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OC

La carence de l’Etat nigérian devant Boko Haram est manifeste. Mais dans tout ça, où sont les partis politiques, les syndicats, les Ong, les forces démocratiques qui se réclament à cor et à cris, partout, du panafricanisme ? Et nos médias ? En tout cas, ceux qui pensent que le Nigéria est le seul concerné par ce branle-bas ‘jihadistes’’ se trompent lourdement.

Mais qu’est ce qui se passe au Nigéria ?

Voila une question qui mérite d’être posée. Voici pays le plus peuplé (177 millions 155 000 habitants), le plus riche (1er devant l’Afrique du Sud), le plus puissant d’Afrique qui se laisse manipuler, terroriser par une poignée de bandits de grand chemin.

La situation qui prévaut au Nigéria donne d’ailleurs l’impression que ce pays n’a pas de gouvernement, a fortiori une police et une armée dotées de services de renseignement capables de freiner ces bandes armées qui procèdent outrancièrement, sous leurs yeux, à des tueries ou à des enlèvements d'enfants, presque tous les jours.

D'ailleurs, c'est l’attitude de son président au ‘’chapeau noir’’ qui en donne la preuve. Il n’a pas trouvé mieux que d’humilier son peuple et tous les Africains en allant se réfugier derrière les rideaux du Bureau ovale de la Maison blanche, pour demander protection à Obama. Ce qui ouvre la porte à des offres d’intervention tous azimuts où s’engouffrent la France, la Grande Bretagne, etc. Quelle honte ! Demander l’intervention de puissances étrangères dans une affaire intérieure qui n‘était, à ces débuts, qu’une affaire de simple police ?

C’est dommage que tous les jours, les hommes d’Etat africains nous administrent la preuve, non pas de leur carence, de leur incompétence, mais de leur félonie.

Alors et la Cedeao ? Elle sert à quoi ? Pour assister impuissant que l’on tue assassine, en Cote d’Ivoire, au Mali en Centrafrique, etc. ? Ou pour assassiner, comploter contre des hommes d’Etat qui osent simplement dire non ? Quand est ce que les diplomates de la Cedeao et leurs amis occidentaux oseront-ils dire aux Saoudiens et aux Qataris d’arrêter de financer ces bandes armées ?

Mais dans tout ça, où sont les partis politiques, les syndicats, les Ong, les forces démocratiques qui se réclament à cor et à cris, partout, du panafricanisme ? Et nos médias ?

En tout cas, ceux qui pensent que le Nigéria est le seul concerné par ce branle-bas ‘jihadistes’’ se trompent lourdement.

Le moins que l’on puise dire, face à l’inertie et à l’apathie en cours, il n’est pas superflu de se demander où va l’Afrique.

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** Ababacar Fall «Barros» est ancien conseiller municipal à Dakar

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