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La Guinée-Bissau, un pays d’environ 1,5 millions d’habitants et de la dimension de la Suisse, comptait, dans les années soixante-dix, parmi les pays ayant le plus grand indice d'aide au développement par habitant. L'énorme prestige dont il jouissait au sein de la communauté internationale reposait sur des options assumées par les autorités politiques d'alors et qui pouvaient servir d'exemple à plusieurs titres. Bien qu’ayant adopté une orientation fidèle au non-alignement et à la pensée d'Amílcar Cabral, les dirigeants ne sont jamais allés jusqu’à déclarer le marxisme-léninisme comme idéologie d'État, comme l’ont fait leurs «compagnons de lutte» d'Angola et du Mozambique. Jusque dans la première moitié des années 1980, et malgré des insuffisances enregistrées ici et là, le pays a donné des preuves d'utilisation judicieuse de l’aide internationale. Des progrès significatifs avaient été ainsi atteints dans les domaines sociaux, notamment en matière de scolarisation et d'alphabétisation, d’espérance de vie à la naissance et par rapport au taux de mortalité maternelle et infantile.