Pierre Sané

RFI

« La justice est une si belle chose qu’on ne saurait trop cher l’acheter. » (Alain-René Lesage)

L’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de l’ancien président Habré constituent tout simplement un événement inédit : un ancien chef d’État, soupçonné d’avoir commis les pires atrocités durant son mandat, est poursuivi et va être traduit en justice dans un pays autre que le sien, en vertu de conventions internationales protégeant les droits humains universels. Mais le plus dur reste à...lire la suite

S O

Une décennie après l’historique Conférence mondiale contre le racisme, à Durban, les questions soulevées restent urgentes et pertinentes en dépit de l’opposition occidentale. Pour Pierre Sané, «Durban a clos une ère commencée par Christophe Colomb et a demandé une nouvelle lecture de cette période de notre histoire commune.» Ceci en tenant compte du fait que, sous des formes et justifications diverses, « le racisme qui persiste à réinventer sa justification et son mode d’expression».

La crise ivoirienne s’enlise. Trois mois après l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, le pays vit toujours avec ses deux présidents. L’intervention militaire extérieure agitée pour faire tomber le régime Gbagbo n’étant pas une solution facile à mettre en œuvre, l’approche des sanctions économiques et financières a été mise en avant. Pour Pierre Sané, « il est légitime de se demander si cet acharnement résulte du seul contentieux électoral du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010».

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Campagne médiatique de désinformation, mise en condition des opinions, tentative d’instrumentalisation du système onusien, pression sur les organisations régionales et sur les pays voisins, ce qui se passe en Côte d’Ivoire rappelle à Pierre Sané l’Irak d’il y a huit ans, quand les Etats Unis diabolisaient Saddam Hussein pour mieux faire avaliser sa liquidation par la communauté internationale. Comparaison n’est pas raison rappelle Sané, mais les similitudes entre la Côte d’Ivoire et l’Irak so...lire la suite

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Si la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une impasse qui risque de déboucher sur une conflagration armée aux conséquences terribles pour le pays et pour la sous-région, le chemin a été bien balisé pour arriver à une telle situation. Pierre Sané relève trois erreurs dans le processus électoral, dont on ne devrait pas s’étonner qu’elles aient conduit aux blocages actuels. Se refusant de jeter en pâtures le régime de Gbagbo, il souligne que la solution ne peut être qu’ivoirienne et appelle les A...lire la suite