Ndimby A.

C’est sur la compréhension de la notion de segmentation du « marché politique » que Jean-Louis Robinson a fait une grossière erreur dans la campagne pour le second tour, tandis que Hery Rajaonarimampianina y a grappillé des voix. On ne peut pas se prétendre rassembleur, et entretenir par la parole des clivages au sein de la population.

Mandela laissera un jour en héritage un modèle d’action, mais également un enseignement. L’hommage unanime de la planète à son endroit est donc amplement mérité. L’occasion nous est donc donnée de nous pencher un peu de manière comparative sur la situation de Madagascar et des hommes politiques malgaches.

Avylavitra

La crise politique qui secoue Madagascar depuis plusieurs années se cherche une issue dans le fonctionnement du jeu électoral. Mais ne risque-t-on pas de s’enfoncer dans une impasse plus grande encore, avec une élection qui écarte les adversaires dangereux pour ne laisser en lice qu’une opposition facile ? L’interdiction faite une nouvelle fois, le 22 janvier, à l’ancien président Marc Ravalomanana de rentrer de son exil en Afrique du Sud, éloigne encore une fois de l’apaisement.

Dans la crise politique que connaît Madagascar, une nouvelle donne est de plus en plus évoquée : la «majorité silencieuse». Il s’agit de cette réalité invisible qui ne défile pas dans les rues, qui ne se reconnaîtrait pas dans les extrêmes qui s’affrontent et qui n’aspireraient qu’à une chose : la paix. Une forme de résistance morale dont on dit qu’elle pèse d’un poids certain, mais dont Ndimby s’interroge sur l’envergure politique.