Amady Aly Dieng

Du modèle du parti unique jusqu’à la «démocratie représentative», des plans d’ajustement structurel aux réformes pour renforcer la «compétitivité» et améliorer le «climat des affaires», quasiment tous les modèles politiques et économiques en vogue ont été expérimentés sur le continent africain. Or, le constat d’échec est bien là, qu’attestent la plupart des indicateurs socioéconomiques dans le domaine de la nutrition, de la santé, de l’éducation, de l’emploi, etc.

Ce livre (1) rassemble les communications faites durant l’année 2013 au cours des différentes séances du Forum appelé les « samedis de l’économie », organisé au siège de la Fondation Rosa Luxembourg (Frl) à Dakar, sous l’égide de celle-ci et de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade).

Le succès de l’opération Serval au Nord-Mali en janvier, quarante-neuvième intervention militaire de la France dans son pré carré africain, a dépassé toutes les attentes. Ses soldats y ont été accueillis en libérateurs tandis que des intellectuels africains de renom, jusque-là peu suspects de complaisance à l’égard de la Françafrique, se sont bruyamment réjouis de son action, jugée énergique et courageuse. On peut comprendre ce soulagement, car il était impératif de mettre hors d’état de nuir...lire la suite

Réinventer la science pour participer à la construction des sociétés où l’être humain peut s’épanouir, tel est le projet qui met à l’épreuve les nouvelles générations de chercheurs dans les pays africains. Cet ouvrage de Jean-Marc Ela, docteur en anthropologie, sociologie et théologie, tente de fonder une autre manière de faire la science en examinant les enjeux auxquels l’Afrique est confortée.

L’évolution de la presse sénégalaise de manière générale est passée en revue dans ce livre, de même que la construction de ses rapports avec les régimes politiques au fur et à mesure que ces derniers se démocratisent et qu’évolue la législation concernant les médias durant quarante ans de gouvernance.

Ce numéro de Libération (1) cherche à tirer des leçons de l’œuvre du philosophe, homme public, militant, intellectuel, écrivain et journaliste qui accompagna la naissance du journal «Libération» en 1973. Sartre a influencé beaucoup d’étudiants africains et antillais. Son œuvre a échappé à la critique des premiers intellectuels africains qui avaient devant eux un auteur au langage philosophique hermétique.

Dans cette interview, Samir Amin revient sur les influences qui ont façonné sa vision du monde qui, bien que se situant dans le cadre du marxisme, développe des approches de rupture. Président du Forum du Tiers Monde, Amin pense que «la critique du passé doit toujours être vue comme une contribution à la transformation de l'avenir et pas du tout une capitulation». Et il s’y emploie avec constance depuis plus d’une cinquantaine d’années.

Si les caractéristiques communes des contextes dans lesquels le «state building» est évoqué sont de prime abord une réalité - déliquescence des Etats, déchirements ethno-religieux, violences multiformes, pauvreté extrême -, il s’agit de ne pas occulter la relative diversité des configurations en jeu, notamment sous l’angle du type de rapports entre «locaux» et intervenants.

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Avec l’arrivée de Macky Sall à la présidence de la République du Sénégal, de nouvelles opportunités s’offrent pour une résolution de la crise casamançaise qui entre dans sa trentième année. Mais résoudre ce conflit nécessite une remontée aux origines. Car ce sont les mêmes causes d’hier qui motivent encore les revendications actuelles.

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Le « state building » est depuis quelques années une modalité majeure de l’action des puissances occidentales à la périphérie du système international. Après avoir longtemps appelé au recul ou au rétrécissement des Etats, la communauté internationale se pose dorénavant en architecte de leur construction. Avec les dérives que l’on sait.

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