Pambazuka News 362: Kenya and Zimbabwe - More violence or peace without justice?
Pambazuka News 362: Kenya and Zimbabwe - More violence or peace without justice?
Le premier choc, c’est l’odeur. Celle des excréments, engluée dans une humidité poisseuse impossible à chasser dans ces couloirs sans lumière. Chaque semaine pourtant, les bénévoles de la fondation Amigo, des religieux catholiques pour la plupart, aident les enfants de la prison pour mineurs à Abidjan à balayer leur dortoir et à récurer les sanitaires, constamment bouchés. Reportage…
Retour sur le limogeage de l'ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès des Nations unies, à la suite d'un couac diplomatique entre Abidjan et Rabat. C'est une affaire dont les protagonistes auraient sans doute préféré qu'elle ne s'ébruite pas. Et parce qu'elle a fini par coûter son poste à l'ambassadeur de Côte d'Ivoire auprès des Nations unies, Youssoufou Bamba, il est important d'en retracer la chronologie pas à pas…
La réconciliation nationale est «officiellement» en panne en Côte d’Ivoire. La création la semaine dernière d’un nouvel organe, la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv), sonne comme un aveu d’échec. Sa mission : «parachever les travaux de la (précédente) Commission dialogue, vérité et réconciliation». Présidée par Charles Konan Banny, qui pourrait se présenter à la présidentielle de 2015, elle n’a pas produit de résultats probants après deux ans d'exercice (2011-2013). La Fédération internationale des droits de l’homme a qualifié, elle, son bilan d'«extrêmement maigre».
Mitsamiouli, autrefois un pilier de l’économie comorienne, n’est plus que l’ombre d’elle-même. La route qui longe la ville est truffée de nids-de-poule. L’énergie électrique y est aussi rare que le cœlacanthe. Les habitants, désabusés, n’attendent rien d’un Etat qui semble les avoir oubliés. Reportage.
La prudence est de rigueur à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Après des prévisions optimistes de croissance de 5,3 % au début de 2014, puis de 6,1% en juillet, l’année écoulée s’est achevée sur une progression du Pib de 4,4% en zone Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). Pour 2015, la banque centrale table au terme de son comité de politique monétaire du 25 mars sur une stabilisation de la croissance économique sous-régionale à 4,2%
Le projet d’appui à la réconciliation nationale pour une paix durable en Centrafrique a été officiellement lancé à Bangui, à l’occasion d’un atelier du Fonds des Nations unies pour la population destiné à préparer la participation des femmes centrafricaines à ces assises. Une cinquantaine de femmes leaders, membres de la Coalition des femmes pour la paix et la reconstruction en Centrafrique, participe à cet atelier de formation censé leur donner les fondamentaux pour rendre optimale leur participation au prochain forum sur la réconciliation nationale.
Elles ont tout abandonné. Centrafricaines, Jamila, Kathy, Sukina et Emma n’ont eu d’autre choix que de fuir au Cameroun, suite au coup d’Etat du 24 mars 2013 qui a vu la chute du président François Bozizé. Traumatisées et épuisées, elles y ont rejoint les camps de réfugiés. Organisé par la Seleka il y a deux ans presque jour pour jour, le putsch a bouleversé la vie de milliers de familles. Témoignages…
Le gouvernement camerounais multiplie des initiatives visant à amener des contribuables à s’acquitter «spontanément» de la taxe foncière.? Depuis quelques jours, de jeunes gens arborant des t-shirts estampillés «votre taxe foncière servie à domicile», sillonnent les quartiers pour servir aux populations propriétaires de leur logement, une feuille de déclaration de la taxe foncière. Cette opération qui durera deux mois, éventuellement renouvelables, est conduite de manière concomitante par l’administration fiscale, en l’occurrence la Direction générale des impôts avec le concours des municipalités. A terme, les gouvernants espèrent collecter 3,5 milliards de francs Cfa au cours de cet exercice au titre de la redevance foncière, contre en moyenne 2 milliards de francs ces dernières années. Selon les statistiques de la Direction générale des impôts, la taxe foncière représente environ 8 milliards de francs.
Le procès du journaliste et activiste des Droits de l'homme Rafael Marques ouvert mardi à Luanda a été renvoyé au 23 avril. Le procès s'est déroulé à huis clos, conformément à la loi angolaise en matière de diffamation, de calomnie et d’injures. Sept généraux de l'armée angolaise ont porté plainte contre Rafael Marques pour "dénonciation calomnieuse". Parmi eux le général Manuel Helder Vieira Dias Junior, présenté comme le bras droit de l'actuel chef de l'état José Eduardo dos Santos.
Le diagnostic «noir» sur le niveau des élèves de la réforme, présenté par le pédagogue Farid Benramdane, lors d’une journée parlementaire «sur la réforme du système éducatif et sa refonte» en Algérie, a choqué la majorité des députés. Ce qui a suscité le plus de réaction est le fait que le conférencier ait affirmé que l’étudiant universitaire en première année arrive à l’université avec deux années de retard d’enseignement. Et d’affirmer que les élèves de la réforme sont sous-qualifiés pédagogiquement et disqualifiés scientifiquement. Dans son réquisitoire, Farid Benramdane a affirmé que 33 % des élèves quittent les bancs de l’école avant 16 ans. Il a précisé que l’élève algérien fait, depuis 2003, 24 semaines d’enseignement au lieu de 32 par an. Pis, il précise que l’élève algérien n’arrive pas à acquérir des aptitudes intellectuelles telles que la critique, l’analyse ou encore la synthèse.
A partir du 1er juillet prochain, toutes les opérations de paiement en Algérie seront effectuées par chèque. Le décret exécutif qui valide cette démarche est entré en vigueur. Désormais, les jours du tout paiement en cash sont comptés. Plus aucune transaction ou opération de paiement au niveau des banques et autres établissements financiers ne se fera sans le chèque. Le gouvernement via un décret qu’il vient de publier et qui est entré en vigueur ces dernières semaines, mentionne les seuils applicables pour les opérations de paiement, devant être effectués à travers les circuits bancaires et financiers (chèque, virement bancaire, etc.).
Parce qu'elle avait fait l'éloge de l'auteur des «Versets sataniques» devant des élèves, Zainub Priya Dala a été frappée au visage avec une brique par trois inconnus. Pendant son intervention dans une ville qui abrite une importante communauté indienne et musulmane, plusieurs élèves et enseignants avaient ostensiblement quitté la salle après qu'elle ait expliqué ce qu'elle appréciait chez Salman Rushdie. Salman Rushdie reste haï par certains militants musulmans qui l'ont forcé à renoncer à participer à un festival de littérature en Inde en 2012 après une menace de mort.
Il y a près de deux mois, le 30 janvier 2015, la justice sud-africaine acceptait la demande de libération conditionnelle d'Eugêne De Kock, un ancien officier du régime blanc, considéré comme «l'ennemi public numéro 1» du temps de l'apartheid. Mais aujourd'hui ses proches disent ignorer précisément où il se trouve, et affirment qu'il ne bénéficie toujours pas de la liberté conditionnelle qui lui a été accordée. L'avocat d'Eugêne De Kock demande au ministère de la Justice de libérer son client qui serait détenu « illégalement » dans un lieu tenu secret.
La stérilisation forcée de femmes atteintes du Vih/sida est un sujet tabou en Afrique du Sud. Plusieurs organisations de défense des droits des femmes ont déposé une plainte cette semaine auprès de la Commission pour l'égalité des sexes, demandant l'ouverture d'une enquête. Du côté du gouvernement, on affirme qu'il n'existe aucune politique dans ce sens. Les organisations de défense des Droits des femmes disent avoir répertorié une cinquantaine de cas. Il s'agit de femmes, jeunes, pauvres, atteintes du Vih/sida et qui auraient été stérilisées dans des hôpitaux publics au moment de leur accouchement par césarienne.
Au Burundi, face à une opposition fragmentée, médias et société civile endossent depuis plusieurs années le rôle de principal contre-pouvoir. Harcèlement, incarcérations: ils disent payer le prix fort, à deux mois d'élections tendues.
C’est une première mondiale, une Ong suisse, avec l’aide des Nations Unies et en partenariat avec la Sorbonne, lance une université dès la prochaine rentrée dans un camp de réfugiés de Musasa, au Burundi. Jusqu’à présent les Ong assuraient l’éducation de ces enfants déplacés mais jamais au dessus du niveau du baccalauréat. Des bourses étaient mises en place pour permettre à ces jeunes de pouvoir aller dans un autre continent pour étudier, mais très peu pouvaient en bénéficier et la plupart trouvaient un emploi sur place et ne revenaient ensuite plus en Afrique.
Depuis trois jours, un groupe de cadres supérieurs du parti au pouvoir s'opposent publiquement à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, aux affaires depuis 2005. Et face à un mouvement qui commence à s'étendre, le parti au pouvoir vient d’annoncer ses premières sanctions. Le bras-de-fer est d’ores et déjà engagé. Les frondeurs assurent qu’ils recevaient depuis plusieurs jours toutes sortes de menaces. Mais les choses se sont précipitées depuis que le président du parti au pouvoir, Pascal Nyabenda, les a accusés de chercher à déstabiliser le pays.
Selon le ministre de la Jeunesse du Sénégal, la question de l’emploi des jeunes reste complexe Car révèle-t-il, «sur les 100 000 jeunes en quête d’emploi au Sénégal, 42% sont sans qualification et que 5% seulement sont diplômés». A l’en croire, «c’est au regard de cette situation que le Président Sall est en train de reformer l’Enseignement supérieur, pour une adéquation entre l’offre et la demande». C’est en ce sens, dit-il que «17 lycées techniques et 2 Universités basées sur l’Agriculture seront construits».
Habib Sy, ancien ministre d’Etat sous le régime libéral, par ailleurs président du mouvement Vision pour le Sénégal, a confié qu’il est le candidat du Pds si Karim Wade venait à être écarté de la prochaine présidentielle. L’ancien directeur de cabinet du président Wade en a fait la révélation. «Je bénéficie de toute la légitimité pour être le plan B du Pds et je suis le plan b du Pds. J’en ai parlé à certains responsables du Pds qui l’ont trouvé normal et faisable», a dit l’ancien maire de Linguère. Et se dit confiant. «Tout le Pds va voter pour moi si je me présente candidat du parti pour la présidentielle de 2017».
Au moment où le Parti démocratique sénégalais rue dans les brancards pour dénoncer l’emprisonnement de Karim Wade à six ans d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de 138 milliards de francs, des partis de la gauche sénégalaise applaudissent. Selon Yoonu askan wi, l’Union pour la démocratie et le fédéralisme et le Rassemblement national démocratique, la corruption et l’enrichissement illicite doivent faire l’objet de punition sévère pour endiguer la délinquance économique. Dans une déclaration conjointe, ces partis de gauche approuvent entièrement cette condamnation à des peines fermes d’emprisonnement et d’amendes prononcées contre Karim Wade (fils de l’ancien président Wade et ancien ministre) et ses complices.
Pambazuka News 361: AGRA - green revolution or philanthro-capitalism?
Pambazuka News 361: AGRA - green revolution or philanthro-capitalism?
Si la condamnation de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et puissant ministre, ne devait pas être l’amorce d’une transformation radicale des modes de gouvernance en vigueur depuis cinquante-cinq ans, son procès n’aura servi à strictement rien. Sauf à donner bonne conscience à des politiciens professionnels.
Le grand projet Desertec, consistant à approvisionner l’Europe en électricité produite par des centrales solaires au Sahara, semble aujourd’hui au point mort. Plusieurs autres projets solaires d’envergure sont toutefois encore à l’ordre du jour en Afrique du Nord, en dépit des préoccupations locales. Dans cet article initialement publié par le magazine britannique New Internationalist, Hamza Hamouchene se penche sur les défauts du projet Desertec, et se demande dans quelle mesure l’énergie solaire du désert peut réellement jouer un rôle dans un avenir démocratique et durable des deux côtés de la Méditerranée.
Trois ans après le coup d’Etat militaire, le Mali cherche aujourd’hui à sortir des crises multidimensionnelles qui l’ont ébranlé jusque dans ses fondements. La réconciliation se trouve au centre de toutes les actions nationales et internationales actuellement menées. Elle constitue aussi une préoccupation générale et un idéal pour les Maliens. Mais le processus appelle des changements dans les attitudes, les émotions, les sentiments, les aspirations et aussi les croyances. Tout comme il est clair que la réconciliation n’exclut pas la justice.
La problématique de l’accaparement en Mauritanie n’est pas uniquement économique. Elle est sociétale. Les expropriations foncières ne visent que les terres contrôlées, depuis des siècles voire des millénaires, par les Noirs du pays, négro-africains et haratines, toujours au profit de la couche arabe beydane (maures blancs) du pays.
Devant l’acte terroriste du Musée du Bardo, le mouvement social appelle à la résistance et la solidarité face à tous les actes terroristes et criminels visant le droit à la vie, et qui ne font qu’attiser et répandre la violence, le ressentiment et la haine
Le comité d’organisation du Fsm réitère son appel à intensifier la mobilisation la mobilisation de toutes les forces sociales, civiles, altermondialistes et pacifiques, eu égard à l’importance du rôle qu’elle jouent, pour s’opposer au terrorisme.
Depuis l’annonce historique du 17 décembre 2014, Washington a annoncé quelques mesures destinées à assouplir l’état de siège économique qui pèse sur Cuba. Mais le chemin est encore long.
Fahamu a lancé ce Mailing list à l’endroit des individus et des groupes progressistes et panafricains pour faire des aspirations des Africains une réalité mondiale en partageant les idées, expériences, activités, stratégies de luttes, opportunités et capacités à renouveler les efforts dans le cadre du combat contre les systèmes d’oppression contre les populations.
Pambazuka News 360: India takes on China in Africa
Pambazuka News 360: India takes on China in Africa
Article 19 Afrique de l’Ouest et Amnesty International/Sénégal demandent aux autorités congolaises de lever les accusations, de libérer tous les détenus congolais et étrangers et de respecter la liberté d’expression et de réunion.
Notre conviction est que pour fortifier la révolution, l’enraciner et la faire vivre, il faut faire confiance aux masses, les responsabiliser et les mobiliser pleinement, comme le président Maduro.
« Quand vous affrontez les compagnies les plus riches de la planète, le combat n’est pas équitable», prévient Naomi Klein, écrivaine et militante altermondialiste canadienne dont le nouveau livre « Tout peut changer », sort en France en mars. Ces compagnies, vous les connaissez, ce sont celles qui exploitent le pétrole, le charbon et le gaz enfouis dans le sol : Bp, Exxon, Shell, Total… Si elles extraient l’ensemble des réserves fossiles qu’elles détiennent, ce ne sera plus un réchauffement mais un embrasement climatique, à cause du carbone qui sera libéré dans l’atmosphère. Pourtant, Naomi Klein demeure optimiste et voit dans la période qui s’ouvre « une opportunité unique pour notre génération » pour changer le système.
On commémorait, ce 21 février, le cinquantième anniversaire de l’assassinat de Malcom X, leader de l’auto-conscience afro-nord-américaine. Ce 5 mars, on commémorera le deuxième anniversaire de la mort (induite ?) du président Hugo Chávez Frías… En quoi ces deux afro-descendants libres se rapprochent-ils au sujet du continent africain ?
Huit ans après l’achat d’Uramin, aucune mine n’a encore été exploitée alors que d’importants frais ont été engagés avec l’installation d’équipements pour l’exploitation des gisements, notamment en Namibie.
En RDC, les leaders des mouvements burkinabè «Balai citoyen» (Oscibi Johann) et sénégalais «Y’en a marre» (Fadel Barro), ont été arrêtés ce dimanche après-midi dans la périphérie de Kinshasa. Ils participaient à un atelier organisé par le mouvement citoyen congolais Filimbi. La présence de ces deux leaders ne serait pas du goût des autorités congolaises. Y’en a marre a contribué à mettre fin aux ambitions d’Abdoulaye Wade qui briguait un troisième mandat présidentiel au Sénégal. Au Burkina, le Balai citoyen a été au centre des événements qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré. Le rappeur sénégalais Simon, membre actif des Y'en a marre revient sur les ambitions de mouvement citoyen…
En Côte d’Ivoire, cinq «frondeurs» du Fpi (parti de l’ancien président Gbagbo) viennent d'être assignés en justice à la demande du leader de cette formation, Pascal Affi N'Guessan. Des cadres qui, tous, avaient, il y a quinze jours, fait partie de ceux qui ont proclamé la destitution du président du parti. Entre ceux qui soutiennent Pascal Affi N'Guessan et ceux qui souhaitent voir Laurent Gbagbo, incarcéré à La Haye, diriger le Fpi, le fossé semble de plus en plus profond. Mais pendant que les cadres se déchirent et en attendant la tenue d'un congrès reporté sine die, reste une grande inconnue : nul ne sait quel camp a la faveur des militants.
Le vice-président sierra-léonais Samuel Sam Sumana, récemment exclu du parti au pouvoir, a demandé l'asile à l'ambassade américaine à Freetown, selon la Bbc, et s'est "mis à l'abri" dans un endroit sécurisé en attendant la réponse, d'après un membre de son entourage qui s’est exprimé samedi 14 mars. Selon la Bbc qui affirme lui avoir parlé, M. Sumana et son épouse se sont enfuis de leur résidence à Freetown. Le lieu actuel où se trouve le couple n'est pas clair. Samuel Sam Sumana a été exclu le 6 mars du Congrès de tout le peuple (au pouvoir), qui lui a reproché des "mensonges" et l'a accusé de chercher à créer un parti dissident. Il a réfuté ces accusations. Cette exclusion était intervenue quelques jours après que M. Sumana s'était de lui-même placé en quarantaine, le 28 février, en raison de la mort d'un de ses gardes du corps, décédé d'Ebola.
Enfin, l’épais mystère qui entoure l’assassinat de l’ancien président du Burkina Faso de 1983 à 1987, Thomas Sankara, va peut-être se fissurer. Le gouvernement de transition a pris, le 5 mars, un décret autorisant l’exhumation de sa dépouille présumée. Une mesure réclamée depuis de longues années par ses proches et des organisations de défense des droits de l’homme.
Les autorités bissau-guinéennes ont empêché le départ, pour le Sénégal voisin, de 54 enfants vraisemblablement destinés à devenir des talibés, des élèves d'école coranique vivant de mendicité. Les agents de la police et des services d'immigration ont récupéré les enfants, âgés de 5 à 15 ans, près du poste frontalier de Cambadju, à 200 km de Bissau, au moment où ils allaient quitter le territoire. Quelque 30.000 enfants "talibés" sont répertoriés dans la seule région de Dakar, selon une étude de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes du ministère de la Justice sénégalais, publiée en avril 2014. Une bonne partie d'entre eux viennent de pays voisins : Guinée, Guinée-Bissau, Gambie et Mali.
Les autorités maliennes, à travers le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ont honoré leur engagement à promouvoir les droits des enfants. Elles viennent de doter 6000 enfants réfugiés mauritaniens d’un jugement supplétif d’acte de naissance, le week-end dernier.
L'Afrique du Sud s'interroge toujours sur l'origine de la fuite des «spy cables», ces documents ultra-confidentiels, relevant de la sécurité d'Etat. Ces documents provenant ou adressés aux services de renseignements sud-africains, contiennent des échanges entre Pretoria et plusieurs agences de renseignement, depuis 2006. Une enquête interne est en cours au sein de l'agence de renseignement sud-africaine (Ssa) sur cette affaire très embarrassante. La presse sud-africaine évoquait la piste d'un ancien agent des services secrets de l'apartheid, qui aurait pénétré les fichiers de la Ssa. Le beau-frère de cet homme les aurait ensuite copiés, pour les vendre à plusieurs agences étrangères. Mais les experts suggèrent d'autres hypothèses : celle d'une puissance étrangère cherchant à discréditer l'agence de renseignement sud-africaine, ou essayant d'embarrasser un pays comme Israël, largement cité dans les «câbles espions».
Julius Malema est accusé d’être un agent de la Cia, l’agence de renseignement américaine. Le gouvernement a confirmé avoir ouvert une enquête sur quatre personnes accusées d’être des agents de la Cia, l’agence de renseignement américaine. L’opposition dénonce une manipulation politique des services de renseignement, car les quatre personnes en question sont toutes des acteurs de la vie politique sud-africaine. Outre Malema, leader du parti radical les Combattants pour la liberté économique, il y a Thuli Mandosela, la médiatrice de la République, qui enquête sur la corruption, le leader d’un petit syndicat radical et une ancienne figure du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique.
Selon plusieurs sources, dont la presse britannique, celui que l'on surnomme «Jihadi John», le combattant de l'organisation Etat islamique auteur de plusieurs décapitations d'otages en Syrie, Mohammed Emwazi, de son vrai nom, aurait tenté de se réfugier en Afrique du Sud en 2009. Cette nouvelle information confirme les mises en garde de nombreux spécialistes sud-africains. Le pays a été - et est peut-être encore - utilisé comme base arrière par certains mouvements jihadistes. Mohammed Emwazi aurait été arrêté à l’aéroport de Dar es Salaam, en Tanzanie, alors qu’il tentait de prendre un avion pour Johannesburg, sans papiers d’identité.
Alors que l’Afrique du Sud peine à produire suffisamment d’électricité et que les coupures de courant se multiplient ces derniers mois, le pays vient d’inaugurer sa première centrale solaire thermique. C'est la plus grosse sur le continent africain. Pour le gouvernement, il s’agit de diversifier ses sources d’énergie, notamment d’énergies renouvelables. Située dans le Cap-du-Nord, une des régions les plus arides de l’Afrique du Sud, la centrale de Kaxu Solar 1 compte plus de 330 000 panneaux solaires installés en plein désert. Elle peut stocker de l’énergie pendant plus de deux heures et par conséquent de fournir de l’électricité le soir, quand il y a une forte demande.
Le ministre des Affaires étrangères algérien a déclaré que l'Algérie est «raisonnablement optimiste à l'issue du dialogue inter libyen». L'accord donné par différentes parties en conflit à la médiation algérienne, soutenue par la communauté internationale dont l'Onu et les Etats-Unis d'Amérique, suscite l'espoir et encourage l'Algérie à bien mener cette médiation. De leur côté, les parties libyennes en conflit sont encouragées par la réussite du dialogue inter malien assuré par l'Algérie avec le soutien de la communauté internationale. Le refus de l'Algérie de toute ingérence militaire étrangère en Libye est salué avec force par les Libyens, qui estiment à leur juste valeur les efforts consentis par l’Algérie pour instaurer la stabilité et la paix dans la région.
Le Président de la République algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, a annoncé, à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme, que le Code de la famille sera révisé. Dans un message lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, celui-ci ordonne le gouvernement de «charger un comité ad hoc de la révision et du réaménagement des articles dudit code relatifs au divorce, qui prêtent à interprétation, (...) afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants». Sollicités sur cette question, des partis politiques ont salué cette «décision courageuse» qui renforcera sans doute les acquis réalisés jusque-là en faveur de la femme et de l’union de la famille.
Trente pour cent de taux de représentativité féminine dans le gouvernement, forte présence des femmes dans les Institutions ainsi qu’à leur tête, gratuité de la césarienne, toutes les filles à l’école contre zéro franc. Que n’a-t-on pas entendu sous Yayi Boni ? Mais force est de constater qu’aujourd’hui, il y a une grande différence entre ce qui a été dit et ce qui est fait. A peine 3 ans après son arrivée au Pouvoir, il s’est engagé à accorder 30% de la taille de son gouvernement aux femmes. Au moment où il faisait cette promesse en 2009, son gouvernement était composé de 30 membres, dont quatre femmes. On est loin du compte.
Entrée en vigueur depuis le 1er octobre 2014, la mesure de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao), portant sur la gratuité de 19 services bancaires prise en accord avec la Fédération des Associations professionnelles des banques et établissements financiers (Fapbef) semble ne pas être totalement respectée. Et, le Gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné, n'apprécie pas cette réalité. Il a évoqué le sujet à la première session ordinaire du comité de politique monétaire (Cpm) de 2015, tenue le mercredi dernier 5 mars.
Un des animateurs du site internet thomassankara.net et d’un réseau qui recherche la justice et la vérité sur la mort de Thomas Sankara, auteur de «Les années Sankara : de la révolution à la rectification» et «Les biographies de Sankara», Bruno Jaffrey a co-animé, le 7 mars 2015, une conférence de presse à Ouagadougou, avec des admirateurs du défunt président. Selon lui, «il y a des choses étonnantes. Il y en a qui disent que c’est Blaise Compaoré qui a tiré lui-même sur Thomas Sankara. C’est un témoignage que je ne valide pas, il faut chercher, on est loin d’avoir tout trouvé.»
Le ministre de l’Economie et des Finances burkinabé a indiqué, le jeudi 5 mars 2015 à Ouagadougou, que des mesures ont été adoptées en vue de réduire le train de vie de l’Etat. Il s’agit, entre autres, de la réduction des véhicules de service, de la rationalisation des sorties de groupes de travail hors de Ouagadougou, du recensement des biens usagers de l’Etat, de l’instauration à long terme de journées continues et une meilleure gestion des baux de l’Etat avec ouverture à la concurrence. Le ministre pense que ces mesures auront une incidence sur la prise de conscience des agents publics et des usagers de l’administration sur la nécessité d’un ajustement des besoins par rapport aux ressources du pays.
Une nouvelle loi sur la presse vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale du Burundi. Elle abroge plusieurs dispositions du précédent texte adopté en 2013, mais invalidé en janvier 2015 par la Cour constitutionnelle à cause des nombreuses restrictions à la liberté de la presse. La nouvelle loi abroge l’augmentation du montant des amendes dont étaient désormais passibles les journalistes. Est également annulée l’interdiction de diffuser des «informations» ou des « documents » en rapport avec «le secret de Défense nationale, la monnaie et le crédit public». Ces informations et documents étaient considérés comme « susceptibles de porter atteinte au crédit de l'Etat et à l'économie nationale, ou faisant la propagande de l'ennemi de la nation en temps de paix comme en cas de guerre». La nouvelle loi rétablit le droit du journaliste à protéger ses sources d’information.
Au Burundi, le Collectif contre la vie chère menace de lancer un nouvel appel à la mobilisation après l'arrêt de travail national du jeudi 5 mars. Une journée que l'organisation avait qualifiée de succès alors que le gouvernement avait minimisé son importance. Dans tous les cas, les revendications du collectif n'ont pas été satisfaites. Il exige toujours la suppression de la taxe sur les appels téléphoniques et la diminution du prix de l'essence. Et après une réunion d'évaluation la semaine dernière, le mouvement a décidé de maintenir la pression. Les quelque 1 500 organisations de la société civile et des syndicats, regroupés au sein de la Campagne contre la vie chère, sont unanimes à continuer le mouvement.
Environ 80 enfants libérés des mains de Boko Haram dans un camp situé au Cameroun ne se souviennent plus de leurs noms et même de leurs lieux d’origine, selon un responsable humanitaire qui leur a rendu visite. Les enfants, âgés entre 5 et 18 ans, ne parlent ni anglais, ni français, ou une autre langue locale, a expliqué le directeur de l'Ong américaine National Democratic Institute (NDI). Ils ont été retrouvés dans un camp au nord du Cameroun, le groupe nigérian Boko Haram ayant étendu ses opérations dans ce pays.
En Centrafrique, l'arrestation d'un responsable de l'ex-Seleka, Ousmane Mahamat Ousmane, provoque la colère des anciens rebelles. Cet homme, qui est le 2e vice-président de ce qui s'appelle désormais le Fprc, a été appréhendé, parce qu’il était entré avec son escorte armée dans l'aéroport de Bangui. Les cadres politiques du Fprc, le nouveau nom de l'ancienne coalition Seleka prennent cette arrestation très au sérieux. Ils disent que Ousmane Mahamat Ousmane avait le droit d'être accompagné par des hommes armés chargés de sa protection. Et ne cachent pas que, si rien n'est fait, ils sont prêts à réexaminer leur participation au forum de réconciliation de Bangui.
Le parti du président comorien Ikililou Dhoinine a remporté d'une courte tête les législatives de février devant le ?parti populiste de l'ancien chef d'Etat Ahmed Abdallah Sambi, selon les résultats définitifs publiés vendredi. Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée comorienne: 24 élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois assemblées insulaires. Sur les 24 premiers sièges, l'Union pour le développement des Comores, parti du président en exercice, a remporté 8 sièges, contre 7 pour le parti Juwa de l'ex-président Sambi, d'après les résultats définitifs proclamés en fin de journée par la Cour constitutionnelle.
Au Congo, la Constitution pourrait bien être victime d’une révision opportuniste. C’est Jean Médard Mapika, président du Front congolais du salut, partenaire de la coalition au pouvoir, qui a fait allusion à la question lors d’un entretien accordé à l’agence de presse britannique Reuters. «La coalition au pouvoir en République du Congo souhaite modifier la Constitution avant les élections de l’an prochain afin de supprimer les clauses empêchant le président Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat», a-t-il déclaré, le mardi 10 mars. La Constitution congolaise de 2002, limite en effet à deux le nombre de mandats présidentiels et exclut les candidats de plus de 70 ans. Or, le Président congolais Denis Sassou Nguesso est âgé de 71 ans. Il a été élu à la tête de l’Etat lors de scrutins plus ou moins controversés en 2002 et 2009. Pour le moment, il n’a pas encore officiellement affirmé s’il se présentait ou non à la présidentielle de 2016.
Même mort, l’ancien président du Gabon continue de faire parler de lui. Selon le journal en ligne français "Mediapart", il aurait laissé au moins 300 milliards de francs Cfa, près de 400 millions d’euros, à ses héritiers, selon un procès-verbal d’une réunion des héritiers publié par le journal français. Cette coquette somme représente près de 10% du budget de l’Etat gabonais, en 2014.
Simone Gbagbo et près de 80 de ses co-accusés ont été condamnés à payer collectivement près de 965 milliards de francs Cfa (soit 1,47 milliard d’euros) de dommages et intérêts, en plus des condamnations à des peines de réclusion. Les avocats de la défense qui dénoncent le manque de preuves se sont insurgés contre «la plus grande honte de la Cote d’ivoire». La défense a accusé le tribunal d’être totalement contrôlé par le pouvoir politique. Simone Gbagbo avait été condamnée, à 15 ans de prison ferme, tandis que Michel Gbagbo, le fils de l’ancien Président a écopé de 5 ans de prison plus 5 ans d’inéligibilité. Des hauts cadres du Fpi ont aussi été condamnés à plusieurs années d’emprisonnement.
A l'issue du procès relatif à la crise post-électorale ivoirienne, Abou Drahamane Sangaré a écopé de 5 ans de prison et autant d'années de privation de droits civiques. Une peine qui devrait l'empêcher de diriger, dans les faits, le Front populaire ivoirien (Fpi), dont il se dispute la présidence avec Affi N'guessan.
Le virus Ebola continue de faire des victimes en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée où le vaccin Vsv-Ebov a été testé sur une cinquantaine de personnes depuis le 7 mars dernier. Des tests encourageants en vue d’enrayer l’épidémie qui sévit dans ce pays depuis décembre 2013. Les volontaires sont «soumis à une observation de 30 minutes pour voir s’il n’y a pas de réaction puis suivie à des intervalles pré-déterminés». Les premiers résultats sont encourageants, selon un médecin vacciné le 7 mars dernier. Ce vaccin a été créé par l’Agence de la santé publique du Canada. C’est l’un des plus avancés contre le virus à ce jour.
Dans son dernier rapport, l’Ong suisse, «La Déclaration de Berne» accuse le fils Sassou Nguesso d’avoir détourné de substantiels revenus du pétrole du pays. Des accusations très vite démenties par la présidence congolaise. Mais l’Ong suisse, réputée pour ses enquêtes sur la corruption des dirigeants africains, persiste et signe : Philia aurait bradé les produits pétroliers congolais. La raffinerie publique du Congo est dirigée par le fils du président congolais, Denis Christel Sassou Nguesso, qui a confié un contrat exclusif pour l'exportation des produits pétroliers congolais à Philia, une société liée à la raffinerie publique du Congo-Brazzaville.
A 86 ans, et en proie à des problèmes de santé, l'ancien raïs multiplie les comparutions devant les tribunaux égyptiens. Il sera de nouveau à la barre le 4 avril dans un procès pour corruption selon un responsable judiciaire du pays. Hosni Moubarak avait été condamné en mai 2014 à trois ans de prison pour le détournement de plus de dix millions d'euros d'argent public qui lui avait servi à financer des travaux de rénovation de ses palais présidentiels. Condamnation annulée par la Cour de cassation qui a ordonné un nouveau jugement.
Le lion d'Abyssinie s'affiche en Ethiopie sur les pièces de monnaie, les bus, les avions et de nombreuses statues dans les rues d'Addis Abeba. Mais ces félins de pierre seront peut-être bientôt les seuls à entretenir la légende du fauve abyssinien, célèbre pour sa crinière noire et emblème national en Ethiopie, aujourd'hui menacé par la destruction galopante de son habitat. Selon la plus récente estimation, faite en 2012 par le biologiste américain Jason Riggio, les lions d'Ethiopie ne seraient plus qu'un millier, principalement dans les zones frontalières avec le Soudan du Sud, la Somalie et dans une poignée de parcs nationaux dans le centre et l'est du pays. Les lions africains sont en déclin sur tout le continent et la petite population de lions abyssiniens ne fait pas exception.
Le lion, que l'on croyait disparu depuis des années au Gabon, vient de faire son retour dans le sud-est du pays, où des images d'un mâle ont été prises récemment, selon un communiqué de l'Ong américaine de protection des fauves Panthera. Cette découverte est le fruit du hasard, puisque les caméras avaient été installées au départ par l'Institut de recherches allemand Max-Planck dans le cadre d'une étude sur les chimpanzés. Une nouvelle étude devra désormais déterminer si le mâle filmé "est un individu solitaire, qui peut avoir migré à partir d'une population" vivant en Rdc, ou s'il "fait partie d'une nouvelle population de lions qui se reproduit au Gabon" afin de mieux les protéger, explique le communiqué.
Les ministres des Affaires étrangères du Soudan, de l'Egypte et de l'Ethiopie ont annoncé être parvenus à un accord de principe sur le partage des eaux du Nil et le projet de construction du barrage éthiopien Grand Renaissance. Les détails de cet accord seront soumis aux chefs d'Etat de ces trois pays pour approbation. Les pourparlers portaient sur le partage des eaux du Nil entre les trois pays et sur la résolution du différend sur la construction d'un barrage hydroélectrique par Addis Abeba. L'Egypte craint que la construction du barrage éthiopien Grand Renaissance ne diminue sa part de l'eau du fleuve.
Grève des enseignants, dans les hôpitaux, le secteur privé... Déjà confronté à une période budgétaire difficile marquée par la chute des prix du baril, le régime du président gabonais Ali Bongo Ondimba traverse une série de turbulences sociales, avant la présidentielle de 2016. A l'appel d'une vingtaine de syndicats de la Fonction publique, notamment de l'éducation nationale et de la santé, les fonctionnaires sont entrés en grève début février pour réclamer des revalorisations salariales. Après des semaines de négociations houleuses, les fonctionnaires ne lâchent rien. En première ligne dans le bras de fer avec le pouvoir, le secteur éducatif - réputé frondeur - brandit désormais la menace d'une année blanche dans le public.
Brillant informaticien devenu opposant au Togo, Alberto Olympio a été inculpé le 25 février pour plusieurs chefs d'accusation dont celui de faux en écriture bancaire par la justice togolaise. Même si Alberto Olympio a renoncé à se présenter à la prochaine élection présidentielle "tant que les conditions de transparence ne seront pas réunies", il demeure l’un des hommes politiques togolais les plus en vue. Mis en examen le 25 février dernier, le président du Parti des Togolais et neveu de l'opposant historique rallié au pouvoir Gilchrist Olympio, a de nouveau rendez-vous avec le juge.
Le chef de l’Etat gabonais a instruit son gouvernement pour couper le salaire des grévistes qui ne reprendront pas le travail. Selon le porte parole de la présidence de la République, le gouvernement a donné satisfaction à toutes les principales revendications des travailleurs. L’exécutif a notamment décidé de payer la Prime d’incitation à la performance et ordonné le recrutement de près de 2 000 enseignants du pré-primaire qui travaillent depuis 10 ans pour certains. Le gouvernement a aussi accepté de réviser le système de rémunération. Malgré ces concessions du gouvernement, les syndicalistes persistent à durcir la grève estimant que le gouvernement ne veut pas satisfaire à leurs principales doléances à savoir l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti de 80 000 à 300 000 FCFA.
Depuis l’annonce de la date des élections, le climat socio politique en Guinée est tendu. Pouvoir et opposition, en effet, sont à couteaux tirés. Objet de la dispute : l’opposition manifeste sa désapprobation et dénonce des irrégularités dans le processus électoral car, selon elle, la priorité devrait être à l’organisation des élections locales avant la présidentielle. Elle n’entend pas du tout fléchir. Le pouvoir, quant à lui, penche plutôt pour un calendrier contraire. Il faut craindre que ce climat délétère mette à mal la cohésion et la paix sociales en Guinée. Du reste, l’opposition n’a pas tardé à monter au créneau, en suspendant sa participation au Parlement et à la Ceni. Pire, elle menace même de boycotter les élections à venir.
Cela fait désormais 15 mois que le premier cas d’Ebola a été recensé. Personne n’aurait pensé le 26 décembre 2013 que la situation serait celle qui prévaut aujourd’hui. L’épidémie est en effet devenu un véritable fléau dans tous les pays qui sont touchés, avec des conséquences tant sanitaires qu’économiques. Jamais le virus n’avait fait autant de victimes depuis son apparition il y a plus de 40 ans. Plus de 10.000 personnes sont mortes, près de 25.000 ont été contaminées. Le bilan n’est pas seulement humain, il est aussi économique. Les diverses mesures de confinements, de contrôles ou les interdictions de circuler ont très fortement amputé les recettes.
Conakry a abrité le mercredi 11 mars 2015, la XVIème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Les présidents Aziz de la Mauritanie, Kéita du Mali, Sall du Sénégal et Condé de Guinée ont pris part à cette session. L’objectif de la rencontre était de faire le bilan des activités de l’organisation depuis la dernière Conférence tenue en mars 2013 à Nouakchott. Il s’agit aussi d’identifier les défis à relever pour renforcer l’intégration au service des peuples de ces Etats. Cette session est symbolique à plusieurs titres. Car, c’est la première fois, depuis la création de l’Omvs en 1972, et l’intégration de la République de Guinée en 2006, que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement se tient en Guinée.
Dans son dernier rapport sur la Guinée équatoriale, publié mercredi 25 février, Amnesty International dénonce « l’exécution de neuf personnes en janvier 2014», juste avant un moratoire sur la peine de mort, la pratique régulière de la torture dans les prisons, des détentions arbitraires... Autant d’accusations graves que le ministère de l’information de Guinée équatoriale s’est empressé de contester par un communiqué.
Le scandale pour lequel sept hauts responsables kenyans sont poursuivis est lié à des contrats publics remontant à la fin des années 1990 dans l'affaire "Anglo-Leasing. L'affaire a éclaté au début des années 2000 après la découverte d'une série de 18 contrats d'une valeur totale de plus de 640 millions de dollars pour la fourniture de matériel de sécurité. Le montant était accordé, d’après des dénonciations, à des sociétés fictives présumées liées à de hauts responsables de l'époque pour des prestations qui n’ont jamais été jamais fournies ou qui ont plutôt été largement surfacturées.
Pour la première fois depuis 2011, le Prix Mo Ibrahim, le plus richement doté au monde, a été décerné. Il n’avait pas trouvé de lauréat pendant deux ans. Le président namibien sortant, Hifikepunye Pohamba, a vu son œuvre saluée par le Prix Mo Ibrahim 2014 de la «bonne gouvernance» en Afrique. Un prix qui récompense son leadership, la Namibie ayant connu la stabilité politique depuis son élection en 2005, suivie d’un second mandat en 2009. Le lauréat se voit attribuer 5 millions de dollars sur dix ans, puis 200.000 dollars par an après cela.
Le Représentant résident du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) en Côte d’Ivoire a déclaré jeudi 12 mars à Abidjan que l’épidémie d’Ebola qui faisait rage au Libéria a stoppé la dynamique de rapatriement des réfugiés ivoiriens qui étaient basés dans ce pays. Selon M. Touré, la fermeture de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria décidée par les autorités des deux pays a entraîné une suspension temporaire des opérations de rapatriement. Le coordonnateur Service d’aide aux réfugiés et aux apatrides a ajouté que le contexte sanitaire ayant évolué, «nous envisageons la reprise de l’opération».
A Madagascar, la menace d’une famine s’accroit de jour en jour. Le pays fait en effet face à une sècheresse inhabituelle depuis le mois de novembre, particulièrement dans les régions de l'Androy et l'Anosy, dans le sud du pays. Une sècheresse qui a détruit toutes les cultures et épuisé les réserves de semences et de nourritures des paysans. Dans certaines régions, face à l’amenuisement des stocks, le prix des produits de première nécessité a doublé et les habitants ne doivent se contenter que d’un seul repas par jour. Selon les autorités, entre 200 à 350 000 personnes souffriraient de la faim, un nombre qui pourrait augmenter si les conditions climatiques ne s’améliorent pas.
La ministre des Affaires étrangères malgache va procéder à un grand coup de balai sur le personnel des ambassades. Selon Atallah Béatrice, on y trouve des fonctionnaires en âge d’être admis à la retraite, mais qui travaillent encore. On y enregistre aussi des fonctionnaires absents de leur bureau depuis cinq mois ou plus, mais qui perçoivent toujours leur salaire. Certains, selon elle, doivent leurs postes diplomatiques à de faux diplômes. D’autres encore ne possèdent que le baccalauréat, mais touchent le salaire d’un titulaire de la licence ou du Dea.
Le Haut-Commissaire de l'Onu aux Droits de l'hommea appelé à lutter contre l'impunité après la hausse récente d'attaques «vicieuses» contre les albinos en Afrique de l'Est. Au cours des six derniers mois, au moins 15 albinos ont été enlevés, blessés, tués ou victimes d'une tentative d'enlèvement dans cette région d'Afrique, avec trois incidents au cours de la seule semaine dernière. Selon l'Onu, la situation s'est détériorée en Tanzanie et au Malawi. Alors que cette maladie génétique héréditaire ne frappe qu'un Occidental sur 20 000, un Tanzanien sur 1400 en est atteint, en raison notamment des mariages consanguins, d'après des experts.
Il y a quelques jours, la plupart des Malawiens ont été choqués de lire le dernier classement de la Banque mondiale présentant le Malawi comme étant l'un des pays les plus pauvres en Afrique. Beaucoup de gens ont reçu ce classement comme une mauvaise nouvelle. Réactions…
Ce devait être la cinquième et dernière étape avant la paix. Le 1er mars, un projet d'accord a été paraphé dans la douleur à Alger. Mais avec de nombreuses interférences - Maroc, Mauritanie, médiations privées... -, une Minusma (la mission de l'ONU au Mali) dotée d'un nouveau chef qui prend encore ses marques, et des groupes armés toujours plus nombreux et en proie à des divisions internes, les médiateurs algériens se sont peut-être réjouis un peu vite en annonçant la signature d'un accord. Seuls le gouvernement et la Plateforme des mouvements d'autodéfense (pro-Bamako) ont effectivement signé le document. Et pour cause : fédéralisme et autonomie, les revendications des groupes rassemblés au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad, n'y figurent pas. Seul le terme d'Azawad en tant qu'"entité séculaire" a été retenu.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a ordonné vendredi 13 mars, l'ouverture d'une enquête pour démêler un imbroglio diplomatique avec le Maroc, qui a conduit Rabat à rappeler son ambassadeur. L'enquête fait suite à un communiqué du ministère des Affaires étrangères nigérian diffusé le week-end dernier, indiquant que le président Jonathan avait eu une conversation téléphonique avec le roi Mohammed VI. Les services du président nigérian ont démenti vendredi que cette conversation ait jamais eu lieu et ont indiqué que M. Jonathan était "choqué, surpris et très embarrassé par la polémique". Les autorités marocaines avaient indiqué que M. Jonathan avait souhaité s'entretenir par téléphone le 6 mars avec Mohammed VI, mais que le souverain marocain n'avait "pas jugé opportun d'accéder à cette demande".
Au total 513 combattants de la secte terroriste Boko Haram ont été tués par les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes appuyées par des troupes tchadiennes, selon un bilan provisoire de la Direction générale de la police nigérienne. Selon le porte-parole de la police, M. Adili Toro, dans un point de presse, 292 des combattants tués de la secte ont été physiquement enterrés à Bosso (sud-est du Niger), frontalière avec le Nigéria. Le bilan fait état également de 24 éléments des Forces de défense et de sécurité nigériennes tués et 38 autres blessés. Un civil a été également tué.
Toujours aucune nouvelle d’un militant des droits de l’homme disparu depuis le lundi 9 mars au matin. Selon des témoins, Itai Dzamara a été kidnappé par cinq hommes alors qu’il sortait de chez son coiffeur, dans la banlieue de Harare. Sa famille craint qu’il n’ait été enlevé par des agents de renseignement de l'Etat. En effet, ces derniers mois, Dzamara a manifesté à plusieurs reprises pour demander la démission du président Mugabe, qu'il accuse de détruire le pays. La Haute cour de justice de Harare a ordonné à la police de rechercher l’activiste. C'est déjà une petite victoire pour la Ligue zimbabwéenne des avocats pour les droits de l’homme.
La vice-présidente zambienne, Inonge Wina, a déclaré mercredi 11 mars, que le pays d'Afrique australe s'engageait à faire progresser l'égalité des sexes. S’exprimant lors de la 59ème session de la Commission sur le statut des femmes, à l'Assemblée générale des Nations Unies à New-York, elle a déclaré que le gouvernement s'engage à faire en sorte que les femmes participent au plus haut niveau des rangs politiques du pays. Mme Wina, qui est devenue première femme vice-présidente de la Zambie après avoir été désignée par Edgar Lungu, a déclaré que le gouvernement travaillait actuellement sur un projet de loi sur l'égalité des genres, qui serait examiné cette année par le cabinet.
Une Commission de réconciliation a été officiellement mise en place vendredi au Burkina Faso pour enquêter sur des crimes du régime de Blaise Compaoré, renversé en octobre par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir. Cette commission s'intéressera notamment aux "crimes économiques et de sang" commis sous le régime Compaoré, a déclaré son président, l'archevêque Philippe Ouédraogo. Elle ne se substituera pas à la justice et ne prononcera pas de jugements, selon Mgr Ouédraogo.
La 24-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), déroulée du 28 février au 7 mars, a été marquée par des faits qui interrogent encore, 46 ans après sa création, la raison d'être de la manifestation à la fois dans sa vision, ses orientations artistiques et politiques et dans son organisation pratique.
En Centrafrique, alors que le Forum national de Bangui prévu en avril se prépare, les enfants ont aussi leur mot à dire. Après des consultations organisées dans les provinces (comme pour les adultes) par l'Unicef et les Ong sur le terrain, vingt-huit enfants ont été choisis par leurs pairs pour conduire leur propre forum à Bangui. Ils doivent ensuite remettre leurs recommandations à la présidente Catherine Samba-Panza et au Conseil national de la transition.
L'Egypte a pendu la semaine dernière, pour la première fois, un partisan du président islamiste destitué Mohamed Morsi qui a été reconnu coupable de violences à Alexandrie, dans le nord du pays, a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Depuis la destitution de M. Morsi en juillet 2013, des centaines de ses partisans et membres de sa confrérie, les Frères musulmans, ont été jugés et condamnés à mort lors de procès de masse expéditifs sans précédent.
Pambazuka News 359: Where to, Zimbabwe?
Pambazuka News 359: Where to, Zimbabwe?
Dans un pays en développement où la préservation culturelle comme une fin en soi peut être considérée comme un luxe, il a été décidé de créer plutôt un cadre pour célébrer la mosaïque des cultures du Royaume tout en faisant avancer les objectifs de développement humain.
Il est indéniable que les populations d’origine maghrébine et africaines se réclamant majoritairement de l’islam sont l’objet de discrimination en France. Ceci n’explique nullement les actes criminels qui ont été commis les 7 et 8 janvier. Leur source réside dans le chaos militaire et religieux qui affecte le Moyen-Orient depuis des décennies et son extension au Sahel.
Fahamu a lancé ce Mailing list à l’endroit des individus et des groupes progressistes et panafricains pour faire des aspirations des Africains une réalité mondiale en partageant les idées, expériences, activités, stratégies de luttes, opportunités et capacités à renouveler les efforts dans le cadre du combat contre les systèmes d’oppression contre les populations.
Malgré la montagne d’évidences qu’ils on pu amasser pour prouver que le seul moyen réaliste que les pays africains ont pour sortir de leur crise chronique est de former une union fédérale, les héritiers du groupe de Monrovia continuent d’avoir le dessus sur ceux du groupe de Casablanca.
Si votre réponse à au moins une des questions ci-dessus est oui, nous vous prions de bien vouloir commencer à vulgariser l’appel pour le premier congrès des fédéralistes africains.
Malgré toutes les preuves et tous les détails fournis par les plus hautes autorités de l'Etat vénézuélien, les médias internationaux (même en Amérique latine) ont accordé peu de crédibilité à cette tentative de coup d'Etat. Une telle « incrédulité » fait partie - depuis quinze ans - de la stratégie des grands médias dominants dans leur guerre contre la révolution bolivarienne, afin de discréditer les autorités bolivariennes.
Suite à l’actualité africaine au Burkina Faso et en République Démocratique du Congo, dans l’anticipation d’autres confrontations ailleurs entre démocrates et pouvoirs inamovibles, face aux changements qui sont en train de structurer l’évolution politique future de l’Afrique, poussés par des populations, un positionnement européen est attendu, qui soit à la hauteur des moyens déjà engagés.
Encensé pour "Timbuktu", lauréat de sept Césars 2015, Abderrahmane Sissako, cinéaste amnésique, est l'ami des dictateurs et le "conseiller culturel" du président mauritanien Aziz.
Comme les Etats Unis avec l’Armée de l’Etat Islamique qu’ils ont aidé à s’armer et à s’entraîner contre la Syrie, et qui aujourd’hui s’est retournée contre les intérêts américains, la France risque de voir un nouveau rapprochement du Mnla avec les groupes jihadistes, pour frapper ses intérêts dans la zone sahélo sahéliennes. Et Bamako, qui vient d’être frappé par un attentat meurtrier, risque de retourner à la case départ pour défendre militairement l’intégrité de son territoire et la sécurité de ses populations.
Pambazuka News 358: Zimbabwe and Kenya: uncertainties and lessons
Pambazuka News 358: Zimbabwe and Kenya: uncertainties and lessons
Salué par les financiers internationaux pour être une "histoire à succès" dans le domaine de la paix et du redressement économique en période de post-conflit, le Mozambique est en fait une démocratie gérée, en contraste avec les démocraties africaines inclusives enracinées dans la lutte anti-coloniale. La mainmise incontestée du Frelimo sur le pouvoir a créé un système élitiste qui dévie fondamentalement de l’idéologie révolutionnaire du parti.
Le soutien populaire au Front de libération du Mozambique, a décliné au cours de ses quarante ans d’exercice du pouvoir. Président nouvellement élu, Filipo Jacinto Nyusi, est confronté à une énorme tâche qui consiste à faire table rase des pratiques frauduleuses et de l’enrichissement au sein du parti, des problèmes de sécurité croissants et d’une pauvreté généralisée dans le pays.
La Confédération des forces de gauche, mise sur pied au Sénégal, veut se constituer en une force politique capable de «…conquérir le pouvoir politique et le faire exercer par les masses populaires pour mettre en œuvre les politiques de libération du peuple…». Mais cet objectif progressiste est-il atteignable dans ce pays qui est encore culturellement régie par des valeurs féodales, dans un contexte de grande pauvreté qui fait que la survie au jour le jour est le souci principal de la majorité de la population ?
On peut se demander pourquoi cet ‘’oubli’’ de nos historiens et anthropologues panafricanistes et de certains chantres de la négritude envers ces afro descendants ? Car, il serait intéressant de se rendre compte de la réalité des conditions d’existence actuelles des séminoles noirs là où ils sont, au 21e siècle. Cela pour prendre l’exacte mesure de leur ‘’métamorphose’’.