Abdoulaye I. Lawal

M A

La parité du CFA, choisie et imposée par les vainqueurs français, n'était donc que l'expression d'une politique délibérément punitive à l'encontre des pays africains de la zone franc défaits et au seul bénéfice de la France. En s'octroyant un pouvoir d'achat exorbitant en pays africains conquis, les envahisseurs français s'assuraient une facile exploitation de toutes les richesses locales africaines

Plasticinaa

Il est possible juridiquement d’abandonner unilatéralement le Franc CFA au nom de l'autonomie de la volonté en vertu de laquelle un État accepte d'adhérer librement à un traité ou une convention internationale. Mais jusqu’où peuvent aller ces chefs d’Etats africains vassalisés dans leur capacité de révolte ?

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Ce qui est arrivé au Mali, avec la rébellion dans le Nord et l’occupation de ces régions, cadre avec la gravité des conséquence liées au système d'exploitation monétaire du Franc CFA. On mesure aujourd’hui les déséquilibres et les ravages sur un pays membre d'une zone économique où prévaut le système de fonctionnement d’une monnaie d'inspiration nazie.

M C

Sur le plan constitutionnel, battre monnaie est un droit régalien qui relève de la compétence exclusive du peuple souverain. De façon souveraine, les Etats véritablement indépendants décident de l’émission de la monnaie et de leur politique monétaire. A cet égard, la vassalisation du Franc CFA par la France pose des questions réelles d’indépendance pour les Etats africains.