Près de 60 pour cent d'individus atteints du Vih/sida, en Angola, sont des femmes et cela est due à diverses causes, entre autres, leur morphologie, plus exposée à la contamination, a affirmé à Luanda, la conseillère technique de l'Institut de Lutte contre le sida, Antónia Machado. Elle a fait savoir que la condition sociale de la plupart des femmes, dans la majorité des cas, était encore inférieure à celle des hommes, favorisant la prostitution de ces dernières. D'après elle, dans les zones rurales, les personnes ignorent l'existence du Vih/sida ou croient que c'est une maladie curable de moindre gravité.

Les autorités angolaises ont mis en place jeudi 16 mai, un plan d'urgence pour venir en aide à la province de Cunene, dans le sud du pays, où 300.000 habitants sont menacés de malnutrition en raison de la sécheresse qui y sévit depuis deux ans. "La situation nous inquiète. Les habitants et le bétail manquent de vivres et d'eau", a déclaré le gouverneur de la province, Antonio Didalelwa. La province de Cunene, semi-aride, est située à la frontière avec la Namibie. L'Angola a fortement souffert de la sécheresse l'année dernière. Selon l'Unicef, 1,8 million d'habitants ont été touchés par cette sécheresse prolongée, dont plus de 500.000 enfants.

Au pouvoir depuis 33 ans et facilement réélu en août, le président angolais José Eduardo dos Santos a promis du changement. Les observateurs et l'opposition se demandent aujourd'hui lequel au vu de la composition de son gouvernement, quasiment cloné sur le précédent. Sur les 35 ministres, 21 ont été reconduits à leur poste, dont les portefeuilles clé de l'Economie, des Affaires étrangères et de la Défense, alors que sept autres étaient déjà vice-ministres ou secrétaires d'Etat. Durant la campagne électorale, M. dos Santos s'était engagé à mieux distribuer les richesses issues du pétrole dont l'Angola est le deuxième producteur africain.