteurs économiques clé de bon nombre de pays Africains, par la non-inclusion des produits couverts sous la Politique Agricole Commune (PAC) de l’UE. Ceci demeure une question problématique, trente ans après. En outre, des règles d’origine strictes et une clause de sauvegarde permettent à l’UE d’exercer un certain degré de contrôle sur les questions relatives au commerce.

De Lomé à Cotonou

Avec du recul maintenant, on peut voir en Lomé I le paroxysme de la volonté de l’UE de satisfaire aux exigences des gouvernements Africains. En réalité, selon Hurt, « l’histoire de la coopération Européenne pour le développement à partir de ce moment-là est le début d’une détérioration marquée de ces concessions limitées et l’adoption progressive de la pensée néo-libérale » (2004 :158). Ce processus en fin de compte mène à l’Accord de Cotonou de juin 2000 entre l’UE et les pays ACP.

Les pays ACP ne font pas de progrès substantiel durant les années 80 au cours des deux renégociations de la Convention de Lomé. Cependant, l’influence croissante de la pensée libérale doublée de la crise de la dette du Tiers Monde change profondément le contexte des relations UE-Afrique. Ces mutations sont reflétées par l’introduction des ajustements structurels lors des accords de Lomé IV, signés en 1989. L’UE a dès lors une approche très similaire aux politiques mises en œuvre par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale. En développant cette politique d’ajustement structurel, l’UE semble laisser entendre que son approche est plus pragmatique que celle adoptée par lesdites institutions financières internationales. Selon l’organisation européenne toujours, cette approche s’assumerait devant l’impact qu’elle aura sur les couches les plus vulnérables de la population des pays concernés. Cette thèse a été contestée par bon nombre d’experts (voir Brown 2002 et Parfitt 1996).

La genèse de l’Accord de Cotonou commence en 1992 avec la publication par la Commission Européenne d’un document dénommé « Horizon 2000 ». Ce dernier prône l’accentuation des conditions relatives à l’aide au développement ainsi qu’une modification de la politique commerciale de l’UE en faveur d’une libéralisation du commerce multilatéral et au détriment des régimes préférentiels. Ces inquiétudes sont en partie abordées dans la révision à mi-terme de Lomé IV, mais les difficultés à travailler dans les limites d’application des clauses existantes rendent toute modification substantielle du pilier commercial quasi irréalisable. Ce qui a sans doute poussé la Commission Européenne à publier un Livre Vert en 1996, dans lequel les relations UE-ACP sont évaluées dans leur totalité et les raisons de leur restructuration énoncées (European Commission 1996). On a soutenu que la création de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et les pressions qui l’ont accompagnée, notamment la libéralisation du commerce multilatéral, ont mis en désuétude les régimes préférentiels de l’Europe envers les pays ACP. L’efficacité des préférences commerciales non-réciproques est aussi remise en question en raison de la baisse constante des exportations en provenance des pays ACP par rapport à la proportion totale des exportations vers l’UE. Les thèses mentionnées ci-dessus sont des opinions que la majorité des élites africaines a acceptées. Ce qui est par ailleurs le reflet du consensus grandissant autour de la pensée néo-libérale.

Quelles sont les principales causes de l’abandon de la Convention de Lomé en faveur de l’Accord de Cotonou ? Durant les années 90, des changements significatifs arrivent et ont un impact sur la nature des relations UE-Afrique, aussi bien sur le plan géopolitique que dans économique, au niveau mondial. La fin de la Guerre Froide apporte d’importants changements dans la politique étrangère de l’UE, notamment en ce qui concerne les priorités de l’organisation. Son programme d’expansion vers les pays d’Europe Central et de l’Est, en particulier, a favorisé une direction des intérêts commerciaux et des fonds d’aides. Par conséquent, il y a eu une assez forte baisse en proportion de l’aide de l’UE aux pays ACP. En 1989, le groupe ACP reçoit 63,5 pour cent de l’aide totale de l’UE, mais cette proportion se voit réduite à 29,1 pour cent avant 1998 (ECDMP 2001).

Dans l’économie mondiale, le néolibéralisme est, depuis le début des années 80 au moins, une idée qui continue à gagner du terrain. Ceci est d’autant plus significatif que quand les idées sont à la base d’une telle position, les débats sur la politique à adopter sont souvent déterminés d’office. L’influence de l’hégémonie de la pensée néo-libérale sur le développement est très présente dans l’assertion de l’UE selon laquelle il faut conformer l’Accord de Cotonou et les négociations sur les APE aux règles internationales sur le libre-échange suivant le règlement de l’OMC. Cette position néglige toutefois le fait manifeste que les règles de l’OMC ne sont ni « fixes » ni « immuables », mais sont plutôt mues par une certaine « volonté politique » (Hurt 2003 : 174). Si la politique étrangère de l’UE était vraiment axée sur le développement, elle aurait cherché à réformer ces mêmes règles qui sous-tendent le système de commerce multilatéral, qui, selon elle limiterait ses options.

Les actions de l’UE relatives au développement des relations commerciales réciproques avec l’Afrique ont créé un précédant notable. Dès la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, l’UE entame des négociations avec le nouveau gouvernement dirigé par le Congrès National Africain (ANC), pour signer en octobre 1999 un accord bilatéral dénommé Accord sur le commerce, le développement et la coopération (ACDC), après quatre ans de négociations. Le pilier commercial de cet accord est la création de la Zone Libre Échange (ZLE) entre l’UE et l’Afrique du Sud. Bien que cet accord commercial comporte une clause relative à un calendrier asymétrique de libéralisation, auquel les deux parties souscrivent, « toute » transaction commerciale, d’ici 2012, devrait être exempte de droits de douane. Au tout début des négociations, les Sud-africains demandent à devenir membre de la Convention de Lomé. Ce que l’UE repousse en arguant du fait que l’Afrique du Sud est assez développée par rapport aux autres pays ACP pour supporter les coûts d’ajustement de la libéralisation commerciale réciproque (Hurt 2000 72-73). Ce qui est sans doute le résultat d’une évaluation contestable de la situation de l’Afrique du Sud. En outre, avec un regard en arrière, il est donné de voir que les relations commerciales réciproques, autrefois exclusivement accordées à l’Afrique du Sud, sont depuis devenues applicables au reste des pays africains.

Conclusions

Le groupe des pays ACP a occupé une place primordiale dans la politique étrangère de l’UE envers les pays en voie développement. La relative unité et la force de négociation de ce groupe se heurtent aux négociations actuelles sur les APE au niveau régional. Comme je l’ai démontré tout au long de cet article, ceci n’est qu’une des nombreuses différences majeures par rapport à la période des années 70, qui a vu l’avènement des négociations de Lomé I. La « normalisation » des relations de l’UE avec l’Afrique, contenue dans l’Accord de Cotonou, ne reflète en réalité que « les vœux de longues dates de l’UE qui date du début des années 70 et des négociations qui ont précédé Lomé I » (Hurt 2004 : 170). Il y a une grande différence entre l’instabilité de l’économie mondiale associée à la relative force de négociation des pays Africains d’il y a trente ans, et la prépondérance ces dernières années de la pensée néo-libérale sur le développement suivant les règles de l’OMC. Ce changement a permis à l’UE d’abandonner le commerce préférentiel en faveur de la négociation sur les APE, sur lesquels les pays africains statuent présentement.

Le terme UE est utilisé tout au long de cet article pour représenter l’Union Européenne et l’organisation, avant le Traité Maastricht.

Stephen Hurt est un Chargé de Cours en Relations Internationales à l’Université d’Oxford Brookes, au Royaume Uni. ([email protected])

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KABISSA-FAHAMU NEWSLETTER NO 15

Dans le cadre de l'organisation de la fête de l'internet au Bénin édition 2001, les associations ORIDEV et ISOC Bénin organisent un Forum de discussion thématique sur l'internet au Bénin. Ce Forum appelé Forum I-Bénin, durera 45 jours et aura lieu à partir du 03 mars. Trois thémes seront discutées pendant ce forum : 1/ Amélioration de la connectivité au Bénin 2/ Mise en oeuvre d'un NIC au Bénin 3/ Promotion de contenu béninois sur Internet Chaque théme sera discuté durant deux semaines. Chacun de ces thémes sera introduit par un texte rédigé par un spécialiste de la question. Toute personne s'intéressant aux Nouvelles Technologies, étudiant(e), professionnel(le) de l'informatique ou de l'internet, fournisseurs d'accès, et particulier, peut s'abonner au Forum.

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