Un fort courant se développe au Sénégal, impliquant le mouvement citoyen dans le débat politique. Cette tendance se pose de manière antagonique avec le pouvoir et cherche à s'appuyer des stratégies de mobilisation différentes de celles de l’opposition. Serigne Mansour Sy, qui est un des animateurs de ce mouvement citoyen, écrit : «La normalité institutionnelle, c’est d’accepter cette division, devenue artificielle : aux mouvements sociaux les doléances, aux partis politiques la réforme et les...lire la suite
Un fort courant se développe au Sénégal, impliquant le mouvement citoyen dans le débat politique. Cette tendance se pose de manière antagonique avec le pouvoir et cherche à s'appuyer des stratégies de mobilisation différentes de celles de l’opposition. Serigne Mansour Sy, qui est un des animateurs de ce mouvement citoyen, écrit : «La normalité institutionnelle, c’est d’accepter cette division, devenue artificielle : aux mouvements sociaux les doléances, aux partis politiques la réforme et les élections.» Cette «normalité», pour lui, il importe de la briser. Et c’est dans l’exemple du soulèvement des jeunes de Soweto, en 1976, qu’il va chercher les ressorts qui peuvent aider à rompre avec cette logique.