Samir Amin

Moghawemt

L’Egypte est une pierre angulaire dans la stratégie états-unienne de contrôle de la planète. Washington ne tolérera jamais que l’Egypte sorte de sa tutelle, qui permet à Israël de continuer la colonisation de ce qui reste de la Palestine. C’est l’unique but que poursuit Washington en s’investissant dans l’organisation d’une « transition pacifique ».

Guled

L’effondrement de l’Etat somalien résulte d’un processus inéluctable. Ravagé par un conflit que nourrissent les guerres claniques et les prédations des seigneurs de guerre, ce pays s’enfonce dans un chaos qui semble irréversible. Une solution est certes possible, mais elle ne viendra pas des pays occidentaux, notamment des Etats-Unis que cette situation arrange pour justifier son engagement dans une lutte contre le terrorisme. Cette solution il faut plutôt l’espérer, pour Samir Amin, «de la ...lire la suite

Pour Samir Amin, « le véritable objectif de la « science » économique conventionnelle est tout simplement de lui ôter son caractère de science politique, pour la prétendre « neutre, et donc « objective ». Le résultat obtenu est l'annihilation de la capacité critique du citoyen, réduit au statut de spectateur de son histoire”, note-t-il. Et d’interpeller les enseignants des sciences économiques sur ce que devrait être leur approche pour inculquer l’esprit critique à leurs apprenants.

Samir Amin pense que le capitalisme est une réalité historique et sociale - et non seulement économique – qu’il importe d’étudier comme un ensemble de sociétés capitalistes à caractère nationale. Cela en dépit la transnationalisation. Et pour lui, «dans l’analyse de ces capitalismes nationaux, aujourd’hui comme hier, l’accent dans la recherche ne doit sans doute pas négliger l’examen des réalités que les firmes capitalistes représentent»,

Samir Amin, 79 ans, n'a rien perdu de sa fougue militante. Tête pensante du Tiers-mondisme, proche de certains des pères des indépendances comme Modibo Keita, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages politiques et économiques, il traque le capitalisme et l'impérialisme international sous toutes leurs formes. Dans cet entretien avec RFI, il dresse le bilan de 50 ans de relations entre les États africains et le reste du monde.

U B

Dans la crise qu’elle connaît, l’euro semble subir les effets d’un péché originel. Car voilà une monnaie qui a été créée sans qu’il n’y ait un Etat derrière. En effet, l’Europe politique n’existe pas, note Samir Amin. Pas plus que n’a fini de se construire l’Europe économique et sociale. La création de la monnaie unique européenne est donx revenue à mettre la charrue avant les bœufs. La moindre crise sérieuse pouvait lui être fatale et c’est qui arrive aujourd’hui. Quant aux solutions, note A...lire la suite

A la lecture du livre de Dambisa Moyo, «L’aide fatale», le constat de Samir Amin est sans concession : «On ne trouvera donc rien dans ce livre qui contribue à comprendre la place que l’aide occupe dans la stratégie de domination, de pillage et d’exploitation du capital impérialiste, et donc d’en faire la critique et de dégager – en contrepoint – les exigences d’une « autre aide » fondée sur la solidarité des peuples». Pour Amin, ce livre n’est rien d’autre qu’un clône des rapports de la Banqu...lire la suite

Le précédent rapport de la CIA portait sur l’horizon 2015. Le nouveau a pour ligne de mire 2025. Mais d’une perspective à une autre, Samir Amin note que les paramètres d’analyse ne changent, que les regards portés sur le monde sont toujours aussi réducteurs, pour mener à des conclusions erronées. D’une manière générale, note-t-il «les « experts » du libéralisme ignorent la possibilité d’une intervention des peuples dans l’histoire», tout comme ils ignorent «la difficulté à concilier une crois...lire la suite

Les crises multiformes qui se sont exacerbées à travers le monde, au cours de ces deux dernières années, ont fait l’objet d’analyses et de propositions diverses en matière de solution. Le plus souvent sous la perspective d’un Nord dominant dont le système s’effondre, et qui s’accroche encore à des certitudes que Samir Amin perçoit comme des préjugés erronés. Moins que des solutions, ce qui est avancé lui apparaît plutôt comme « le produit de stratégies du capital des oligopoles, organisant le...lire la suite

L’aide n’a changé ni de visage ni de nature. Dans cette préface au livre de Yash Tandon «Ending Aid Dependence» (En finir avec la dépendance à l’aide), Samir Amin rappelle comment elle maintient les Etats africains dans un statut d’"Etats clients", avec une fragilisation qui les enferme dans la logique vicieuse d’un système. Cette logique qui corrompt les dirigeants, nourrit les budgets au point de devenir indispensable et assoit un instrument de domination de l’impérialisme. Rejoignant Yash ...lire la suite

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