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TIA

Pour avoir endossé, de fait le Pacte colonial avec Blaise, ces dernières décennies, certains politiciens répugnants ‘’se faufilent au pouvoir lorsque le peuple se bat’’. Les gesticulations, les tractations de ces ‘’envoyés spéciaux’’ autour de la ‘’la table de la Cedeao’’, à Ouagadougou, ne visent qu’un seul objectif : faire de sorte la situation n’échappe pas à la ‘’Françafrique’’.

Le président français, François Hollande, depuis le Québec, a avoué que la France, a aidé à faire exfiltrer Blaise Compaoré de Ougadougou vers la Côte d’Ivoire. Auparavant, un Sénégalais, ‘’spécialiste de la guerre’’, et les ‘’médiamensonges’’, ont tenté de brouiller les pistes en désignant Po et le Ghana, comme destinations du ‘’fugitif’’. Sachant bien que le Po de 1983 n’est plus celui du 31 octobre 2014. Et que le Ghana où vit la sentinelle Rawlings n’était pas la bonne destination pour l’assassin de Sankara, de Lingani, de Zongo, le journaliste brûlé vif avec quatre de ses compagnons dans leur véhicule. Toutes affaires non élucidées

Tous les observateurs avertis, à l’exception des journalistes + (plus) et autres chroniqueurs + (plus), savaient pertinemment que la destination de l’homme des occidentaux, la France en tête, était immanquablement la ‘’Cote d’Ivoire’’ d’Alassane Ouattara, de Guillaume Soro. Ce pays n’est pas choisi au hasard. Loin s’en faut.

- Les africains sérieux ont trouvé ridicules les gesticulations puériles et les menaces de sanctions envers le Burkina actuel lancées par l’Union africaine, ainsi que le déplacement de la délégation composée des présidents du Sénégal et du Nigéria. La réaction fut unanime : ‘’Pourquoi ils n’ont pas menacé de sanctions Blaise lorsqu’il s’est entêté à modifier la constitution ?’’

Les événements survenus au Burkina mettent avec netteté, en évidence, l’ordre colonial qui prévaut dans le pré-carré français, en Afrique de l’Ouest. Cela, particulièrement, en rapport avec les précédents événements survenus au Mali et en Cote d’Ivoire. Dans ce dernier pays, Chirac, Sarkozy, puis Hollande, tous dans le contexte de rivalités inter-impérialistes ne voulaient, pour rien au monde, perdre la Côte d’Ivoire et les Etats ‘’baignés’’ par le pétrole du Golfe de Guinée où des milliards de barils de pétrole y sont repérés dans l’océan. Il n’est point besoin de faire un dessin pour montrer que Ouattara, ancien commis expéditionnaire de la Bceao et du Fmi, et Blaise Compaoré, le barbouze, sont les agents attitrés pour défendre les intérêts occidentaux.

Concernant le Mali qui entre dans le dispositif impérialiste pour le contrôle des matières premières, le Journal sénégalais l’As du 31 octobre, nous apprend qu’ ATT, (Amadou Toumani Touré), ancien président du Mali, qui se la coule douce à Dakar, aux frais du contribuable sénégalais, venait de déménager du ‘’Petit Palais’’ , traditionnellement maison du Premier ministre, au quartier chic de Ngor Almadies. Mais pourquoi ATT est chouchouté et dorloté par l’Occident ? Nos stratèges les ‘’spécialistes machin’’, passent sous silence le fait que c’est à cause du laxisme (calculé ?) d’ATT, par rapport à la gestion du dossier du Nord-Mali, que Amadou Yaya Sanogo (étiqueté pro-américain), l’avait débarqué. Et que ce changement a profité à Ibrahima Boubacar Keita (IBK).

Après son élection à la présidence du Mali, ce dernier a nommé l’officier des bérets verts, général d’armée. Mais très vite, obéissant à l’injonction de ses amis occidentaux, IBK le mit aux ‘’arrêts de forteresse’’. Ce qui fait que depuis plus d’un an, on ne parle plus de lui. Sauf qu’hier on a cherché à lui coller le corps exhumé du colonel Youssouf Traoré, tué dans une mutinerie, en septembre 2013.

En tout état de cause, tous les hommes et femmes, de quel bord politique, syndical, religieux, de la société civile, démocrate, épris de justice, devraient simplement demander justice pour le Général Sanogo. C’est–à-dire ; qu’il soit jugé ou libéré. Rappelons-nous qu’après avoir trainé dans la boue Sanogo et calomnié l’armée malienne, des armes commandées pour le Mali furent bloquées dans les ports de Dakar, Togo ou Cotonou. La suite est connue, un boulevard a été ouvert aux djihadistes vers le Mali.

Aujourd’hui, Macky Sall est présenté par ‘’des cabinets de propagande’’ comme celui qui pourrait remplacer Blaise dans la ‘’mission de médiateur volontaire’’. En tout cas, cette mission sur le Burkina, accompagnée du débonnaire au chapeau noir (qui aurait dû rester dans son fief du Nigéria, pour en découdre avec Boko haram), n’a pas impressionné l’opposition qui a vite fait d’éventrer le complot qui consistait à remettre en selle les assassins du Cdp, parti de Blaise. Car la riposte fut cinglante lorsque les envoyés de la Cedeao ont tenté de le faire avec leurs gros mots : ‘’Dialogue inclusif, consensuel’’, rappelant un ancien théoricien du dialogue de Yamoussoukro, avec l’Afrique du Sud.

C’est ‘’la ronde des hyènes autour des cimetières’’

David Diop, le poète avait vu juste ! Le branle-bas qui se déroule à Ouagadougou n’est pas pour restituer la souveraineté aux populations qui ont débarqué le potentat Blaise. Même la secrétaire d’Etat aux Affaires africaines du gouvernement américain s’est invitée au débat. Tous avancent masqués, en parlant de remettre le pouvoir aux civils. Mais quels civils ? Pour eux, le bon civil ce sera le civil ‘’modéré’’, apte à défendre les intérêts des multinationales occidentales. Mais où sont les représentants des populations, des jeunes qui recevaient les balles ?

Pour avoir endossé, de fait le Pacte colonial avec Blaise, ces dernières décennies, certains politiciens répugnants ‘’se faufilent au pouvoir lorsque le peuple se bat’’. Les gesticulations, les tractations de ces ‘’envoyés spéciaux’’ autour de la ‘’la table de la Cedeao’’, à Ouagadougou, ne visent qu’un seul objectif : faire de sorte la situation n’échappe pas à la ‘’Françafrique’’ Pour qu’il y ait un homme capable d’égaler Blaise et ses compères Déby, Sassou, Eyadema, etc. Il semble que nom de celui va conduire la transition sera connu, le 29 novembre 2014. Devinez pourquoi ? Ce sera la date d’ouverture du Sommet de la Francophonie, à Dakar !

Cela dit, nous croyons que ce qui vient de se passer au Burkina Faso va faire ouvrir les yeux à certains de nos compatriotes qui, très virulents, s’étaient attaqués à bras raccourcis, à Gbagbo, le chef d’Etat insoumis, en le traitant de tout les noms. Qu’ils sortent d’abord leurs papiers, pour pouvoir faire leur ‘’mea-culpa’’ ou autocritique ! Les aveux de François Hollande montrent pertinemment, au regard de la tentative de reconstitution du ‘’nid d’aigles’’ à travers l’axe Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, que la France est l’un des principaux ‘’perturbateurs endocriniens’’ de la Cedeao, de l’Uemoa, voire de la Cedeao.

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** Ababacar Fall-Barros est membre du Comité contre le sommet de la Francophonie

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