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Les OSC Africaines et Chinoises discutent de la Chine en Afrique
Les chefs d'Etats, les ministres des Affaires Etrangères et les gouverneurs de banques centrales de soixante-dix-sept nations Africaines se sont rencontrés à Shanghai, en Chine, au mois de mai dernier pour la rencontre annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le lieu de la rencontre a été choisi de manière pertinente et historique compte tenu des relations Sino-africaines grandissantes qui, au niveau étatique, ont atteint des sommets et des dimensions considérables.

Cependant, il reste encore à voir l’implication des peuples Africains et Chinois. C'est dû à cette incertitude qu'une discussion a eu lieu, dans le cadre des activités de la BAD, entre les acteurs non gouvernementaux Africains et Chinois lors d’une rencontre organisée par le ‘China Development Bief’, Fahamu, le ‘Focus on the Global South’ et l'Institut Transnational.
La réunion historique des Chinois, Africains et autres acteurs non gouvernementaux du Sud a permit une discussion contemplative et un débat entre les universitaires, chercheurs et organisations de la société civiles à travers un dialogue ouvert et critique.

Parmi les participants on comptait des représentants de la Chine, du Kenya, de l'Egypte, du Soudan, du Zimbabwe, du Bénin, de l'Afrique du Sud, du Mozambique, de la Birmanie, des Philippines, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, du Brésil, de l'Inde et de l'Australie. Une perspective nouvelle et nuancée qui n'était ni simplement de rejet, ni incontestablement acceptable s’est présentée. La rencontre a été ouverte par des réflexions sur la nature des relations Sino-africaines explorant le coût du néo--colonialisme par rapport aux expressions de coopération Sud-Sud et d’assistance mutuelle.

Dès le début des débats, le Professeur Yan Hirong du Département de Sociologie de l'Université de Hong-Kong a contesté la diffamation des relations chinoises en Afrique par des médias occidentaux. Elle a noté l'importance de mettre ces relations de commerce et d'investissements dans la perspective de tendances globales où la Chine est encore un petit acteur en Afrique. Cependant, Daniel Ribeiro de ‘Justiça Ambiental’ au Mozambique a fait remarquer que l'impact du déboisement ou le manque de moyens de subsistance d’une communauté est en soi colossal indépendamment de la taille des investissements chinois dans une nation donnée. C'est cet impact qui crée la perception populaire des relations Sino-africaines.

En effet, le journaliste Wang Yongcheng a suggéré que les Chinois pensent que la Chine aide l'Afrique et ils sont ainsi déconcertés par la critique apparente et le manque d'appréciation. Elle a dit qu’en Chine il y a peu d’échos d’un quelconque effet négatif de l’activité chinoise sur le Continent. Ali Askouri, de l'Institut Piankhi, quant à lui, a fournit un exemple où des sociétés chinoises ont été impliquées dans les projets qui ont eu un impact négatif sur des communautés en Afrique. Le Projet du Barrage de Merowe au Soudan est le plus grand projet d’hydro-électricité actuellement en construction en Afrique. Sa mise en oeuvre est assurée par deux entrepreneurs chinois et il est en grande partie financé par la Banque Chinoise d’Import Export.. Cependant, la construction du barrage causera le déplacement et affectera la survie même d'environ soixante-dix mille personnes vivant le long des rives.

De l'avis de M. Askouri, il n’est pas constructif de débattre sur la question à savoir si les actions chinoises sont pires ou meilleures que celles des États occidentaux puisque tous les acteurs doivent être tenus aux normes de responsabilité les plus strictes. Il s'est plutôt tourné vers ses homologues chinois afin de déterminer comment les communautés affectées pourraient effectuer des changements au niveau des pratiques des sociétés chinoises en Afrique.

L’Etat Chinois soutient les principes de non-ingérence et de non conditionnalité en Afrique comme signe de reconnaissance de l'autodétermination contrairement à la conditionnalité du néo--colonialiste des bailleurs occidentaux. Le professeur Xu Weizhong de l'Académie Chinoise des Sciences Sociales considère d’hypocrisie les notions creuses avancées par les nations occidentales qui perpétuent la perception de l'Afrique comme étant un fardeau économique plutôt que le support à partir duquel l’industrialisation du Nord a été réalisée et continue d’être soutenu. Et dans la même veine, il a noté qu’"à la fin les Africains doivent être les décideurs de leur propre destin et doivent avoir le droit de dire si leur relation avec la Chine est bonne pour eux ou non."

La politique de non-ingérence et de non conditionnalité fait l’objet de beaucoup de critiques accusant la Chine d’avoir échoué à encourager la bonne gouvernance. Mais encore, les participants Africains tels que Ali Askouri ne demandaient pas à la Chine de ne pas investir en Afrique; en fait, il a fait remarquer que les communautés affectées le long du bassin du Nil au Soudan ne sont pas, en soi, contre le projet de barrage, mais recherchaient des médiateurs en vue d’amener de manière constructive les voix des Africains sur la table et de poser la question à savoir quel rôle pourrait jouer la société civile chinoise pour tenir leur Etat responsable.

Bien que la société civile chinoise se développe, elle évalue encore sa position par rapport à l’Etat et au peuple Chinois. Les organisations sont principalement orientées sur le volet national et ont peu d'expérience ou de connaissances sur les actions de la Chine au niveau international malgré leurs sujets d’intérêt commun. Leurs relations avec l’Etat ont tendance à être coopératives plutôt qu'antagonistes étant donné qu’en Chine il est plus efficace d’influencer positivement par la négociation plutôt que par le style "dénoncer et humilier" des organisations non gouvernementales occidentales. La civile société africaine tend vers l’expérience et la maturité de son plaidoyer national et sous-régional mais elle est peu exposée aux questions et procédures politiques chinoises de changement et en a ainsi une connaissance limitée. La réunion a démarré par un dialogue ouvert qui s’imposait et qui doit être poursuivit et approfondit afin d’augmenter les opportunités des relations Sino-africaines pour les communautés en Afrique et en Chine.

L’édition spéciale de ‘Pambazuka News’, Perspective Africaine sur la Chine en Afrique (http://www.pambazuka.org/en/issue/282), a été traduit (une faveur de ‘China Development Brief’) en Chinois et distribué aux participants à la réunion.

Lors de la réunion, Hakima Abbas a discuté du résultat de la réunion avec deux des participants Africains dont la présence à la réunion a été facilitée par Fahamu.

Interview avec Sara Musa El Saeed, un consultant de ‘Christian Aid’, au Soudan. Étant consultant, la plupart des réponses sont la perspective personnelle de la personne interviewée.

‘Pambazuka News’: Pourquoi estimez-vous qu'une réunion des acteurs non gouvernementaux Africains et Chinois est importante en ce moment?

Sara Musa El Saeed: Jusqu'à présent, la plupart de rapports Afrique-Chine (ou au moins dans le cas du Soudan) sont au niveau politique/étatique, avec un minimum, voire pas d'autres niveaux de d’engagement. Il semblerait que l’engagement du secteur non gouvernemental pourrait contribuer à maintenir des rapports justes et équitables par rapport aux droits des communautés et aux problèmes constatés. Il y a une ignorance totale, aussi bien de la part des organisations de la société civile Chinoises qu’Africaines, des organisations existantes, de leur centre d’intérêt, leurs champs d’action, leur expertise etc., qui constituent les informations de base nécessaires si une quelconque coopération future doit avoir lieu. Ainsi on attend de cette réunion qu’elle offre ce forum en vue de mieux se connaître mutuellement.

‘Pambazuka News’: Quelles sont vos réflexions clefs sur les relations Sino-africaines au sortir de la rencontre sur la Chine en Afrique?

Sara Musa El Saeed: J'estime que les deux parties ne se connaissent pas encore assez bien pour être capable de projeter des plans futurs et/ou des activités ou coopération communes. Par conséquent, je pense que cette réunion doit être suivie d’un dialogue continu et de discussions ainsi que d'autres réunions plus spécifiques pour créer des fenêtres de discussion sur des sujets spécifiques tels que l'environnement, le VIH/SIDA, etc., juste pour citer quelques-unes des questions soulevées durant la rencontre.

Aussi, le grand public des deux parties n'est pas conscient de ce qui se passe, comment cela pourrait les affecter, comment aborder les relations, aussi bien pour garder de meilleurs profits de cet engagement que pour cesser tout effet nuisible qui pourraient en résulter pour les deux parties. Je crois que cela pourrait être le rôle des OSC sur les deux parties de l'équation. Il y a beaucoup de similitudes au niveau des préoccupations telles que l'environnement, le financement, l'environnement politique qui pourrait être un frein à un certain point, le VIH/SIDA, et les contraintes de financement, sur lesquelles les deux parties pourraient coopérer pour leur résolution et pour partager l’expertise et le savoir-faire dont elles disposent. Cependant, pour cela il est nécessaire de développer la confiance, les contacts/connections et l'échange d'informations, ce qui ne pourrait arriver sans contacts plus rapprochés et une meilleure connaissance de l'autre.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que la société civile Africaine pourrait améliorer les opportunités et minimiser les risques d’une relation chinoise avec l'Afrique ?

Sara Musa El Saeed: Les OSC sont en contact direct avec les communautés qui pourraient être affectées par ces relations. Dans de nombreux cas, elles sont dans une meilleure position pour accéder à l'information et à la connaissance du type et des effets de la relation dans les zones/régions respectives et d’évaluer les dommages qui pourraient en résulter. Et aussi, nous l’espérons, elles peuvent être les organisateurs de leurs communautés pour projeter et agir ensemble afin d’atténuer et d’aborder de tels impacts négatifs.

En fait, une autre chose dont je rêve est que ces rencontres constituent un espace de discussion pour les OSC Africaines en vue d’organiser des réseaux et des groupes régionaux au cas ou les effets qui pourraient affecter la sous région seraient d’une plus grande envergure (comme dans le cas des forêts qui sont partagées entre plus d’un pays ou des barrages comme celui du long du bassin du Nil etc.). Aussi (il se pourrait que je rêve) mais si la même chose arrivait aux OSC Chinoises et que ces groupes des deux parties se donnent la main pour former des groupes de pression et des centres d’échange d'informations, je pense que les OSC serait une force réelle pour stopper les impacts négatifs de tout accord gouvernemental ou économique.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que les organisations de la société civile Africaines et Chinoises, les universitaires et les chercheurs pourraient développer une alliance pour augmenter les opportunités pour les communautés en Afrique et en Chine?

Sara Musa El Saeed: Comme j'ai dit au départ, concernant les deux parties, il y a un fossé entre les OSC en terme de connaissance mutuelle et d'information et je pense qu’il appartient aux universitaires des deux parties de fournir l’information manquante à travers la recherche, des études, des analyses et réformes politiques, etc.

‘Pambazuka News’: Au sortir de la réunion de Shanghai, quels sont les résultats concrets que vous souhaitez mettre en oeuvre ou auxquels vous souhaitez participer?

Sara Musa El Saeed: Nous devons commencer à penser à la façon de maintenir l'élan et de consolider la rencontre de Shanghai en fixant des objectifs et en établissant des plans futurs. Cela pourrait se faire en ayant un dialogue continu et des discussions entre les groupes existants et je serais heureux de prendre part à ces discussions et dialogues que ce soit par emails, réunions etc. En termes d'action de suivi, c'est quelque chose que j'espérais voir ressortir très clairement de la réunion. Cependant, je pense que certains points qui ont été soulevés nécessitent d’être suivi et d’être formuler comme plans futurs ou actions de suivi et là aussi, je serais ravie d'aider à la formulation de ces plans. Je partagerai le rapport de la réunion que j'espère obtenir des organisateurs, ainsi que mon propre rapport et je discuterais avec ‘Christian Aid’ du rôle qu’elle pourrait jouer dans les actions futures.

Interview avec Charles Mutasa, Directeur Général de AFRODAD, Zimbabwe

‘Pambazuka News’: Pourquoi estimez-vous qu'une réunion des acteurs non gouvernementaux Africains et Chinois est importante en ce moment?

Charles Mutasa: L’engagement de la Chine envers le continent Africain est plus que jamais présent. Beaucoup d'affaires sont concluent entre les dirigeants Africains et Chinois. La préoccupation des citoyens concernant les nouveaux investisseurs sur le continent a été exprimée dans plusieurs plates-formes de la société civile. Les sommets Sino-africains au niveau de l'Union Africaine ont indiqué au monde le besoin de s’interroger sur ce nouveau phénomène. Beaucoup de pays ont recourt à Chine comme un contre poids de leurs relations usées avec l'Ouest – c’est la politique du "regard vers l’Est". La Chine a été cité comme le soutien des dictatures en Afrique particulièrement de l’Etat Soudanais en violations des droits de l'homme au Darfour et, ceci étant, il y a lieu de s'interroger sur le rapport entre le nouvel intérêt chinois et les droits de l'homme.

‘Pambazuka News’: Quelles sont vos réflexions clefs sur des relations Sino-africaines au sortir de la rencontre sur la Chine en Afrique?
Charles Mutasa: Il n'y a aucun engagement citoyen dans toutes les relations Sino-africaines. Cela doit être pris en compte dans le développant de réseaux et de liens entre les OSC. Il est nécessaire d'identifier les meilleures pratiques des relations Sino-africaines et de les renforcer, et en même temps de se débarrasser des faiblesses ou des inconvénients que comportent ces relations pour l’Afrique. Il est aussi nécessaire d'éviter les problèmes que l'Afrique a eu avec la banque mondiale et le FMI et s’assurer qu'ils ne sont pas répétés dans les relations Sino-Africaines.

Tout en faisant leurs affaires, les Etats Chinois et Africains doivent s’engager sur la question des droits de l'homme et de la protection de l'environnement, entre autres. Les relations de personne à personne pourraient aussi apporter une meilleure transformation des relations Sino-africaines - si les relations demeurent uniquement au niveau des dirigeants politiques, le continent en bénéficiera très peu. Ainsi, le fait de lier les OSC, les universitaires, les experts et autres contribuera à nourrir les relations dans l’intérêt de tous.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que la société civile Africaine pourrait améliorer les opportunités et minimiser les risques d’une relation chinoise avec l'Afrique ?

Charles Mutasa: Au niveau sous-régional, les OSC doivent utiliser diverses plates-formes (ECOSOCC, NEPAD, UNECA, syndicats, mouvements féminins et le Parlement Pan Africain) pour engager le leadership Africain et le conseiller au mieux à l’avenir. L’UA doit avoir une approche continentale qui guide les engagements des Etats avec la Chine – cette approche doit être stratégique et basée sur l'avantage comparatif. L'utilisation de la recherche, du plaidoyer et des médias aidera dans ce cas. L'exposition et le fait de pointer du doigt et de dénoncer certaines pratiques pourraient aider à améliorer la situation. Au niveau national, des débats ouverts et transparents entre les représentants de chaque Etat et l'évaluation des projets et des affaires seraient utile.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que les organisations de la société civile Africaines et Chinoises, les universitaires et les chercheurs pourraient développer une alliance pour augmenter les opportunités pour les communautés en Afrique et en Chine?

Charles Mutasa: Il est nécessaire d'avoir des programmes d’échange entre les ONG Chinoises et Africaines; la promotion de rencontres sportives, de compétitions et d’activités culturelles; des partenariats entre universités; des activités de terrain communes sur les projets; des réunions annuelles et événements Sino-africains annexes.

‘Pambazuka News’: Au sortir de la réunion de Shanghai, quels sont les résultats concrets que vous souhaitez mettre en oeuvre ou auxquels vous souhaitez participer?

Charles Mutasa: Aux programmes d’échange entre la Chine et les ONG Africaines, aux activités de terrain communes sur les projets et aux activités de recherches et de plaidoyer.

Interview avec Antony Otieno Ong'ayo, de l’Institut Transnational des Pays-Bas. Pays d'Origine: Kenya

‘Pambazuka News’: Pourquoi estimez-vous qu'une réunion des acteurs non gouvernementaux Africains et Chinois est importante en ce moment?
Antony Otieno Ong’ayo: La réunion a amélioré la connaissance des ONG en terme de questions politique, de législation et de politique nationale adaptées à leurs secteurs respectifs d'engagement, ainsi qu’en terme de ressources appropriées de partage de connaissances (cela implique le partage d'exemples, d’expériences et de leçons avec des pairs.

‘Pambazuka News’: Quelles sont vos réflexions clefs sur les relations Sino-africaines au sortir de la rencontre sur la Chine en Afrique?
Antony Otieno Ong’ayo: La nécessité d’avoir des partenariats et des programmes axés sur l'étude de moyens permettant aux OSC de mieux exploiter les acquis pour influencer le processus des politiques, améliorant les activités de communication et d'information. La nécessité pour les ONG Chinoises et Africaines de bénéficier de nouvelles circonstances et de s’orienter vers l’utilisation de la technologie interactive étant donné que la technologie n'est pas seulement un outil, mais une partie d'un processus co-évolutionnaire qui façonne les formes et les pratiques organisationnelles. La nécessité d'avoir accès à une information correcte de l’Etat comme un moyen d’identifier les questions à soulever.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que la société civile Africaine pourrait améliorer les opportunités et minimiser les risques d’une relation chinoise avec l'Afrique ?

Antony Otieno Ong’ayo: Engagement dans la transformation de l'espace politique national, international et transnational. Le besoin de consultations au niveau des différentes régions géographiques des pays en voie de développement pour mieux comprendre le rôle que les OSC jouent actuellement dans l'utilisation des acquis pour promouvoir les politiques et pratiques de développement et explorer ce qu'elles ont à améliorer.

‘Pambazuka News’: Comment pensez-vous que les organisations de la société civile Africaines et Chinoises, les universitaires et les chercheurs pourraient développer une alliance pour augmenter les opportunités pour les communautés en Afrique et en Chine?

Antony Otieno Ong’ayo: Travailler ensemble pour dégager des idées utiles à l’amélioration des pratiques. Identifiez les opportunités de collaboration à petite échelle et de programmes d’échange (au niveau de la capacité de consultation institutionnelle, organisationnelle et individuelle).

‘Pambazuka News’: Au sortir de la réunion de Shanghai, quels sont les résultats concrets que vous souhaitez mettre en oeuvre ou auxquels vous souhaitez participer?

Antony Otieno Ong’ayo: A l’entreprise de la recherche dans n'importe quel secteur des relations Chine-Afrique ; à l'impact de l'investissement chinois à partir de perspectives diverses, particulièrement sur les questions concernant le travail et les droits de l'homme ; à l'impact sur la question politique entre les Etats Africains, aux textes destinés à la publication en Chine et en Afrique (pour ‘China Development Brief’ et Pambazuka si les structures pour de telles contributions sont créées).

Il est nécessaire d’avoir un autre forum où les problèmes concrets pourraient être traités en guise de suivi de la rencontre de Shanghai. À cette réunion, des mesures concrètes et des structures d'action pourraient être élaborées afin que des objectifs clairs et un plan d'action puissent être établis pour aider à atteindre de tels objectifs. Ils pourraient inclure des activités communes (recherche, enquêtes, mais aussi partage d’expériences et d'informations qui pourraient être documentées et partagées entre les ONG en Chine et en Afrique).

Quelques recommandations de politiques pourraient être développées pour leur utilisation dans le cadre du processus de dialogue entre les Etats chinois et africains sur des questions spécifiques qui sont la préoccupation majeure de la société civile dans les deux continents. Une structure de dialogue pourrait aussi être mise en place afin que les participants aux relations Chine-Afrique puissent s'engager avec les Etats Africains et Chinois, les investisseurs et établissements financiers concernés en vue de constituer une voix alternative pouvant influencer les politiques dans l’intérêt des communautés qui sont affectées soit par les politiques économiques ou politiques appliquées dans le cadre des relations Sino-Africaines.

* Hakima Abbas est Analyste Politique de l’UA pour le Fahamu

* Cet article a d’abord paru dans l’édition anglaise de Pambazuka News n° 306. Voir :

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