Sahondra Rabenarivo


Bye bye aux pratiques voilées, complices, inquiétantes de la communauté internationale, des commissions électorales et tout ce beau monde si familier à Madagascar, qui semble se diriger vers le Zimbabwe. Bye bye aux prérogatives ministérielles, place au citoyen lambda candidat, pour la prochaine présidentielle !

L’interlocuteur le plus privilégié des dirigeants de nos pays a toujours été, et demeure, les bailleurs, avec en tête de file la Banque mondiale. Pas les citoyens, pas les électeurs. Sa part de responsabilité dans notre déclin économique ne peut être occultée. Elle qui n’a fait qu’affaiblir nos Etats, avec ses agences d’exécution, entre autres, et sa favorisation historique de l’Etat centrale plutôt que des collectivités décentralisées.

Il est temps d’annoncer la disqualification des candidats non démissionnaires, pour que Madagascar puisse avancer vers ce dont tous disent vouloir : les élections.

Les mines à Madagascar ne concernent plus les pierres, elles sont industrielles. Les dimensions sont plus grandes, les enjeux différents et les opportunités extraordinaires. Mais sommes-nous au rendez-vous ? Notre nationalisme latent, les vestiges de la colonisation et nos tendances économiques rentières et socialistes font que nous voyons d’un mauvais oeil cette production minière, et ratons en conséquent, cette porte d’ouverture vers le monde moderne.

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Un des nœuds de la crise malgache c’est qu’au sein de la population on ne s’accorde guère sur ce qu’on appelle «réconciliation nationale». Faute d’une acception et d’une compréhension communes, la minorité qui lutte pour le contrôle du pouvoir en fait un outil de diabolisation de l’autre. Or Il s’agit moins de punir et de pardonner que de connaître la « vérité ».