Dans la Mauritanie du début des années 1980, alors que les tensions raciales montent et qu’une répression s’abat sur les élites négro-africaines, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) voient le jour. L’action politique clandestine n’exclut pas l’utilisation de la violence contre un pouvoir monopolisé par les Arabes, dont la politique tend vers la « dénigrification » de la Mauritanie. C’est avec le conflit frontalier entre le Sénégal et la Mauritanie, en 1989, quand Nouakcho...lire la suite
Dans la Mauritanie du début des années 1980, alors que les tensions raciales montent et qu’une répression s’abat sur les élites négro-africaines, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) voient le jour. L’action politique clandestine n’exclut pas l’utilisation de la violence contre un pouvoir monopolisé par les Arabes, dont la politique tend vers la « dénigrification » de la Mauritanie. C’est avec le conflit frontalier entre le Sénégal et la Mauritanie, en 1989, quand Nouakchott profite de l’occasion pour expulser des dizaines de milliers de Mauritaniens noirs vers le Sénégal et le Mali, que les FLAM s’engagent dans une lutte armée.
Depuis 2005, avec le putsch du colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui renverse Ould Taya et lance un programme de transition vers la démocratie, incluant la prise en charge de la question raciale et le retour organisé des réfugiés, une partie des FLAM a opéré une transition vers l’action politique. Depuis lors, la Mauritanie a connu des soubresauts qui ont vicié le processus démocratique. Notamment, le coup d’Etat du 6 août 2008 qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu à l’issue de la transition politique, puis les élections organisées le 18 juillet et remportées par l’ex-président de cette junte, le général Mohamed Ould Abdelaziz.
Au sortir de ces consultations auxquelles les FLAM n’ont pas participé, leur président Samba Thiam jette un regard critique sur la nouvelle situation politique et sur les perspectives dans la prise en charge de la question raciale en Mauritanie.