Version imprimableEnvoyer par courrielversion PDF

Une nouvelle organisation régionale vient de voir le jour en Amérique Latine. Elle vient s’ajouter à d’autres initiatives qui tendent à rompre les liens de vassalité avec le Nord,

Il vient de se passer un événement capital, à Caracas, presque inaperçu dans la quasi-totalité des capitales africaines : La création de la communauté des États Latino-Américains (CELAC). Il faut dire que les initiatives qui se déroulent dans le continent sud-américain sont dignes d'attention. Auparavant il y a eu, sous l'impulsion de Cuba et du Venezuela, la fondation de l'Accord Bolivarienne des Amériques (ALBA), suivi de la mise sur pied du Traité de Commerce entre les Peuples (TPC).

Peuples (dans son acception défense de ses intérêts effectifs), voila le mot absent des traités et autres protocoles de multitudes d’organisations politiques ou économiques de domination (OEA, ALENA, ZELA) basées en Amérique, presque mortes de leur belle mort (OTAN, Union Européenne). Mais aussi des organisations de soumission, vassales de celles du Nord, tels que les ACP, la CEDEAO, l’UEMOA.

Il faut dire que les chefs d’Etats d’Amérique du Sud, notamment les président Hugo Chavez, Evo Morales, Raul Castro, déploient beaucoup d’efforts pour rapprocher nos deux continents : Afrique-Amérique du Sud. Par deux fois s'est tenue la conférence Afrique-Amérique latine, à Abuja et à Caracas. Mais on ne sent aucun frémissement du coté africain. La bride de la Françafrique, en est-elle la cause ? Ou est-ce l’abandon de la défense de la part des chefs d’Etats de la notion de souveraineté et d’indépendance.

* Ababacar Fall Barros est membre du Groupe International pour la Libération de l’Afrique

* Veuillez envoyer vos commentaires à [email protected] ou commentez en ligne sur le site de Pambazuka News