Les historiens et les politistes évalueront les deux années de crise que vient de vivre Madagascar d’abord sur des aspects endogènes : une crise cyclique caractérisée par les luttes entre groupes d’influences politiques et économiques farouchement attachés à la conquête du pouvoir et de ses prébendes. Sans compter l'incapacité des gouvernements successifs à définir et bâtir un modèle de développement pérenne susceptible de sortir sa population d’une pauvreté et d’un sous développement endémiques.

Voilà deux ans que Madagascar se trouve enfermée dans une crise politique dont elle ne parvient pas à trouver la porte de sotie. La situation complexe, mais ses tenants et les aboutissants sont bien cernés. Notamment dans la lecture de cette analyse effectuée par Patrick Rakotomalala. Dans une vaste exploration basée sur les causes endogènes qui tournent autour des groupes d’influence politique et économique, mais aussi sur les conflits d’intérêt exogènes qui tournent essentiellement autour du «jeu» des puissances extérieures, notamment de la France, Rakotomalala détaille un vaste puzzle aux éléments inextricables. Avec des enjeux géostratégiques, économiques et politiques détaillés dans une série d'articles.