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En fin décembre 2008, envahit Gaza et fait des milliers de morts et de blessés. Il y a quelque jours, l’irréparable s’est encore produit avec le brutal arraisonnement d’un bateau humanitaire qui allait au secours des populations de Gaza soumis depuis des années à un blocus israélien. Ces deux événements, rappellent le Collectif Afrique, ne sont que la continuité d’une logique de négation et de destruction du peuple palestinien, suivant une idéologie du « nettoyage ethnique » que l’Occident couvre de son silence et de ses fausses condamnations.

Six bateaux transportant 10.000 tonnes d’aides humanitaires à Gaza ont été canardés et arraisonnés par l’armée israélienne faisant des dizaines de morts, de blessés et des centaines d’arrestations. Il s’agit là d’un attentat terroriste d’état contre l’assistance à un peuple en danger de mort et d’un crime contre l’humanité.

Le nouvel acte de sauvagerie sanglante dissipe le voile d’intoxications et de mensonges que dresse la presse occidentale (européenne et étatsunienne) spécialisée dans la répétition aveugle de la propagande sioniste. A nouveau, aux yeux du monde entier, les crimes quotidiens de l’Etat terroriste israélien s’étalent au grand jour. Ce que l’humanité « découvre » au fur et à mesure que les crimes israéliens déchirent la « burqua » du terrorisme des médiamensonges pro-israéliens, c’est la vraie nature fasciste du sionisme.

En effet Israël est le seul Etat au monde qui ne se reconnaît pas de frontière parce que forgé à partir de l’idéologie fondamentaliste religieuse juive du « peuple élu pour une terre promise » que serait la Palestine. En quoi une telle théorie, une telle idéologie est-elle différente de la théorie nazie de « l’espace vitale », au nom de laquelle Hitler s’est lancée dans la guerre totale de « destruction des Slaves et peuples non germaniques » pour s’emparer des immenses terres de l’est européen ?

C’est cette même logique qui est à l’origine du « nettoyage ethnique » qui a marqué le baptême de naissance de l’Etat d’Israël, avec l’expulsion massive des Palestiniens en 1948 puis à nouveau en 1967. C’est la même logique qui se traduit aujourd’hui par la multiplication des colonies, les expulsions des Palestiniens de Jérusalem-Est et la « bantoustanisation » de la Cisjordanie et de Gaza.

Politique agressive sioniste dont l’un des objectifs est de créer une nouvelle guerre avec les Etats environnants, en particulier avec l’Iran, dans le dessein de finir le « travail de purification ethnique et religieuse »» débuté en 1948. La théorie sioniste du « peuple élu » confère au « peuple juif » le statut de « peuple supérieur » qui aurait donc une sorte de « droit divin » de coloniser les terres Palestiniennes et d’en chasser les habitants. Quelle différence y a-t-il, dès lors, avec le nazisme qui procédait aussi du même délire raciste au point de considérer qu’il y a des « races et peuples inférieurs, maudits et destinés à l’extermination, notamment les juifs, les Tziganes, les Slaves, etc. », étape vers la domination mondiale ?

Certains, en lisant cette analyse vont à priori penser que l’on exagère. Mais déshumaniser « l’autre » pour justifier l’oppression, la colonisation, voire l’extermination est une logique commune au nazisme, à l’apartheid et au sionisme, lisez ces déclarations d’éminents chefs politiques et militaires Israéliens :

- «L'État d'Israël se considère comme la création du peuple juif tout entier et ses portes sont ouvertes, conformément à ses lois, à tous les Juifs désireux d'immigrer ».

- Rafael Eitan, chef de l'armée israélienne : «Quand nous aurons colonisé la terre, tout ce que les Arabes seront capables de faire, ce sera de courir d'un endroit à l'autre comme des cafards drogués dans une bouteille ».

- Golda Meir, Premier ministre : «Quelque chose qui s'appelle le peuple palestinien, ça n’existe pas ... Ce n'est pas que nous sommes arrivés et les avons jetés dehors, et pris possession de leur pays. Les Palestiniens n'existaient pas ».

- Menahem Begin, Premier ministre : (les Palestiniens) « sont des bêtes marchant sur deux jambes ».

Chez les sionistes, il n’y a aucune différence entre « droite et gauche », c’est d’ailleurs ce que montre le cas Rabin : « Le Premier ministre Rabin a reçu à Jérusalem, en 1976, le Premier ministre d'Afrique du Sud Vorster, qui avait été interné dans un camp d’emprisonnement britannique comme nazi et qui avait envoyé son armée envahir l'Angola. Lors du dîner de gala, Rabin a porté un toast à ‘l'idéal commun de justice et de coexistence pacifique’. Vorster a répondu en déclarant ‘qu'Israël et l'Afrique du Sud sont victimes des ennemis de la civilisation occidentale’» (tiré de ‘Frères d’armes: pacte secret d'Israël avec Pretoria’, de Chris McGreal, publié par The Guardian le 7 Février 2006 ). Voilà pourquoi la rupture des relations diplomatiques avec Israël est nécessaire.
(Juin 2010)

C’est parce que le Collectif Afrique (CA), l’AFPS, Mémoire Vive, la Voie Démocratique et le CSP59 ont bien compris la nature inhumaine et raciste véritable du sionisme que nous avions adopté en janvier 2009, lors des bombardements punitifs aveugles des sionistes contre Gaza, le texte qui suit :

1. Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’Israël assassine

Depuis fin décembre 2008, c’est le déluge infernal des bombardements aériens, navals et terrestres de la population palestinienne de Gaza. Les attaques sauvages ont fait des milliers de morts et de blessés. Des armes de destruction massive sont expérimentées sur les enfants de Gaza. Ces attaques ciblent aussi les hôpitaux, les ambulances, les services de secours, les écoles, les mosquées, les locaux d’associations humanitaires locales et internationales, etc. Pour préparer ces assassinats massifs, L’Etat israélien a organisé durant des mois un blocus, pour affamer les un million 500.000 habitants de ce terre palestinienne de 360 km2.

Israël tue dans un silence complice des Etats occidentaux et de leurs valets des pays Arabes. L’agitation diplomatique et celle au sein du conseil de sécurité de l’ONU confirment l’impunité totale de l’Etat sioniste qui dicte son calendrier criminel, entamant encore une fois la crédibilité de la prétendue « communauté internationale ».

Les massacres d’Israël sont aussi accompagnés d’une grave et immorale désinformation médiatique qui amalgame occupants et occupés, colonisateurs et colonisés, bourreaux et victimes, forts et faibles.
Le projet américano-israélien est d’obtenir par la punition collective meurtrière des populations de Gaza, la soumission de la résistance nationale palestinienne à la poursuite de la colonisation sioniste et l’enterrement définitif du droit légitime des palestiniens à un Etat indépendant conformément aux multiples résolutions de l’ONU.

Il faut rappeler ici que l’Etat sioniste n’a jamais respecté aucune des maintes résolutions internationales votées par l’ONU. Israël est l’unique Etat du monde à bénéficier d’un régime et d’une impunité d’exception. Il faut aussi rappeler que l’Union Européenne est en contrat d’association avec l’Etat d’Israël lui conférant un statut d’Etat associé privilégié.

2. Une indignation citoyenne sans équivoque

Face à la barbarie sioniste, à l’échelle internationale, une mobilisation citoyenne a pris plusieurs formes d’expressions : manifestations, rassemblements, veillées, etc., regroupant des millions de personnes à travers le monde. Ces mobilisations expriment une solidarité et un soutien inconditionnels aux droits légitimes du peuple palestinien. Des Etats démocratiques comme le Venezuela et la Bolivie ont rompu les relations diplomatiques avec Israël pour protester contre les crimes et la barbarie coloniale sioniste. Les peuples du monde entier exigent :

- l’arrêt immédiat des atrocités à Gaza,
- des sanctions envers l’Etat d’Israël,
- la traduction des criminels de guerre sionistes devant le Tribunal Pénal International,

3. Non à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine

En France, dans des villes de plus en plus nombreuses, un large élan de solidarité citoyenne s’inscrit dans la même dynamique de mobilisation mondiale contre la barbarie israélienne. Comme d’habitude, les pouvoirs politique et médiatique tentent de tromper l’opinion publique, de minimiser la portée de cette forte mobilisation citoyenne et de masquer la vérité sur le massacre à Gaza. La machine à fabriquer les amalgames et la diabolisation fonctionnent à plein régime qualifiant ouvertement ou hypocritement de « communautariste ou d’antisémite » la solidarité montante en France avec le peuple et la résistance nationale palestinienne. Les institutions politique et médiatique cherchent ainsi à discréditer la mobilisation citoyenne contre les crimes sionistes tout comme l’Etat israélien tente de présenter sa guerre et ses massacres coloniaux à Gaza comme une « autodéfense contre des terroristes ».

Cette image déformée de la réalité ne peut devenir un prétexte attentatoire au droit de manifester librement pour dénoncer ce crime contre l’humanité à Gaza et pour exprimer la solidarité avec le peuple palestinien. Ce serait là bafouer la démocratie conquise de haute lutte par notre peuple. Une telle orchestration serait vouée à l’échec devant la justesse, la légitimité et l’ampleur de la solidarité régionale, nationale.

4. Appel Citoyen

Nous, associations signataires, lançons un appel à tous (tes) citoyens (es), fidèles aux valeurs de solidarité, de justice et d’égalité, aux valeurs anti-colonialistes, à :
- soutenir le peuple palestinien dans sa lutte légitime contre cette machine de guerre criminelle,
- interpeller les responsables politiques français pour exiger l’arrêt du massacre et le retrait de Gaza,
- arrêter la colonisation et démanteler les colonies,
- revendiquer que soit abrogé l’accord privilégié d’association entre UE et Israël,
- boycotter les marchandises israéliennes,
- respecter le droit au retour des palestiniens victimes d’épuration ethnique en 1948 et 1967,
- exiger le droit à un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem.
(Janvier 2009)

* Le Collectif Afrique regroupe des associations africaines établies en France

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