Jean-François Bayart

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Le Mali allait à vau-l’eau avec un pouvoir central en mal d’autorité, malmené par la guerre dans la Sahara et miné par une mauvaise gouvernance. Il a suffit que Sarkozy fasse le reste avec sa désastreuse politique africaine pour ruiner une des rares démocraties qui se construisait en Afrique.

« Y a pas rupture », aurait pensé le bon tirailleur sénégalais amateur de Banania, après avoir écouté la péroraison de Nicolas Sarkozy à la jeunesse africaine – et avec lui l’auditoire médusé de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar devant lequel le président de la République française avait choisi de présenter sa vision du continent, ce 26 juillet.

Le cynisme avec lequel celui-ci avait raflé la mise de la libération des infirmières bulgares, en véritable coucou de la diplomatie, au ...lire la suite