Thierry Deronne

JS

Malgré l’usure de 16 ans de pouvoir et ces deux dernières années de guerre économique, la révolution bolivarienne conserve un socle remarquable de 42 % des suffrages. Même si les deux tiers des sièges parlementaires donnent à la droite une grande marge d’action, le chavisme dispose pour l’heure du gouvernement et de la présidence, de la majorité des régions et des mairies, et de l’appui d’un réseau citoyen.

c c CI

Entre amalgames, procès d’intention et distorsions des faits, tout un battage médiatique est entretenu pour décrédibiliser la révolution bolivarienne et le modèle de démocratie participe que représente le Venezuela.

TH

Si les médias renouaient le lien avec les intérêts des citoyens, redevenaient attentifs à ce que “le peuple discute avec le peuple” (Sartre, fondant “Libération”), ils informeraient sur ce qui fait qu’ici, le mot “politique” retrouve son sens alors qu’il indiffère la majorité des Occidentaux. Mais la construction d’un État participatif au Venezuela n’attire pas micros et caméras.

G V

L’élite qui rêve de chasser Hugo Chávez du pouvoir « par tous les moyens » considère comme illégitime l’élection à la présidence de la République d’un « zambo », mélange d’Indien et d’afro-descendant. Mais quand les dirigeants de cette opposition, minoritaire dans les urnes à l’issue de scrutins validés internationalement, répètent « nous sommes la majorité », ils ne mentent pas. Ils réaffirment sincèrement leur vision du monde.