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Djibouti s’engage vers la voie très prochaine d’une ratification du Protocole de Maputo relatif aux droits des femmes en Afrique

[English translation follows]

L’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes , membre du Mouvement de Solidarité pour les Droits des Femmes en Afrique mène depuis juillet 2004 des actions de plaidoyer en faveur de la ratification par la République de Djibouti du protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes.

Grâce à l’engagement de la première dame de Djibouti, présidente de l’UNFD, Madame Kadra Mahamoud Haid, la société civile djiboutienne se mobilise en faveur de la ratification du protocole de Maputo.

Par le moyen de pétitions, une large frange de la population djiboutienne composée de parlementaires, de juges, de personnes opérant dans les secteurs public et privé demeure aujourd’hui avisée de l’existence de cette convention africaine promouvant les droits des femmes en Afrique.

En juin 2004, une pétition a , en un temps record de 48 heures, recueilli 270 signatures.
Les médias djiboutiens n’ont pas manqué à leur tour de souligner les actions de plaidoyer menées par l’UNFD ; Saisissant l’occasion de la conférence des Chefs d’Etats de l’Union Africaine réunis en juillet 2004 à Addis-Abeba, l’UNFD a adressé, par la voie de communiqués de presse à la Radio télévision de Djibouti dans les quatre langues nationales arabe, afar , somali et français, des messages à la population djiboutienne en vue de l’informer de l’existence du protocole de Maputo, convention avant-gardiste dans la protection des femmes djiboutiennes et a fortiori des femmes africaines.

La stratégie informative de l’UNFD s’est poursuivie par l’engagement officiel de la première dame de Djibouti en faveur de la ratification par Djibouti du protocole de Maputo et ce par le voie d’une interview conduite par le journal « la Nation ».

L’UNFD, connue depuis les premiers jours de l’indépendance de la République de Djibouti pour son fervent combat en faveur des droits des femmes djiboutiennes, démontre ses capacités mobilisatrices, portant cette fois le flambeau de la cause des femmes de tout le continent africain.

En décembre 2004, dans le cadre des 16 jours d’activisme, 383 signatures ont été collectées par le support d’une pétition.

Par ailleurs, les militantes de l’UNFD ne relâchent pas leurs efforts de sensibilisation ; Ainsi, au cours d’un colloque « Femmes et Citoyenneté à Djibouti »organisé par l’association djiboutienne dénommée Solidarité Féminine qui s’est tenu le 17 et 18 janvier 2005, Mme Zeinab Kamil Ali a présenté, devant une large auditoire composé de personnalités issues d’horizons divers, les disposition méritoires du protocole de Maputo, la genèse du texte ainsi qu’une analyse comparative du protocole avec la législation djiboutienne.

Réaffirmant les atouts du protocole de Maputo, convention caractérisée par son pragmatisme, sa connaissance de la réalité des femmes africaines et sa volonté de conciliation des différentes acceptions juridiques de la protection des droits de la femme africaine, cette militante a clôturé son plaidoyer sur l’indispensable texte de référence que constituera, dès sa ratification, le protocole de Maputo pour les besoins de toute réforme de la législation djiboutienne relatif aux droits des femmes.

Fort de cette effervescence de la société civile djiboutienne, il semblerait que le Gouvernement de la République de Djibouti par l’entremise de Mme Hawa Ahmed Youssouf, Ministre déléguée à la promotion de la femme a déjà inscrit, sur son agenda, l’adoption en conseil des ministres du projet de loi portant ratification du protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes.

[TRANSLATION]
Since July 2004 the National Union of Djiboutian Women (UNFD), member of the Solidarity Movement for Women’s Rights in Africa, has been carrying out lobbying activities promoting ratification by the Djibouti Republic of the protocol relating to women’s rights in the African Charter on Human and Peoples’ Rights.

Thanks to the involvement of Kadra Mahamoud Haid, first lady of Djibouti and President of UNFD, Djibouti civil society is mobilising in favour of ratifying the protocol.

A wide sector of the Djibouti population including members of parliament, judges and public and private sector workers is now aware of the existence of this African convention promoting women’s rights in Africa.

One petition in June 2004 raised 270 signatures in a record 48 hours. Nor did the Djibouti media miss their opportunity to highlight the UNFD lobbying actions: UNFD seized the opportunity of the African Union Heads of State meeting in Addis Ababa in July 2004 to prepare press communiqués for RTD (Djibouti Radio Television station) in the four national languages of Arabic, Afar, Somali and French informing the people of Djibouti of the existence of the Maputo protocol, a progressive convention in the vanguard of protecting Djiboutian women and indeed all African women.

The UNFD information strategy continued with the first lady of Djibouti’s official support for ratification of the Maputo protocol by Djibouti in an interview published in Djibouti’s ‘La Nation’ newspaper.

UNFD, known since the early days of the Djibouti Republic’s independence for its ardent fight for the rights of Djiboutian women, has demonstrated its ability to mobilise support, this time carrying the torch for women’s rights over the whole African continent.

In December 2004 during a 16-day action period, 383 signatures were collected with the help of a petition.

And UNFD activists have not been slackening their awareness-raising efforts since then: at a symposium from 17 to 18 January on ‘Women and Citizenship in Djibouti’ organised by the Djibouti association Women’s Solidarity, Mrs Zeinab Kamil Ali made a presentation to an audience of people from a variety of backgrounds on the positive measures in the Maputo protocol and how the text was arrived at, as well as a comparative analysis of the protocol with Djibouti legislation.

Activist Mrs Ali reaffirmed the key points in the Maputo protocol, describing it as a convention characterised by its pragmatism, its awareness of the reality of African women and its willingness to reconcile the differing juridical readings of the protection of African women’s rights. She brought her advocacy to a close, highlighting how indispensable a reference text the Maputo protocol once ratified will be for the purpose of any reform of the Djibouti legislature relating to women’s rights.

It now appears that through the intervention of Mrs Hawa Ahmed Youssouf, Minister in charge of women’s advancement, the Government of the Djibouti Republic has already put the adoption of the draft law on the council of ministers’ schedule, bringing closer the ratification of the protocol.

[our thanks to Clare Smedley for providing this translation]
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