Au début des années 1990, on parlait de printemps de la démocratie Afrique. La dictature de parti unique s’étiole, la liberté d’expression s’émancipe et une société civile émerge, qui accompagne et encadre l’affirmation d’une opinion publique de plus en plus impliquée dans la gestion de la cité. Il a suffit qu’une quinzaine d’années pour que tout cela commence à faire l’objet d’une remise en cause. Les coups d’Etat ramènent à la surface les périodes troubles des années 1960 à 1980, les manipu...lire la suite
Au début des années 1990, on parlait de printemps de la démocratie Afrique. La dictature de parti unique s’étiole, la liberté d’expression s’émancipe et une société civile émerge, qui accompagne et encadre l’affirmation d’une opinion publique de plus en plus impliquée dans la gestion de la cité. Il a suffit qu’une quinzaine d’années pour que tout cela commence à faire l’objet d’une remise en cause. Les coups d’Etat ramènent à la surface les périodes troubles des années 1960 à 1980, les manipulations constitutionnelles réinstaurent la présidence à vie et des formes de succession monarchique au pouvoir se mettent pour les fils succèdent aux pères. Président de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO), Alioune Tine fait le point sur l'évolution de la démocratie sur le continent, au regard des dérives constatées au Niger et en Guinée.