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PD

Amnesty International vient de publier un rapport intitulé « Voilà pourquoi on meurt ; les atteintes aux droits humains en Rdc».

Cinquante pour cent de la production mondiale de Cobalt vient de République démocratique du Congo (Rdc). La demande croît de 5% chaque année. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter car le cobalt sert à fabriquer les batteries qui se trouvent dans tous les matériels électroniques portables : tablettes, ordinateurs portables, mais aussi voitures électriques.

Amnesty International vient de publier un rapport intitulé « Voilà pourquoi on meurt ; les atteintes aux droits humains en Rdc ». Dans les mines congolaises des enfants et des adultes sont mis au travail dans des conditions extrêmement dangereuses, sans aucun outil adéquat ni protection. Ainsi les « creuseurs » travaillent pieds et mains nues, avec un burin et un marteau, sans casque ni masque. Or, la poussière de cobalt est extrêmement toxique et son inhalation peut entraîner des maladies pulmonaires mortelles.

Dans les mines artisanales clandestines, les tunnels sont meurtriers. Ils dépassent la profondeur autorisée et ils s’écroulent, tel un piège se refermant sur ceux qui espéraient survivre grâce à eux. Les morts ne sont pas souvent rendus à leur famille, ils restent au fond de la mine.

En 2015, au moins 80 mineurs sont décédés. Les enfants employés dans ces mines se retrouvent à travailler souvent plus de 12 heures d’affilée, restant parfois 24 heures au fond de la mine. Ils travaillent par forte chaleur ou sous la pluie et portent des sacs allant de 20 à 40 kg. Sans vêtement de protection, ils tombent malades et risquent leur vie tous les jours pour gagner entre 1 et 2 dollars la journée, qu’ils se font souvent taxer par la police. Ils ne dénoncent pas ce racket car leur travail est illégal. Le rapport dévoile aussi que des grandes marques n’effectuent pas les contrôles nécessaires pour vérifier que la fabrication de leur produit n’intègre pas, par exemple, du cobalt extrait par les enfants et n’enquêtent pas concrètement sur les violations des droits humains dans leurs chaines d’approvisionnement.

Amnesty International lance une campagne mondiale qui propose que les clients des entreprises concernées écrivent à leurs fournisseurs pour leur demander de faire ce travail.

Le rapport, un résumé, les propositions d’actions sont disponibles sur le site d’Amnesty International : bit.ly/1QhnOe2

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** Source : afriquesenlutte.org

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