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Réduire la pauvreté de façon substantielle en Afrique va requérir des changements de politiques importants, écrit Roselynn Musa. Changement improbable à moins que les voix des femmes et des pauvres soient entendues et respectées, lesquelles sont actuellement absentes des négociations concernant les politiques commerciales.

Il a souvent été postulé que le commerce plutôt que l’aide sera le catalyseur qui propulsera l’Afrique hors du cycle de l’interminable pauvreté dans une ère de prospérité économique. Il n’y a pas lieu de nier le fait que le commerce a bénéficié aux femmes africaines en particulier en générant des emplois.

Cependant, la recherche sur l’impact des politiques commerciales en matière de relation et d’égalité entre les sexes révèle une image perturbante. Ces recherches montrent que le commerce affecte les hommes et les femmes différemment et souvent affectent les femmes de façon plus négative que positive dans leur situation de travailleuses, consommatrices, productrices et de femmes au foyer. La recherche montre également que même parmi les femmes, il y a des différences selon qu’elles résident en milieu urbain ou rural, qu’elles soient jeunes ou plus âgées.

Ce document conteste donc, le mythe qui proclame que la libéralisation du commerce apporte beaucoup de bénéfices à peu de frais. La libéralisation du commerce peut apporter beaucoup de bénéfice à un pays, mais il est également vrai qu’elle impose un lourd fardeau aux femmes dans les zones d’exportation (Export processing Zones, EPZ) ainsi que dans l’agriculture de rendement.

Ce document, centré sur les questions de genre et du commerce en Afrique, se penche sur les problèmes liés à l’emploi, au travail, à la privatisation, aux écarts de salaires et à l’impact du commerce sur la sphère de la production et de la reproduction. Dans sa conclusion, il proposera des mesures qui pourraient être prises afin de promouvoir un commerce équitable du point du vue des genres en Afrique.

Il est évident que la libéralisation a des résultats différents pour les hommes et pour les femmes. Ceux-ci portent sur nombre d’aspects fondamentaux de la vie et du bien-être tel l’emploi, le revenu, la sécurité alimentaire et l’accès aux services de santé. Les résultats diffèrent selon les pays et les régions et sont basés sur le type de l’aire économique et des secteurs spécifiques, des mesures et opportunités ainsi que du rythme des politiques commerciales. Ils sont transversaux dans le sens où ils ont un impact sur différents secteurs et sous secteurs de la libéralisation du commerce : agriculture, services, vêtements et textiles et la propriété intellectuelle.

Pratiquement, l’impact du commerce est perçu par les hommes et les femmes au niveau individuel lors de la fluctuation des prix (et par conséquent la disponibilité des marchandises) et au travers des changements dans le mode de production (le travail nécessaire pour produire, comment et dans quelles conditions).

L’argument principal des avocats des politiques de marché libre, y inclut certains défenseurs des femmes, est que l’augmentation du commerce et la libéralisation de l’investissement peuvent améliorer la croissance économique en conséquence de quoi les femmes verront augmenter leur participation au marché du travail. Ce qui a augmenté les opportunités de travail dans l’agriculture non traditionnelle tel le marché des fleurs coupées, du vêtement et du textile et dans le secteur des services.

Le commerce peut apporter de nouveaux emplois et des opportunités pour faire des affaires mais les inégalités tel le manque de qualification et la division du travail selon le genre signifie que les effets pervers de la libéralisation du commerce- inclus l’impact sur le marché et les conditions de travail- sont perçus davantage par les femmes que par les hommes.

L’impact de la libéralisation du commerce peut varier aux différents niveaux de l’économie et entre les hommes et les femmes. Pourtant le tableau est souvent complexe et contradictoire. Par exemple, les femmes africaines ont bénéficié de la libéralisation du commerce grâce à un meilleur accès à l’emploi comme c’est le cas dans les Economic Processing Zones (EPZs). Toutefois les femmes africaines ont payé cet ajustement au prix de leur rôle dans la gestion de leur foyer et de l’agriculture traditionnelle qui ont été affectés négativement.

Les inégalités qui résultent de la différence d’impact sur les hommes ou sur les femmes peuvent être redressées par les gouvernements et autres acteurs internationaux qui se sont engagés en faveur des droits de la femme dans les négociations commerciales. Par exemple le manque d’un mécanisme qui intégrerait les droits de la femme dans les accords commerciaux et financiers actuels est évident. Au moment de la quatrième conférence mondiale des femmes à Pékin, ces régimes et leurs impacts sur la vie des femmes n’existaient pas et n’ont donc pas pu être pris en compte par la Beijing Platform for Action (BPfA) , organe qui a découlé de la conférence.

La libéralisation de l’importation signifie une diminution des droits de douane sur les marchandises qui entrent dans le pays et qui sont prélevés par les gouvernements. Ceci entraîne généralement une diminution des revenus nationaux et donc une coupe dans les dépenses gouvernementales. Ces coupes affectent particulièrement les femmes dans ce qu’elles affectent les services sociaux tels les services de santé, l’approvisionnement en eau potable, en électricité et ainsi de suite.

L’effondrement des prix en raison d’une surabondance de produits d’importation à bas prix a deux conséquences : l’une bénéfique parce qu’il permet aux femmes d’acquérir des marchandises à bon compte ; l’autre néfaste parce qu’il accroît la compétition au niveau des petits producteurs qui sont souvent des femmes. Facteur aggravant, les politiques gouvernementales d’aide à l’exportation, qui devraient servir à amortir les effets pervers subis par les petits producteurs, servent en réalité l’agriculture de rendement qui est principalement dans les mains des hommes. Il s’en suit un effet négatif sur la sécurité alimentaire, domaine privilégié des femmes.

Si l’on considère la répartition des sexes dans la participation aux processus de décision concernant la question du commerce au niveau national, sub-régional et régional, on s’aperçoit que les femmes jouent un rôle mineur. Il y a un grand fossé pour tout ce qui touche à l’intégration des données ayant trait au genre. De plus les femmes ne sont guère consultées. Aussi longtemps que les femmes auront à négocier leur place dans la famille et au travail, elles s’engageront dans le secteur informel ou dans le travail à domicile.

Une participation paritaire des femmes dans des activités commerciales est en plus entravée par les difficultés qu’il y a à obtenir un capital, le manque de formation adéquate et des contacts limités avec le réseau commercial national ou international. Au vu de ce qui précède, il est nécessaire d’admettre que la participation des femmes au commerce international doit se faire dans des conditions qui leur permettent les mêmes choix qu’aux hommes, où elles sont également impliquées dans le processus de décision, avec les mêmes opportunités de croissance pour leurs affaires et leurs exportations.

La question qui se pose à ce stade est la suivante : dans quelle mesure l’engagement des gouvernements africains pour la parité des genres dans les politiques commerciales s’est-il traduit dans la pratique ? Au cours de ces dernières années, il a été estimé que le commerce international a acquis une place proéminente dans les stratégies de développement économique celle-ci devant permettre le développement des pays africains sans ajouter à l’endettement.

De surcroît, il était espéré que la création d’emplois, le transfert de nouvelles technologies et la création de liens avec le reste de l’économie, le Foreign Direct Investement (FDI) relèverait le défi que constitue la pauvreté du continent. Ainsi les réformes de politiques, dont le but était de favoriser l’investissement dans les pays africains visant à attirer le FDI, n’ont pas pour autant permis atteindre l’objectif désiré qui était l’augmentation d’un flux en provenance du FDI dans le secteur de la production ou de contribuer à une croissance plus rapide et à une réduction de la pauvreté.

Le continent contribue actuellement seulement 2 à 3 % du flux global, ce qui constitue une diminution par rapport au 6% du milieu des années 70. Même sur la base du revenu per capita, le fossé entre l’Afrique et d’autres pays en voie de développement s’est considérablement élargi au cours des années 90 et demeure très large.

Bien qu’il y ait des signes de petits progrès dans le domaine de la parité des genres et généralement pour ce qui touche aux questions de genre, d’autres mesures doivent être prises. Plus spécifiquement les questions ayant trait au genre doivent être mises aux programmes du commerce et du développement de façon plus cohérente. Les politiques commerciales doivent être harmonisées avec les politiques visant la parité et les politiques de développement telles qu’elles sont entérinées dans la Convention pour l’Elimination de toute forme de discrimination à l’encontre des femmes et le « Beijing Platform for Action » (BPfA).

Il est généralement admis que les femmes constituent la majorité des travailleurs dans l’EPZs où leurs préoccupations concernant le travail et les aspects sociaux diffèrent de celles des hommes. Les femmes qui travaillent dans ces usines sont confrontées non seulement à de mauvaises conditions de travail mais doivent en outre assumer leur ménage. Les femmes ont des salaires moindres que les hommes, en partie parce qu’il est présumé avec persistance, que le revenu de la femme constitue un revenu secondaire plutôt que principal.

La précarité de l’emploi est aussi constante que le manque d’accès à la formation, aux soins de santé, à la sécurité sociale et en particulier aux soins pour les enfants. Elles sont souvent embauchées avec des contrats à court terme- ou sans contrat du tout- pour travailler de longues heures avec peu ou pas de sécurité d’emploi et dans des conditions dépourvues de toutes mesures de protection de la santé. Afin de pouvoir faire face à la concurrence et maintenir des prix bas, les entreprises font payer le prix du risque et des charges aux femmes. En outre il est toujours attendu qu’elles élèvent des enfants, s’occupent des malades et des vieillards même lorsqu’elles sont le principal gagne pain de la famille

Malgré l’existence de codes de conduite pour les compagnies et des conventions internationales qui protègent les travailleurs, les gouvernements bradent ces obligations sous la pression des investisseurs nationaux et internationaux comme le Fond Monétaire Mondial (FMI), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Banque Mondiale dont les prêts sont assortis de conditions. Ceci signifie que les normes de travail ne sont pas universellement respectées avec, pour conséquence, des contrats à court terme avec peu ou pas de bénéfice

Des études ont montré que l’industrie a un effet positif sur les femmes qui y travaillent, améliorant leur estime d’elle-même et leur capacité de prise de décisions dans le sein de la famille. Un emploi payé peut améliorer l’autonomie des femmes ainsi que leur statuts économique et social, leur bien-être, leur pouvoir de négociations et de façon générale leur statuts. Il peut aussi modifier le rapport de pouvoir entre les hommes et les femmes y compris au sein du ménage.

Toutefois il y a quelques ombres au tableau. Les structures du marché du travail national ainsi que celle de la chaîne global de production est liée au genre. En dépit des avantages, de nombreuses situations de libéralisation du commerce sont couplées avec une ségrégation persistante, en terme de distribution des genres, qui s’exerce aussi bien verticalement (c’est-à-dire en terme de hiérarchie) qu’horizontalement (qui porte sur l’accès au travail respectivement pour les hommes et les femmes).

Les femmes sont non seulement une force de travail moins onéreuse, mais sont également supposés êtres plus dociles. En raison de la division du travail selon le genre, les femmes travailleront dans le textile, ce qui est conforme aux normes présidant aux relations de genre. Les femmes tendent à tenir des emplois requérant moins de formation que les hommes ; il est courrant que leur salaire soit inférieur à celui d’un homme et qu’elles travaillent dans des conditions insalubres qui se caractérisent par un harcèlement ou chantage sexuel.

Il est important de noter la différence d’impact parmi les femmes selon leur âge, la classe sociale, la race, l’ethnie ou la localisation géographique. En général ce sont les femmes pauvres et marginalisées qui sont le plus affectées par le chômage et la restructuration du marché du travail. De fait, les résultats diffèrent pour les femmes selon leur rôle et leur localisation. Par exemple au Ghana, les consommatrices des centres urbains ont bénéficié de la disponibilité de denrées alimentaires à bas prix parce qu’elles ne font qu’acquérir.

Par contraste, les femmes des régions rurales qui ne font que produire ont souffert de ces politiques de promotion de l’exportation qui ont principalement bénéficié aux hommes et à ceux qui pratiquent l’agriculture à grande échelle. Elles ont aussi souffert- comme les hommes- du déclin de revenu dû à une compétition accrue avec les produits importés, une réduction des prix des denrées produites et vendues localement ainsi que le déclin des prix des matières premières sur les marchés internationaux.

Les réformes politiques induites par la libéralisation du commerce et de l’OMC ont pour conséquence une réduction de l’espace politique et ont altéré le rôle de l’Etat de façon considérable. Certains commentateurs ont avancé l’argument que la libéralisation du commerce menace la base fiscale des Etats en réduisant les droits douaniers qui se conjuguent avec les restrictions budgétaires imposées par les institutions financières internationales.

La réaction la plus commune à ce problème a été d’augmenter les impôts à l’intérieur du pays, par la taxation indirecte des biens et services avec une focalisation sur la Taxe à Valeur Ajoutée (TVA). La TVA est particulièrement pernicieuse pour les femmes dans leur rôle de consommatrices et de reproductrices dans la mesure où cet impôt est prélevé sur les biens nécessaires au ménage ainsi que sur tout outil/appareil domestique susceptible d’alléger leur travail.

L’austérité fiscale a également des implications sur les dépenses consacrées à la santé et à l’enseignement, qui sont essentielles pour tous, mais particulièrement pour les femmes. Cette austérité peut aussi empêcher le gouvernement de mettre en place des mesures de protection sociales et des filets de sécurité pour compenser les effets négatifs de la libéralisation. Les impacts négatifs sont aggravés par les effets pervers des règles du commerce international qui érodent les engagements nationaux en faveur de la convention internationale des droits de l’homme et de l’égalité des genres.

En pratique, la libéralisation des services est l’aboutissement ultime du programme de privatisation tel qu’appliqué par le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et ses programmes d’ajustements structurels et, plus récemment, son programme de réduction de la pauvreté et de promotion de la croissance. Les avocats de la libéralisation argumentent que ces programmes vont réduire le prix des services. Il n’en reste pas moins que les Etats ont l’obligation de pourvoir aux besoins de leurs citoyens et donc de garantir l’accès universel aux services essentiels qui touchent au droit des personnes de voir leurs besoins fondamentaux satisfaits.

L’expérience montre que lorsque le prix des services essentiels augmente, les femmes ont à compenser la pénurie des ressources du ménage. Les capacités d’un gouvernement à réglementer la qualité de ces services sont cruciales pour garantir que les règles sont appliquées de sorte à ne pas entraver la réalisation des objectifs nationaux de développement en particulier en ce qui concerne la question des genres.

La libéralisation du commerce a donc un impact sur le travail impayé des femmes. Outre qu’elles ont à se soucier davantage des personnes plus vulnérables en raison des coupes dans les dépenses sociales, la nécessité de produire pour l’exportation entraîne l’abandon de l’agriculture de subsistance où ces personnes dépendantes pouvaient souvent être intégrées ou, à défaut, le fardeau pouvait être partagé entre les membres de la famille.

De surcroît, bien qu’un emploi payé à l’extérieur puisse présenter de nombreux avantages pour les femmes, il n’en reste pas moins que le travail requis pour reproduire et prendre soin de la force de travail implique souvent une double, voir une triple charge de travail, ce qui, à force de jongler avec leurs nombreuses obligations, génère chez nombre de femmes, un stress considérable. Le travail domestique non rémunéré des femmes augmente encore dans les périodes de déclin économique.

Lorsque le revenu des ménages diminue, les possibilités d’acquérir de l’aide sous la forme de personnes ou d’appareils ménagers s’amenuisent et ce sont les femmes qui assument de surcroît le soin aux enfants et aux vieillards. C’est dans ces temps-là que les femmes sont le plus susceptibles d’entreprendre des activités informelles pour améliorer les finances familiales.

Recommandations

- Le besoin de récolter des data intégrant la question du genre et de procéder à des recherches détaillées sur l’impact de la libéralisation du commerce sur les relations des genres et de la vie des femmes ;

- Les mécanismes de révision des accords commerciaux ainsi que l’évaluation de l’impact général peut être utilisé comme point de départ pour les analyses concernant le genre ;

- Le renforcement des capacités est requis afin d’aider les femmes à participer dans l’établissement des priorités pour les politiques commerciales et de l’emploi ;

- Les agences de développement ainsi que les ministères doivent intégrer la donnée du pouvoir inégal des hommes et des femmes dans leurs programmes d’accès aux marchés ;

- Des alliances stratégiques doivent être conclues entre les avocats de l’égalité des genres, les syndicalistes et les acteurs du développement qui travaillent à l’élaboration des programmes et des politiques ;

- Il est nécessaire de se concentrer sur l’amélioration des compétences des femmes afin de compenser la perte de la production domestique et de leur permettre de s’adapter aux nouveaux marchés. Egalement il convient de développer de meilleurs outils pour évaluer l’impact des genres sur les accords commerciaux ;

- Des programmes devraient être développés qui assure aux femmes un meilleur accès aux ressources (terres et crédit) ;

- Une attention particulière devrait être accordée à la mise à disposition de service comme le soin aux enfants, des cliniques de santé mobile, la protection maternelle, des congés de maladie payés, etc., afin que les femmes puissent prendre part à des activités commerciales ;

- Les institutions internationales impliquées dans des activités commerciales devraient assumer davantage de responsabilité en ce qui concerne le droit des femmes ;

- Les accords internationaux concernant le droit des femmes tel le CEDAW et le BPfA doivent être respectés ;

- Les femmes devraient être mieux formées, en particulier dans le domaine de la gestion, des études de marché et pouvoir acquérir des connaissances dans le domaine technologique afin de pouvoir dépasser le stade des programmes de micro-finance. Elles devraient avoir un meilleur accès aux crédits et aux marchés financiers ;

- Des réseaux devraient être créés pour la défense des droits de la femme, de la formation, du partage de l’information. Il faudrait favoriser une prise de conscience chez les femmes entrepreneurs, les ONG orientées vers les questions de genre et les employés gouvernementaux ;

- Les employeurs devraient promouvoir l’avancement des femmes et ne pas les confiner dans des tâches subalternes mal payées ;

- Les travailleuses devraient pouvoir faire valoir leurs droits ;

- L’introduction du commerce équitable afin d’assurer aux femmes un salaire correct pour leurs contributions à l’agriculture et les processus de production afin de leur assurer une stabilité de revenu ;

- Toutes les institutions impliquées dans des politiques commerciales ainsi que les gouvernements doivent agir dans la transparence et prendre leurs responsabilités ;

- L ‘élaboration de politiques devrait être démocratique et participative

Le continent africain reste largement en marge de l’économie mondiale avec plus de la moitié de sa population qui vit avec moins d’un $ par jour. Si l’objectif principal du « Millenium Development Goal » doit être atteint, qui consiste à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d’ici 2015, un changement considérable de politique est requis, aux niveaux national et régional, afin de stimuler la croissance et le développement en Afrique. Ces changements politiques sont peu probables à moins d’un processus considérablement plus démocratique préside à l’élaboration des politiques et ce à tous les échelons. En particulier les femmes et les pauvres- absents des négociations de politiques commerciales- doivent êtres entendus et respectés

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* Roselynn Musa travaille pour le African Women’s development and Communications Network (le réseau africain des femmes pour le développement et la communication), Femnet, Nairobi, Kenya.

* Cet article a d'abord paru dans l'édition anglaise de Pambazuka News n° 268. Voir : www.pamabazuka.org