Pambazuka News 6: Mandela e Moçambique na agenda

Le président ivoirien Laurent Gbagbo a réaffirmé qu'il resterait au pouvoir "tant qu'il n'y a pas d'élection" présidentielle organisée dans le pays, dans un entretien avec la radio de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). "La Constitution sur laquelle j'ai prêté serment me donne une conduite à tenir. Et tant qu'il n'y a pas d'élection, c'est moi le président", a-t-il déclaré à la radio onusienne.

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Le ministre de la Santé de Djibouti, Abdallah Abdillahi Miguil, a demandé dimanche l'aide de communauté internationale pour éradiquer la grippe aviaire dans ce pays d'Afrique de l'Est où un premier cas humain a été enregistré. "La situation n’est pas si catastrophique jusqu’ici, mais l’appui de nos partenaires nous est indispensable pour pouvoir faire face aux conséquences de cette maladie", a déclaré M. Miguil lors d'une conférence de presse à Djibouti.

Que reste-t-il de la quatrième réserve d’eau douce d’Afrique ? Plus grand-chose…les plus pessimistes parlent de marécages. Il y a quarante ans seulement, sa superficie atteignait 25 000 KM² contre moins de 5000 km² aujourd’hui.Le lac Tchad est un grand lac peu profond. Son rôle économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 20 millions de personnes vivant dans les quatre pays limitrophes : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.

A Bonn, où quelque 190 nations vont discuter lundi et mardi de la question climatique, les pays en voie de développement demandent à ceux du Nord de réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre, puisqu'ils sont les plus grands responsables du réchauffement. D'âpres négociations devraient se dérouler entre la quarantaine de pays qui ont déjà accepté des objectifs en la matière et les autres, parmi lesquels les Etats-Unis, lors de ces deux journées de "dialogue" organisées dans le cadre de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (CCNUCC).

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Spams, virus, saturation... La Toile vacille, victime de son succès planétaire. Au point que certains annoncent déjà sa prochaine déroute. Fâcheuse pour les accros du Réseau, cette perspective serait aussi un désastre pour les entreprises du monde entier. Guillaume Grallet, avec Vincent Genot.

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Drame de la misère. Un navire "fantôme" a été retrouvé au large de l'île de la Barbade (face au Brésil). A l'intérieur: 11 émigrants africains morts. Les corps étaient en état de momification. L'embarcation avait quitté le Sénégal il y a... 3 mois. Elle a dérivé sur 2.800 milles nautiques. D'après l'analyse des différents documents retrouvés à bord, les autorités pensent qu'il y avait au total 37 personnes.

La session 2006 sera consacrée à l’examen des conditions de la mise en œuvre et de la validité d’une perspective qualitative sur les terrains africains. A cet effet, les ateliers sont ouverts à toutes les disciplines des sciences sociales qui sont toutes confrontées aux difficultés d’appréhension de la réalité sociale comme elles sont constamment en prise avec les performances limitées des techniques de collecte et d’analyse des données suspectées, parce que dites «qualitatives», d’un grave manque de rigueur scientifique.

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La session 2006 sera consacrée à l’examen des conditions de la mise en œuvre et de la validité d’une perspective qualitative sur les terrains africains. A cet effet, les ateliers sont ouverts à toutes les disciplines des sciences sociales qui sont toutes confrontées aux difficultés d’appréhension de la réalité sociale comme elles sont constamment en prise avec les performances limitées des techniques de collecte et d’analyse des données suspectées, parce que dites «qualitatives», d’un grave manque de rigueur scientifique.

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Ci-après figure le plus récent point d’information trimestriel (pour la période de janvier à mars 2006) qu’Egalité Maintenant a reçu des membres du Mouvement de solidarité pour les droits des femmes en Afrique (Solidarity for African Women’s Rights, SOAWR) impliqués dans la campagne pour la popularisation, la ratification et la transposition en droit interne du Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique, ainsi que d'autres organisations travaillant en liaison avec le Protocole. Vous y trouverez également diverses informations relatives à la situation en matière de ratifications, aux réunions auxquelles prenaient part des membres de SOAWR et des événements à venir.

Microsoft va produire une version en wolof pour ses futurs produits Windows Vista et Microsoft Office 12. Cette initiative, lancée dans le cadre de son Programme Langue Locale, a récemment été annoncé à Dakar par le nouveau Président de Microsoft Afrique, le Malien Cheikh Modibo Diarra. Le but est de permettre à la population sénégalaise d’accéder aux technologies de l’information et de la communication dans une langue qui leur est familière.

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Le Kenya est en effervescence depuis la naissance, lundi, des deux premiers bébés du pays conçus par fécondation in vitro. Une avancée qui devrait permettre aux couples stériles de ne plus avoir à se rendre à l’étranger pour donner la vie. « Je suis très heureux pour mes patientes. » Le Dr kenyan Joshua Noreh est aux anges depuis que les deux premiers bébés du pays issus d’une fécondation in vitro (FIV) ont vu le jour, lundi à l’Avenue Hospital de Nairobi.

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L’accès à de meilleures conditions de vie, à un niveau d’études élevé, la fuite des conflits ou l’exil politique sont quelques unes des multiples raisons qui poussent chaque année des milliers d’africains à prendre le chemin de l’immigration. La situation politico-économique et sociale de l’Afrique ne laisse pas indifférent aussi bien les africains que leurs partenaires.

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Le travail des enfants dans le monde diminue. Mais l’Afrique reste le continent où la proportion d’enfants au travail est la plus élevée : un sur quatre. En cause : la pauvreté, le sida et une certaine méconnaissance du problème. Le dernier rapport du Bureau international du travail (BIT) consacré au travail des enfants respire la satisfaction. Rendu public le 4 mai dernier, il s’ouvre sur ces mots : "Un avenir sans travail des enfants est enfin à notre portée."

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La suppression de la peine de mort du Code pénal est actuellement en débat au Rwanda. Elle est souhaitée par une bonne partie de la population, les magistrats et le gouvernement soucieux de faire venir à Kigali les prévenus du Tribunal pénal international. Les mille personnes condamnées à mort au Rwanda ces dix dernières années, à la suite du génocide, devront peut-être la vie à la suppression de la peine capitale dans le Code pénal rwandais actuellement en discussion.

L'achat de terres par des investisseurs étrangers reste une exception à Madagascar ce qui limite l'arrivée de capitaux extérieurs dont le pays a pourtant grand besoin. L'assouplissement, en 2003, du régime foncier se heurte à l'hostilité des populations et à la lourdeur de l'administration. "La difficulté pour les investisseurs internationaux d'acquérir des terrains est une des raisons pour lesquelles ils hésitent à venir en Afrique et à Madagascar" selon le président allemand, Horst Khöler.

Les poursuites engagées contre des hebdomadaires indépendants pour des motifs politiques restreignent la liberté de la presse au Maroc, a déclaré Human Rights Watch dans un document d'information publié aujourd'hui. Hier matin, la cour d’appel de Casablanca a confirmé la condamnation au paiement d’une amende à l’encontre de l’hebdomadaire al-Michaâl (Le Flambeau), ainsi que la peine d’un an de prison avec sursis à l’encontre de son directeur, pour avoir « insulté » un chef d’état étranger, le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) accueille les premières élections des membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Cette élection a été l’occasion d’améliorations dans le processus de sélection des membres du principal organe intergouvernemental des Nations unies relatif aux droits de l’Homme.

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Un an après les élections législatives du 15 mai 2005 qui ont plongé le pays dans la crise et emporté une partie de la presse indépendante, Reporters sans frontières appelle le Premier ministre éthiopien à amnistier les prisonniers d’opinion, notamment les 21 journalistes actuellement détenus dans le pays et dont certains encourent la peine de mort.

Quelque 45 000 universitaires algériens, dont des centaines de chercheurs, ont quitté le pays de 1992 à 2002, en raison de la situation sécuritaire et du marasme socio-économique, a rapporté le quotidien algérien "Jeune Indépendant" paru mercredi. Ce chiffre, bien qu'alarmant, "est loin de refléter la réalité, puisque les prévisions les plus optimistes tablent plutôt sur un chiffre de 125 000 diplômés sur le demi-million d'Algériens qui ont quitté le pays au cours des quinze dernières années", a indiqué le quotidien indépendant.

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Selon le programme nationale de lutte contre le paludisme, 35 à 40% des cas de décès dans les formations hospitalières sont dus au paludisme. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés. En dehors de ce taux très élèvé, le paludisme augmente le risque de d'avortement spontané et de naissances prématurées. La situation géographique du Cameroun est, selon les spécialistes, à l'origine de cette forte éclosion de la maladie.

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63 journalistes et 5 collaborateurs des médias ont été tués dans le monde et plus de 1.300 professionnels de la presse ont été menacés ou agressés. Tel est le rapport publié par Reporters sans frontières. Ces chiffres n’avaient pas été aussi élevés depuis 1995, lorsque des groupes islamistes algériens tentaient de s’en prendre à tous ceux qui ne les soutenaient pas. Aujourd’hui, dans certains pays comme le Bangladesh, les Philippines, le Nigeria ou le Mexique, la violence fait partie du quotidien des journalistes.

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Pendant que le procès pour viol de l'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma - prenait fin lundi avec un acquittement pour l'accusé, des appels ont été lancés pour que le verdict ne soit pas perçu comme ébranlant la lutte pour réduire le viol. >, a déclaré à IPS devant la Haute Cour de la ville, Dawn Cavanagh de 'Gender AIDS Forum', une Ong basée à Johannesburg. >.

Le gouvernement libérien et les Nations unies ont promis d’ouvrir une enquête à la suite d’un rapport de l’organisation caritative anglaise Save the children faisant état d’abus sexuels contre des femmes et des fillettes au Liberia. Dans son rapport publié lundi, l’organisation révèle que beaucoup de fillettes – dont certaines ont à peine huit ans - se prostituaient pour de l’argent, de la nourriture ou d’autres services.

Les autorités burundaises et rwandaises sont convenues de résoudre d’ici le mois de juin le différend foncier qui oppose les communautés villageoises vivant de part et d’autre de la frontière des deux pays. Au terme d’une réunion de deux jours à Bujumbura, la capitale burundaise, les délégations ont décidé mardi de se revoir à Kigali, la capitale rwandaise, avant la fin du mois de juin pour signer un accord concernant la démarcation de la frontière.

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Le Prix Euro-Med du Journalisme sur la diversité culturelle vise à mettre en valeur des travaux journalistiques de grande qualité et qui contribuent à une meilleure compréhension de la diversité culturelle dans la région euro-méditerranéenne. Cette compétition internationale est organisée par la Fondation Euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures et la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ).

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L’UNESCO lance un appel à candidatures pour cinq prix internationaux d’alphabétisation d’un montant équivalent à 20.000 US$ chacun. Le thème de cette année est « Alphabétisation et développement durable ». L’un des prix, le Prix Confucius UNESCO d’alphabétisation, dotera également chaque lauréat d’un voyage d’études sur les sites de projets d’alphabétisation en Chine.

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La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui l’agression de Pape Cheick Fall, le correspondant du Groupe Futurs Medias (GFM) à M’Backe (Centre - Est). Le journaliste a été grièvement blessé ce jeudi 04 mai aux alentours de 12 heures par quatre individus armés de bars de fer.

La malnutrition en Afrique est un fardeau qui s'alourdie au jour le jour et cause au continent des pertes estimées en milliards de dollars en terme de production, conséquence de la carence en éléments nutritifs de base et de vitamines ainsi que des substances minérales indispensables à la santé. On estime à près de 40% de personnes touchées en Afrique Sub-saharienne.

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L'évolution récente de la conjoncture économique et financière au sein de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) est essentiellement caractérisée par la persistance d'un niveau relativement élevé de progression des prix à la consommation, un accroissement mensuel des crédits à l'économie et un repli hebdomadaire de la trésorerie bancaire disponible auprès de la Banque.

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Pambazuka News 8: Eleições em Angola

Cette semaine on annonce que les premières élections en RDC depuis 40 ans sont maintenant prévues pour le 30 juillet. Joseph Kabila, précédemment chauffeur de taxi et président du pays depuis l'assassinat en 2001 de son père Laurent Kabila, sera parmi les 33 candidats à se présenter pour la présidence alors que 9,587 candidats se présenteront pour les 500 sièges à pourvoir au sénat et à l'Assemblée nationale. On espère que ces élections mettront un terme aux années de guerre qui, selon les statistiques, auraient coûté la vie à 3,9 millions de personnes. Pambazuka News a interrogé Ernest Wamba dia Wamba sur l'enjeu de ces élections.

Pambazuka News : La date du 18 juin prévue pour les élections a été repoussée à la fin de juillet prochain. Compte tenu des circonstances que connaît la RDC, ces élections auront-elles enfin lieu?

Ernest Wamba dia Wamba : La dernière date fixée pour ces élections est le 30 juillet mais elle sera très probablement modifiée. La plupart des acteurs politiques sont insatisfaits de la manière dont le calendrier électoral a été établi car tous ceux qui sont concernés ne sont pas encore d’accord. Certains disent que ces élections n'auront pas lieu comme prévu.

D'autres pensent que des problèmes vont surgir le 30 juin – date de la fin de la Transition. L’UPDS de Tshisekedi (ndlr : Tshisekedi - ancien premier ministre ; UPDS - l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et d'autres encore sont maintenant d'avis que seulement un mini dialogue entre les Congolais pourra sauver la situation. Ce dialogue serait censé mener à un consensus sur la manière dont les élections seront organisées après le 30 juin.

Pambazuka News : On souhaite que la réalisation de ces élections apporte un souffle nouveau à la République Démocratique du Congo. Le fait que 33 candidats se présentent à la présidence et presque 10,000 pour les sièges à l'Assemblée nationale, reflète, à première vue, un pas positif vers la démocratie. Mais dans quelle mesure ce scrutin sera-t-il démocratique ? Combien de risques ces élections comportent-elles pour des perturbations futures liées aux résultats du scrutin ?

Ernest Wamba dia Wamba : À aucun moment depuis l'indépendance les Congolais ne se sont mis d'accord sur les idéaux ou intérêts nationaux fondamentaux (ni comment articuler ceux-ci ou les intérêts des pays voisins devant les pouvoirs mondiaux) sans arbitrage extérieur.

Bien qu'une vraie mise au point de la mission congolaise de l'Organisation des Nations Unies (ONU) des années 60 ne se soit pas produite, le pays se trouve de nouveau soumis à une mission de la part de l’ONU.Le Traité ICD (ndlr : Dialogue Inter Congolais suite au Traité de Lusaka en 1999, qui a officiellement mis fin au conflit armé) a nommé comme dernier recours le CIAT (ndlr : Le Comité International d'Accompagnement de la Transition).

En fait, le processus électoral lui-même n’ « appartient » vraiment pas aux Congolais, non seulement parce qu’il est pour la plupart financé par la communauté internationale mais aussi parce que le concept du genre de démocratie dont nous avons besoin, semble être influencé par l'extérieur – d'où la tendance à promulguer des lois en ayant certaines personnes en tête.

Au fait, lors du référendum les gens ont voté pour une Constitution qu'ils n'avaient pas vue. Et puisque, la veille du référendum, il y avait quatre textes constitutionnels différents, ceux qui en avaient vu un, ne savaient pas lequel ils approuvaient.

Il y a chez le peuple la volonté et l’enthousiasme d’aller aux urnes dans le but de régler la crise de la légitimité. Pourtant, il devient de plus en plus évident que l'état actuel des choses rendra hors de question des élections libres et justes. Ceux qui se voient gagnants sont d'avis que la qualité des élections n'a aucune importance – à l'avenir, les choses iront mieux.

À l'heure actuelle, ce qui importe est de démarrer. En raison de la nature manipulatrice de la Politique congolaise, qui est basée sur le concept de gagner « sur » plutôt que « avec », il est difficile de parvenir à un accord sur le besoin d'établir une atmosphère politique positive, qui serait acceptable à tous et qui favoriserait un processus électoral acceptable et donc crédible.

Les résultats seront certainement contestés. L'institution pour aplanir les conflits, la Cour Suprême de Justice, a déjà été discréditée aux yeux de plusieurs acteurs. Le nombre élevé de candidats est, en grande partie, dû à la conception – et au fonctionnement – de la politique comme seul moyen d’avoir accès à des revenus.

Pambazuka News : On sait pertinemment que la participation de puissances étrangères – régionales et internationales, alimente la crise en RDC ; dans quelle mesure les intérêts de ces dernières vont-ils influer sur ce scrutin ?

Ernest Wamba dia Wamba : Le point le plus important est que, pour la première fois, il paraît exister un consensus international sur l’importance de tenir des élections, même si cela ne sera qu’un geste symbolique. Les peuples respectifs des pays qui financeront les élections, pourraient exiger des éclaircissements si les élections n’aboutissent pas.

Il semble donc, de par le caractère précipité des procédures électorales, que certaines puissances souhaitent que certaines personnes bien précises soient élues, des personnes qui puissent garantir leurs intérêts qui seraient donc sauvegardés même en cas d'instabilité. On souhaite que ces puissances aient la volonté de discipliner les pays alliés voisins du Congo.

Pambazuka News : Le potentiel énorme de la RDC est souvent évoqué. Pourtant, le pays fait face à de très grandes difficultés : ses infrastructures sont détruites ; il y a encore des combats généralisés, et j’en passe. Y a-t-il quelqu'un qui puisse pourvoir un projet viable de redressement, ou bien après les élections les affaires seront-elles conduites comme à l'accoutumée?

Ernest Wamba dia Wamba : Nous sommes plusieurs à nous poser la même question. Le gouvernement transitoire ne s'est même pas rendu compte de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays ; ainsi il n'en a pas fait part au monde extérieur.

Le pays a donc été privé d'une solidarité générale qui aurait mis l’accent sur la manière de sortir le pays de cette situation de crise et qui aurait élaboré un projet dans ce sens. Non seulement les candidats qui semblent être conscients de cet impératif sont-ils peu nombreux mais ils sont aussi loin de savoir quels efforts promouvoir après les élections.

Je voulais me porter candidat aux élections présidentielles pour m'assurer que cet aspect-là soit inclus dans les débats sur la campagne électorale. Ma candidature figure parmi les 40 à être rejetées pour refus de payer la caution de 50,000 dollars, (taxe ou tarif trop élevé pour exercer son droit d'être candidat : cela encourage évidemment les pillards - présents et passés – ainsi que les fantoches). Nous militons toujours ensemble dans ce sens et ferons bientôt une déclaration publique à ce sujet.

Pambazuka News : Quelles devraient être les cinq premières priorités de tout gouvernement nouvellement élu ?

Ernest Wamba dia Wamba : Je crois que le cadre général devrait inclure deux tâches globales essentielles : d’abord déclarer que le pays se trouve dans une situation de crise, et formuler un projet pour s'en sortir, projet qui serait fondé sur la participation collective ; et puis commencer dès le niveau de base la construction de l’État qui serait différent de celui – maintenant décomposé – qui avait été bâti selon le modèle colonial.

Les priorités devraient inclure : l'amélioration dramatique des structures fiscales (il est facile de dépenser de l'argent, mais difficile de le trouver, surtout quand le pays se trouve dans les conditions actuelles) ; aborder avec urgence la réhabilitation des infrastructures liées à l'économie, avec pour but d'intégrer les divers secteurs du pays ; stopper toutes les fuites, surtout les structures de pillage (mines, pétrole, bois et ainsi de suite) ; reconstruire des appareils étatiques, en faisant participer les gens (réduire les effectifs en matière de gouvernement et d’administration) ; faire des efforts considérables liés à la création d'emplois pour mobiliser les gens.

De plus – là où il s’avère être possible – les gens doivent être déplacés depuis les villes surpeuplées vers la campagne, où ils pourront mettre à l'épreuve la politique agricole et les structures étatiques locales qui sont actuellement en phase de construction. On espère que l'appel à la solidarité pourrait mener à un arrêt temporaire du remboursement de dettes.

Pambazuka News : En informant la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU en mars 2006, Marie-Madeleine Kalala, Ministre des Droits de l'Homme en RDC, a déclaré qu'une Commission pour la Vérité et la Réconciliation avait été établie, ainsi qu'un institut national de surveillance pour les droits de l'homme. Cela avait pour but d'identifier les gens responsables des violations des droits humains. Quelle est l'importance de ces processus dans la « guérison » de la RDC ?

Ernest Wamba dia Wamba : On dit souvent que la seule valeur de ces institutions est leur existence. Non seulement sont-elles mal équipées, avec des incompétents ou des gens qui ne savent guère en quoi consiste la réconciliation mais elles comprennent aussi des personnes qui s'avèrent être les fantoches des forces qui craignent la vraie réconciliation. Rien de concret ne s'est produit qui témoignerait d'une vraie tentative de réconciliation chez les Congolais. Aucune cérémonie –même au niveau présidentiel, ni même seulement symbolique – n’a eu lieu.

Pour être efficace, la réconciliation doit impliquer, tout d'abord, les dirigeants eux-mêmes qui devront être prêts à taire leurs propres doutes, à pardonner et à prêter l'oreille à toutes sortes de griefs. La réconciliation ne peut pas se faire à huis clos. Tout le processus de guérison est encore à se mettre en marche et à se faire.

Au fait, la plupart des Congolais comptent sur les audiences de la Cour de Justice Internationale pour faire juger les criminels. Il n'est pas facile d'identifier ceux qui sont responsables d’avoir violé les droits de l'homme, lorsque ces derniers sont au pouvoir.

Je connais, en fait, des militants des droits de l'homme qui ont été menacés parce qu’ils avaient identifié certains violateurs des droits de l'homme ; certains ont dû quitter le pays. Si des archives peuvent être organisées discrètement pour être utilisées lorsque certains chutent du pouvoir, peut-être que cela sera une bonne chose ; pourtant, ceci n'aborde pas encore le vrai sujet de la guérison.

Pambazuka News : En fin de compte, l'on pourrait dire que la situation de la RDC est unique, étant donné d’abord la nature complexe du pays ainsi que le rôle des acteurs internationaux et régionaux. Pourtant, la solution semble être de dire que si l’on organise des élections, tout ira bien. La nature complexe du pays a-t-elle été suffisamment prise en compte ?

Ernest Wamba dia Wamba : Il est vrai que la communauté internationale étaye la thèse que si l’on tient des élections, tout s'arrangera. Cela semble être la seule façon de justifier le néocolonialisme de nos jours. Aussi la plupart des recommandations ne sont-elles pas précises. Tout ce qui se fait ailleurs, y compris les soi-disant mesures économiques post-conflit, est considéré comme étant la mesure clé qu’il faut appliquer partout et n’importe où.

On ne peut s'attendre à grande chose dans un pays complexe dont les dirigeants ne savent presque rien sur l'histoire du pays et où les conseillers ne pensent qu'à s'enrichir. Ceux qui détiennent actuellement le pouvoir, sont en fait hostiles à tout intellectuel congolais qui pourrait contribuer d’une autre façon. Les universités sont vouées à la pourriture.

Les étrangers (de tendance politique partisane) ne font pas non plus attention au caractère complexe du pays, même pas aux besoins à long terme du pays. Le résultat est que le pays se retrouve dans une situation catastrophique. Il faut absolument transformer la manière de diriger qui a prévalu dans le passé.

Il nous faut l'émergence d'intellectuels sincèrement dévoués, suffisamment patriotes, voulant vraiment présenter un programme contenant une vision pour s'attaquer pleinement aux problèmes du pays, tout en spécifiant les intérêts à court et à long termes par rapport aux intérêts de puissances et de pays étrangers.

Pour donner priorité aux détails d’un programme gouvernemental, il faut un projet sérieux. Il faut une cellule de réflexion qui s'adonne à la tâche de déterminer ce qu’il conviendra de savoir et d’entreprendre par la suite si l’on veut redonner au pays sa place réelle sur le continent africain et dans le monde. Je me ferais un plaisir de participer à ce travail.

* Professeur Ernest Wamba dia Wamba est historien ; il a enseigné au sein de plusieurs universités dont Harvard et l'Université de Dar-Es-Salaam.

* Entrevue réalisée par voie électronique. Veuillez faire parvenir vos commentaires à :

Texte français traduit en anglais sous la direction de Vanessa Everson de l’Université du Cap par Kesini Murugesan et Frances Chevalier

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Pambazuka News 5: Zimbábue em foco

Dans le cadre d’une initiative commune qui prévoit un programme de recherche, ainsi qu’un Master commun de recherche, un programme de publications et de diffusion, le CODESRIA et l’ASC ont lancé une série de conférences sur la recherche, la documentation, la publication et la diffusion dans le contexte de la révolution des TIC. L’objectif de la seconde conférence sur la “Publication et la Diffusion Electroniques” est de capitaliser sur la dynamique de la Conférence de Dakar et d’analyser l’utilisation des technologies numériques dans le domaine de la communication académique sur l’Afrique, ainsi que les effets sur le fossé Nord-Sud, et le rôle des différentes parties prenantes dans l’exacerbation ou la réduction de ce fossé.

Au fur et à mesure que le gouvernement et les agences humanitaires rapatrient les familles de déplacés dans leurs villages d’origine, les nombreuses cases en torchis ayant servi de refuge à plus de 300 000 déplacés de guerre libériens sont démontées une à une. La plupart des déplacés qui ont vécu à Salala, le plus grand camp de déplacés du centre du Liberia ayant accueilli jusqu’à 30 000 personnes, ont quitté et démoli leur habitation temporaire avant de partir.

Le chef du Front polisario Mohamed Abdelaziz a qualifié dimanche le rapport du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan sur le Sahara occidental de "complot contre la cause sahraouie", menaçant de "reprendre la lutte armée si le Conseil de sécurité venait à (l')approuver". Ce rapport est un "complot contre le droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination" a affirmé M. Abdelaziz qui a appelé l'Onu à "assumer son entière responsabilité" et à "ne pas renier ses propres chartes et lois internationales", dans un entretien au quotidien El Khabar.

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Dans l'expectative depuis le déput de la traque déclenchée contre Salif Sadio, l'armée sénégalaise s'est vue inviter dans la bataille par les reblles. Les hommes de l'ex-chef d'Atika, la branche armée du Mfdc, ont, en effet, attaqué les positions de la grande muette qui a été obligée de faire parler les armes.
Restée à l'écart de la tension qui régnait à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-bissau, depuis le début des hostilités entre les soldats du général guinéen, Tagmé Na Way, et des éléments de Salif Sadio, l'armée sénégalaise entre dans la danse.

Dix-sept ans depuis que des citoyens mauritaniens ont été dépouillés de leurs biens et de leur nationalité. Pour ne pas tomber dans les dédales de l'oubli, ils vont saisir l'occasion de cette célébration pour tirer la sonnette d'alarme. En avant-goût de ce que sera cette manifestation, l'ancien ministre Moustapha Diop dit ses vérités à Ould Vall.

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Les rivalités des puissances post-coloniales étaient jusque-là le lot commun de tous les pays d’Afrique de l’Ouest frappés par la bénédiction, ou plutôt la malédiction, du pétrole. Des zones d’influence françaises ou américaines, on pouvait presque dire, au cours de la dernière décennie, qu’elles devenaient plutôt des zones de pompage... L’actuel Président de l’Union Africaine, Denis Sassou-Nguesso, aurait beaucoup à raconter sur ces entrecroisements d’intérêts pétroliers.

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Lundi soir, un triple attentat, dans la station balnéaire égyptienne de Dahab, a fait au moins 23 morts et 62 blessés. Les attaques, non revendiquées et dont le mode de déclenchement n’est pas sûr, ont été condamnées par plusieurs chefs ou représentants d’Etat. 23 morts et 62 blessés. C’est le bilan provisoire du triple attentat qui a ensanglanté, lundi à 19 heures locales, la ville de Dahab, dans le Sinaï égyptien.

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19 septembre 2002-19 mars 2006, cela fait trois ans et demi que dure la crise ivoirienne1. Malgré de multiples tentatives de médiations, la crise dure. Pour que la médiation soit efficace, il faut qu’il y ait volonté commune des protagonistes. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette volonté est de part et d’autre ouvertement affichée.

C’est la volonté officielle, celle que l’on montre, qui respecte le « politiquement correct » parce qu’il n’est pas imaginable de dire le contraire. Qui pourrait oser proclamer qu’il refuse la paix et se complait dans la guerre ou dans l’état de « ni paix ni guerre » ?

Pourtant, il y a une dissonance de fait entre cette volonté officielle et les intérêts particuliers, entre ce « politiquement correct » qu’on affiche et l’ « économiquement et socialement intéressé » que les parties pratiquent de fait…

Une médiation ne peut remplir son office que si les protagonistes sont d’accord sur le but final (la paix) mais divergent uniquement sur les modalités permettant d’y parvenir. Or dans le cas ivoirien, il faut se rendre à la désagréable évidence qui s’impose à l’observation attentive des faits : tout le monde est d’accord sur le statu quo. Cette situation a même été baptisée localement du nom de « ni paix ni guerre » qui traduit parfaitement la réalité.

Le fait est que cette situation arrange tous ceux qui ont le pouvoir de la faire cesser.

Quelle que soit la façon dont on observe la situation, personne n’a intérêt à ce que la situation se débloque.

Au bout de trois années de crise, l’impression dominante est d’abord la faible motivation des parties en conflit pour arriver à la paix. D’un côté comme de l’autre, le discours récurrent consiste à verser sur d’autres épaules les responsabilités du conflit. La crise est toujours « de la faute de l’autre », l’autre étant, suivant les cas, la France, le Burkina Faso, le Mali, le Monde (complot international), la « galaxie présidentielle », etc.

Les parties affichent aussi dans un bel ensemble pour une fois unanime le sentiment que la résolution du conflit doit être le fait du médiateur. On assiste ainsi à une déresponsabilisation des pouvoirs en place : pour chacun, le conflit est de la faute de l’autre, et celui qui doit le résoudre est un troisième intervenant, lui, n’y est pour rien.

Chacun attend donc du médiateur en place qu’il résolve le problème, à son avantage. Cette attente est d’autant plus motivée que chaque partie compte nombre de ce que petit à petit, dans la sphère ivoirienne, on ose appeler par son nom : des profiteurs de guerre. D’un point de vue non seulement économique, mais aussi social et politique, la crise profite à ses acteurs.

I/ Des profiteurs économiques : « même la nuit ! »

Les profiteurs économiques sont les plus visibles parce que leurs bénéfices sont d’autant plus manifestes qu’ils sont souvent ostentatoires alors que la population « ordinaire » s’enfonce, elle, dans le marasme et l’insécurité économique.

En zone gouvernementale, dès le début de la crise, on remarquait la prolifération des voitures de luxe, des constructions somptueuses sans toutefois au premier abord dénoncer les profits des proches du pouvoir. Mais on ne pouvait s’empêcher de remarquer un luxe qui n’existait pas avant guerre et qui était d’autant plus choquant qu’Abidjan abritait alors plus de 500 000 réfugiés de guerre qui avaient tout perdu.

Petit à petit, les proches du parti au pouvoir, le FPI on été montrés du doigt2. Comptes à l’extérieur, véhicules de luxe, dépenses somptuaires appartements en France, investissements dans les cyber-cafés et les stations-service qui se sont multipliées à Abidjan depuis la crise, autant de marques d’enrichissements personnels d’autant plus visibles que leurs bénéficiaires n’avaient souvent aucun patrimoine avant la crise.

Les Abidjanais ont d’ailleurs forgé à leur propos des termes révélateurs comme « patriotes alimentaires » ou « ventriotes ». Au-delà la de sphère « patriotique », on a bien entendu, comme dans toutes les situations de ce type, une économie de guerre classique, faite de trafics variés. Cette économie de guerre florissante se traduit par le cri du cœur d’un Abidjanais : « On construit à Abidjan en ce moment, ce n’est pas la crise pour tout le monde. On construit, même la nuit !

Dans la zone nord, le phénomène est moins accessible compte tenu des problèmes d’accès et de diffusion de l’information, mais on sait qu’à la mort du chef de guerre « Kass » (Bamba Kassoum) lors des événements de juin 2004 à Bouaké, on a pillé son cyber-café, ce qui nous apprend qu’il en avait un, alors qu’il n’en avait pas en 2002 !

Des témoignages de la zone nord nous apprennent que dans cette zone aussi, les stations service se multiplient. On sait que Korhogo connaît des mutations urbaines importantes : la ville, autrefois assoupie connaît un regain d’activités liées à la guerre. A la différence de Bouaké, elle n’a pas connu de combats et donc de destructions en 2002, elle est suffisamment au nord pour ne pas être, comme Bouaké en première ligne en cas de reprise des combats et sa situation la met aussi au premier plan pour tous les trafics avec le Burkina et le Mali. Là aussi « on construit, même la nuit ! ».

Si la population « ordinaire » souffre aussi de la guerre, au moins y trouve-t-elle une compensation dans la nouvelle économie parallèle : les taxes sont moins élevées qu’en zone sud, et ainsi, par exemple, on rapporte qu’on peut acheter les motos « hors taxes », importées du Burkina, ce qui permet à nombre d’habitants restés sur place d’avoir accès à du matériel qui leur était inaccessible avant.

Certains reconnaissent fin 2005 être partagés entre le désir de voir la situation se normaliser et la crainte de perdre ces avantages « collatéraux » qui finissent par ne pas être négligeables. Enfin, il semble certain que les personnages les plus influents aient fortement investi au Burkina, en particulier à Ouagadougou : on trouve régulièrement trace de cet état de fait dans la presse ivoirienne ou burkinabè, mais aussi dans les témoignages de Ouagalais « ordinaires ».

Bobo-Dioulasso (sud-ouest du Burkina), ville qui était entrée en léthargie et était décrite comme sinistrée en mai 2003 [AFP 26 mai 2003] connaît elle aussi un regain d’activité étonnant, au point qu’on n’y trouve plus de gros camions disponibles à la location [La lettre du continent N°406, 19 janvier 2006] : ces investisseurs viennent directement de la « sphère rebelle ».

Compte tenu de la situation conflictuelle, la situation la plus choquante pour la population est sans doute celle qui est décrite dans une dépêche AFP du 20 mai 2005 qui, évoquant la circulation des marchandises de contrebande, précise qu’elles « transitent par les territoires sous contrôle de la rébellion, traversent la "zone de confiance" (qui sépare les belligérants et coupe le pays en deux) pour se retrouver en zone loyaliste, "avec la complicité de combattants des deux bords" ».

Et de conclure « Selon International Crisis Group (ICG), "il est clair que la situation actuelle dans l'ouest sert les intérêts économiques des politiciens et des chefs de milices" pro-gouvernementales, omniprésentes dans la région. » Un journaliste précise : « Même des militaires des zones sous contrôle gouvernemental viennent s’acheter des motos à Bouaké » [L'intelligent d'Abidjan- 10/3/2005].

Enfin, sur l’ensemble du territoire, chacun, même de piètre importance, peut, dès lors qu’il est sur un « barrage de contrôle » qu’il a parfois lui-même décidé, prélever sa part de prébende sur la population. Cela va de « l’argent du thé » à des sommes beaucoup plus importantes.

A une toute autre échelle, la filière du cacao a fourni des milliards de FCFA à la mouvance présidentielle. Le rapport d’experts [AMIRI Sid, GOURDON Alain, 2005] souligne que le Fonds de Régulation du Cacao (FRC), l'organisme chargé de "la régulation financière et de la gestion de la trésorerie de la filière", est utilisé par le pouvoir pour financer des achats d'armes. Le rapport fait ainsi mention d'un « prêt de 10 milliards de francs CFA » conclu en octobre 2002 au titre de « l'effort de guerre ».

Les limites en l’effort de guerre et l’enrichissement personnel ne sont pas très clairement établies. Plus de 200 milliards de FCFA sont perçus chaque année par l’État au seul titre du Droit unique de sortie (DUS) [Le Journal de l'Economie (Dakar) 16 Novembre 2004], la presse ivoirienne dénonce régulièrement les malversations. Les fonds sont détournés en toute impunité. En dehors de toute procédure de contrôle public, les acteurs de la filière utilisent comme bon leur semble les sommes qui leur sont allouées par l'Etat.

En septembre 2005, une mission conjointe du FMI et de la Banque mondiale avait conclu que sur les 400 milliards de CFA prélevés sur les planteurs entre 2002 et 2004, seuls 130 milliards avaient été dépensés au bénéfice de la filière cacao. Entre 1997 et 2003, les multinationales étrangères (américaine, hollandaise, etc.) ont vu leurs parts de marché passer de 10 % à 30 %. Ces grands groupes n'ont jamais été aussi puissants et prospères que depuis la guerre en Côte-d'Ivoire.

II/ Des profiteurs sociaux : faire partie de « ceux avec lesquels il faut compter »

Au-delà des profits économiques, la guerre, ou plutôt la situation de ni paix ni guerre, s’est révélée être un véritable ascenseur social perçu comme provisoire : il ne dure que le temps de cette situation. Nombreux sont ceux, au Nord comme au Sud, qui n’étaient « rien du tout » et sont devenus du jour au lendemain des personnages importants, de ceux avec lesquels il fallait compter à l’échelle du pays. Leur nom est brusquement prononcé partout.

Dans la zone sud, la « galaxie patriotique » comprend une part importante de jeunes « déscolarisés » (voire jamais scolarisés), frustrés, demandant des comptes à une société qui les marginalisait. Brusquement, ils deviennent puissants, entrent dans la cour des grands, ont les hommes d’Etat les plus importants comme interlocuteurs au moins indirects, lors d’événements majeurs ils occupent les écrans de la télévision, et même la RTI (Radio Télévision Ivoirienne) elle-même. Ils maîtrisent la presse, choisissent qui peut être diffusé, voire imprimé.

Ainsi en novembre 2004, avant la reprise des hostilités qui devaient mener au bombardement de la base militaire française de Bouaké, les « patriotes », après avoir rendu difficile la diffusion des journaux d’opposition (opérations commandos de destruction des journaux d’opposition dans les kiosques), ont détruit le siège de ces journaux le 3 novembre, veille des premiers bombardements dans le Nord, ce qui montre une extrême coordination avec le pouvoir en place.

Dans la zone Nord, on peut faire les mêmes observations, mais avec moins d’ampleur, pour une partie des jeunes ayant rejoint la rébellion. A défaut de les rendre « visibles » sur le plan national voire international, la rébellion, comme toutes les rébellions, les a rendus importants au plan local. On peut aussi penser à cette catégorie particulière que sont les « Dozos », membres de la confrérie des chasseurs traditionnels du Nord, qui étaient, avant la guerre, relégués à des fonctions de sécurité privées3 sur l’ensemble du territoire national.

Du jour au lendemain, ils récupèrent leur fonction première de sécurité locale officiellement reconnue par les nouvelles autorités. Mieux, ils sont reconnus comme une part importante des troupes de la rébellion, la presse rapporte que leurs pouvoirs sont craints même par l’armée loyaliste (ils sont « anti-balle », peuvent disparaître ou se transformer en animal sauvage). Ils font des démonstrations dans le grand stade de Bouaké, ils passent sur les écrans de télévision du monde entier. Ceux qui étaient devenus d’obscures gardiens reviennent sur le devant la scène comme des acteurs de premier plan.

Cette assimilation au monde militaire de la rébellion s’est faite d’autant plus facilement que nombre de militaires appartenaient déjà à la confrérie des « Dozos » à titre personnel. Ce qui est nouveau, c’est que les Dozos sont reconnus en tant que tels. On parle d’eux dans le monde entier, c’est important, même si cela ne se traduit pas par des avantages matériels.

Enfin, les chefs locaux des deux zones obtiennent une reconnaissance internationale. Guillaume Soro qui n’était qu’étudiant, et n’avait que le statut d’ancien responsable (1995-1998) du syndicat étudiant ivoirien « FESCI » 4, voit son nom imprimé dans toutes les presses mondiales, il est appelé à parler avec les plus grands, téléphone non seulement aux présidents de partis, mais aux chefs d’État.

Mieux, le 29 décembre 2005 il devient « ministre d’Etat », numéro deux du gouvernement, certains disent même « vice-premier ministre ». Un honneur qu’il doit à la situation de ni paix ni guerre qui fait de lui un interlocuteur majeur pour l’avancée vers la paix.

De son côté, Charles Blé Goudé, lui aussi étudiant et successeur de Guillaume Soro comme responsable de la FESCI (1998-2000), dit « le général », devenu le « général de la jeunesse », « général de la rue » (de la « rue publique » disent ses détracteurs), leader des jeunes patriotes, devient un personnage incontournable. Fondateur de la coordination des jeunes patriotes (COJEP), il est interviewé sur les chaînes internationales et son visage est connu du monde entier. Il a discuté d’égal à égal avec le « Général deux étoiles » Emmanuel Beth, chef de l’Opération française Licorne lors d’un des « sit-in » devant le 43ème BIMA à Abidjan, en 2003.

Eugène Djué, président de l’Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d’Ivoire (UPLTCI) a une renommée moins internationale, mais il règne sur toute une partie de la galaxie patriotique. Les luttes d’influence entre les groupes apparaissent d’ailleurs de plus en plus, la renommée des uns faisant de l’ombre aux autres, d’autant que l’enjeu est aussi financier (incessantes et invérifiables rumeurs de « valises » distribuées par le Président aux uns plutôt qu’aux autres).

Au moins, récupère-t-il une importance internationale avec les sanctions distribuées effectivement par l’ONU en janvier 2006. Il est alors à égalité avec Blé Goudé. Une immense fête donnée à Port Boué, le 20 février les consacre même lors d’une cérémonie où on leur remet les attributs de chefs traditionnels [Fraternité matin, 21 février 2006].

Ces sanctions qui touchent de « seconds commis » frappent aussi un autre « notable », du Nord, cette fois : le Commandant Fofié Kouakou, « com’zone » de Korhogo5, qui commençait à faire parler de lui pour la mise en valeur de la ville (construction d’un centre culturel entre autre).

De part et d’autres, chefs de guerre ou chefs de milice prennent une importance locale, participant à l’éclatement des pouvoirs par les luttes internes qui en découlent : Wattao (Issiaka Ouattara) , le chef du « bataillon anaconda »6 de Bouaké se hisse ainsi de plus en plus près du pouvoir du Nord, au détriment d’autres chefs de guerre comme Chérif Ousmane7 de la Compagnie Guépard au jeu plus discret, l’adjudant Tuo Fozié (qui s’affirmait chef des rebelles aux premières heures de la rébellion) ou Zakaria Koné restés plus réservés, mais pourtant très au devant de la scène au tout début de la rébellion.

Cette « nouvelle notabilité » se traduit par exemple dans la somptueuse faite d’anniversaire que Wattao donne à Bouaké le 12 mars 2006 : plusieurs milliers d’invités, groupes de musiciens renommés etc. Il ne s’agit plus seulement d’enrichissement personnel, mais de montrer qu’on est devenu important. Dans le même ordre d’idée, dans une de ses chansons, « Bogota, G.S, leader éclairé » l’artiste congolais Koffi Olomidé fait l’éloge de Guillaume Soro, « Bogota » étant un des pseudonymes reconnus de ce dernier.

Les mêmes types de phénomènes s’observent dans la galaxie patriotique, en particulier à l’Ouest, avec l’émergence de chefs de guerre locaux qui deviennent tout puissants.

Les milices de l’Ouest « le FLGO, l'APWE, L'UPRGO et le MILOCI sont par la suite des forces d'auxiliaires redoutables et redoutés »8, ainsi émergent les personnalités du « colonel Yedes », du « général » Denis Maho ou « chef Maho » surnommé « Glofiéhi » c'est-à-dire le téméraire, chef du FLGO (Front de Libération du Grand-Ouest), du pasteur Gammi, chef du MILOCI qui discutent à la même table que le Chef d’Etat-Major de l’armée ivoirienne, Philippe Mangou, le 18 avril 2005.

Autant de reconnaissances sociales inespérées en temps de paix, même si leur « camp » avait gagné.

III/ Des profiteurs politiques

Au-delà des intérêts directement matériels et sociaux, la situation de « ni paix ni guerre » profite également d’un point de vue politique. Elle permet d’abord bien entendu l’émergence d’ambitions personnelles : le cas le plus visible est celui de Guillaume Kigbafori Soro.

Si le nom de MPCI a été relayé dans la presse dès le 20 septembre 2002, ce mouvement mystérieux, visiblement très organisé, surprenant par la coordination de ses actions et l’importance de son équipement est resté sans visage jusqu’à la conférence de presse du 14 octobre (près d’un mois après le déclanchement de la rébellion) ou Guillaume Soro a été présenté comme secrétaire général. Il était apparu alors comme le probable « homme de paille » d’un discret commanditaire.

Petit à petit, il a pris de l’ampleur, reconnu comme interlocuteur, invité comme représentant de la rébellion chez les divers médiateurs, de Marcoussis à Pretoria en passant par Accra, Tana (Togo) ou Abuja. Il échange avec chefs d’Etat et d’organisations internationales. Petit à petit, il devient l’interlocuteur de référence, jusqu’à devenir le 28 décembre 2005 le numéro deux du gouvernement de Côte d’Ivoire.

Du côté présidentiel, le Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, le Président du FPI (Front Populaire Ivoirien, parti du Président Gbagbo), Pascal Affi N’Guessan, la présidente du groupe FPI à l’Assemblée nationale, Simone Gbagbo (épouse du Président Laurent Gbgabo) deviennent aussi des personnalités qui prennent de l’importance dans leur parti grâce à leurs positions ou actions lors des débats sur les façons de conduire à la paix. Mais là encore, que la paix arrive et leurs prises de positions ne seront plus que les révélateurs de rivalités internes.

Surtout, la situation de ni paix ni guerre est l’assurance pour les protagonistes des deux camps de ne pas avoir de compte à rendre, ni dans leur camp, ni aux niveaux national et international. Aussi terrible que cela puisse paraître, cette situation est une sorte d’assurance impunité. On ne pourra prendre le temps de faire les comptes qu’une fois la paix revenue.

Un exemple révélateur est celui de la diffusion qui a été faite du contenu du rapport d’Amnesty international qui a entre autre révélé en février 2003 l’exécution de gendarmes de Bouaké lors des premiers jours de la rébellion. Or ce rapport insiste avant tout sur le danger de l’impunité : intitulé « Côte d’Ivoire : Une suite de crimes impunis.

Du massacre des gendarmes à Bouaké aux charniers de Daloa, de Monoko-Zohi et de Man » il ouvre sur une citation « Rappelez-vous de Yopougon, maintenant ce sera votre tour », mots prononcés, le 6 octobre 2002, par des éléments armés du MPCI devant leurs futures victimes, des dizaines de gendarmes et certains de leurs enfants (18-24 ans), abattus dans le camp militaire de Bouaké.

L’objectif du rapport est de montrer le danger de l’impunité, comment les massacres de Yopougon, opérés par les gendarmes à la solde du FPI lors de la prise du pouvoir par Laurent Gbagbo le 26 octobre 2000 sont à la source de l’engrenage de la violence à cause de l’impunité qui les a entourés.

« Entre le massacre de Yopougon, le 26 octobre 2000, et celui de Bouaké, le 6 octobre 2002, deux ans exactement se sont écoulés. Deux années au cours desquelles les auteurs du massacre de Yopougon ont bénéficié d'une impunité totale malgré des recommandations faites par plusieurs organisations de défense des droits humains, notamment Human Rights Watch, Reporters sans frontières, la Fédération internationale des droits de l'homme et Amnesty International, qui ont toutes fait des enquêtes sur le terrain en interrogeant notamment les deux survivants du massacre.

Toutes ces enquêtes ont souligné le rôle joué par les gendarmes du camp d'Abobo […] aucun responsable de ce massacre n'a été puni. Un simulacre de procès a eu lieu en août 2001 au cours duquel huit gendarmes ont été acquittés "faute de preuves ".

De par son ampleur et son caractère purement ethnique, le massacre de Yopougon a constitué dans l'histoire récente de la Côte d'Ivoire une transgression qui va longtemps hanter les mémoires. Ce crime impuni a servi explicitement de justification au massacre des gendarmes à Bouaké et son spectre a ressurgi dans les tueries de Daloa en octobre 2002, de Monoko-Zohi en novembre 2002 et de Man en décembre de la même année au cours desquelles les forces gouvernementales ont tué des dizaines de personnes sur la base de listes établies sur des critères politiques mais surtout ethniques […]

L'impunité dont ont bénéficié les responsables de ces actes a été vue par certains comme un blanc-seing donné par le gouvernement aux forces de sécurité pour qu'elles commettent d'autres violations graves sans craindre de devoir rendre des comptes. […] "Vous avez vu ce que nos collègues ont fait à Yopougon et rien ne s'est passé, on peut vous tuer tous et il ne nous arrivera rien.

" […] Amnesty International se félicite que la Communauté Internationale fasse mention de la possibilité de traduire en justice les auteurs présumés des atteintes aux droits humains commises par toutes les parties au conflit. Il faut cependant préciser que si la Côte d'Ivoire a signé le statut de la CPI elle ne l'a pas encore ratifié et que donc pour l'heure, la Cour pénale internationale n'a pas compétence pour juger de ces actes à moins que le Conseil de sécurité ne se saisisse du dossier aux termes de l'article 13 (b) du Statut de Rome portant création de la CPI [Amnesty International, 2003].

On comprend que les protagonistes ne soient pas pressés de voir se normaliser la situation ce qui permettrait à la Côte d’Ivoire de ratifier le statut de la CPI.

Par ailleurs, jusqu’en octobre 2006 (initiallement prévues pour octobre 2005, les élections ont été reportées à octobre 2006), le Président Gbagbo joue la montre : il lui faut tenir jusqu’à cette date car il espère pouvoir se maintenir en place au-delà du 30 octobre la date fatidique qui marque la fin de son quinquennat.

Ainsi « officiellement » de façon très « politiquement correcte », il semble faire le nécessaire pour que les élections puissent avoir lieu le 30 octobre. Mais tout est fait pour empêcher l’organisation des élections. L’observateur extérieur a même parfois le sentiment que les protagonistes se relaient dans cette perspective. Personne ne semble vouloir d’élections même si tout le monde les réclame à haute voix.

Les « ex-rebelles » et les partis politiques auxquels ils sont associés10 ne sont pas assurés de les remporter ne serait-ce qu’à cause des incertitudes pesant sur leur déroulement. Ils ne sont pas non plus assurés, loin s’en faut, de garder leur unité s’ils les remportent, tant leur union est essentiellement faite contre Laurent Gbagbo. Quant au président en place, on comprend son peu d’empressement : Oumar Bongo (Président du Gabon) dans un interview à Jeune Afrique l’Intelligent de mars 2005, après avoir dit son ignorance sur ce qui peut se passer à l’expiration du mandat du Président, ajoute : « il faut des élections pour qu’il y ait un successeur à Gbagbo ».

Précisément, Laurent Gbagbo ne veut pas de successeur !

Nous retiendrons enfin une observation paradoxale : chaque fois que la paix a été proche, ce fut l’œuvre des forces armées ! Il ne faut pas oublier que de part et d’autre, ils sont camarades de formation, ont un vécu commun et n’ont pas forcément intérêt à voir se prolonger la guerre, ne serait-ce que parce que les « barrages » en temps de paix (non concurrencés par les milices villageoises et sur axes à trafic important) rapportent plus que les hypothétiques primes de guerre et les barrages sur des routes à trafic réduit pour cause de guerre.

A plusieurs reprises, militaires des deux camps arrivaient à un accord qui laissait entrevoir la fin de la guerre. Chaque fois, très rapidement, les politiques ont fait en sorte qu’il y ait regain de tension. Ce fut le cas en particulier en juillet 2003 où la déclaration conjointe des FANCI et des FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles) est un véritable « coup de paix » contre les faiseurs de guerre de la société civile.

La réponse du Président Gbagbo est claire : « La fin de la guerre des militaires n'est pas encore la fin de la guerre. Je ferai un discours à la nation le jour où j'estimerai que le moment est venu pour que la page soit définitivement tournée » [AFP 10 juillet 2003]. Dès août la situation redevient tendue, le 13 août un rapport du secrétariat général de l'ONU s'inquiète « d'informations confirmées » sur le réarmement des Forces armées nationales de la Côte d'Ivoire (FANCI) et de « soupçons » sur celui des rebelles.

L’ensemble de la presse ivoirienne bruit d’une reprise des combats [AFP 23 août]. Des essais d’avions de combat sont effectués au-dessus d’Abidjan [L'Inter- 25/8/2003]. Le même scénario s’est développé ensuite, chaque fois que les forces armées ont tenté la paix. La caricature est la situation qui a précédé le bombardement de la zone nord en novembre 2004.

Alors qu’à la suite des accords d’Accra III, les FANCI et FAFN s’étaient retrouvés par trois fois (le 16 août à Raviat, le 30 août à Bouaké et le 6 octobre à Yamoussoukro pour organiser le désarmement et le cantonnement, qui devaient commencer le 15 octobre, le 4 novembre, les avions du Président commençaient leurs bombardements de la zone nord !

Lors de la première rencontre, le Général Doué, alors Chef d’État Major des Armées (CEMA) loyaliste faisait d’ailleurs une mise en garde. « Face-à-face FANCI, Forces Nouvelles: Le Général Doué accuse les hommes politiques » titrait le quotidien Soir Info dans son édition du 17/08/2004 qui rapporte le discours du Général « Fondamentalement, nous sommes des victimes d’un processus auquel nous ne sommes pas associés. Vous n’êtes nullement pas responsables de ce qui arrive.

Mais, quand il s’agit de faire la paix, ils se tournent vers nous. Vous les militaires de notre armée nationale, vous vous connaissez et le pays entier nous regarde ». Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette crise que de constater que chaque fois que les militaires se sont approchés de la paix, il y a eu reprise de tension, du fait des politiques.

La situation est ainsi durablement figée, chaque protagoniste ayant la possibilité d’œuvrer à son déblocage n’ayant aucun intérêt à le faire. On ne peut que s’inquiéter, en mars 2006, de voir le même scénario d’unité militaire avec les avancées concernant la mise en place d’un Etat-major intégré…

Non seulement la crise est lucrative mais elle est aussi valorisante. Donc elle dure. Pendant ce temps, les médiateurs se relayent au chevet du pays.

Conclusion : « On est fatigués. Même les Bété sont fatigués »

La « Crise ivoirienne » semble avoir encore de beaux jours devant elle. Les observateurs (Groupe de Recherche et d’Intervention sur la Paix et la sécurité -GRIP-, International Crisis Group -ICG- entre autres) ne cessent de mettre en garde contre les incessantes menaces de reprise du conflit. Seule la population ordinaire a intérêt au retour de la paix, mais elle n’a aucun pouvoir pour oeuvrer en ce sens.

A vrai dire, plus le temps passe plus le problème est grave. Parce qu’il ne suffit pas de sortir de la crise. C’est se voiler les yeux que d’imaginer que d’un coup de baguette magique, des élections, quand bien même elles seraient justes et transparentes, mèneraient à une paix durable. La paix ne se décrète pas, elle se vit.

Les limites de cette situation la pérennité du conflit sont dans ce que la population ordinaire peut supporter. Ballottés de capitale en capitale pour les rencontres entre « grands », d’accords en accords depuis 2002, les ivoiriens « ordinaires » du nord comme du sud répètent de façon lancinante : « On est fatigués ». Aujourd’hui, l’expression monte d’un cran « Même les Bété11 sont fatigués ». Cependant, la croissance des rivalités internes de part et d’autre, et les intérêts bien comptés de toutes les parties, laissent peu d’espoir dans une résolution rapide de la crise.

Petit à petit, l’idée que cette situation de « ni paix ni guerre » profite à ceux qui ont le pouvoir de la faire cesser se développe, « c’est dire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. » concluait avec amertume DNA du 25/7/2005, « Les événements et la succession des déclarations de ce seul week-end, montrent et démontrent que le pays n'est pas encore sorti de l'auberge. Pis, le pire, pourrait-on penser, reste à venir »12 [Le Nouveau Réveil du 23/8/2005]

« On n'est pas sorti de l'auberge » devient le nouveau credo populaire.

Bibliographie :

Outre la presse ouest-africaine et ivoirienne en particulier, ainsi que les dépêches des agences Reuters, Associated Press et Agence France Presse dont les dates sont mentionnées dans le texte, ont été utilisés les ouvrages et rapports suivants :

AMIRI Sid, GOURDON Alain (2005) : Étude diagnostic des organisations et des procédures de la filière café-cacao de Côte d’Ivoire, Cabinet ECO, Bruxelles, Cabinet BAA, Barcelone Rapport réalisé pour le compte du gouvernement de Côte d’Ivoire, sur financement de l’Union Européenne.

Amnesty International (2003) : Côte d’Ivoire : Une suite de crimes impunis. Du massacre des gendarmes à Bouaké aux charniers de Daloa, de Monoko-Zohi et de Man, 27 juillet 2003

AMPROU Jacky (2005) : Crise ivoirienne et flux régionaux de transport. Rapport thématique Jumbo Septembre 2005. Agence Française de Développement, 18 p.

BOUQUET Christian (2005) : Géopolitique de la Côte d’Ivoire. Le désespoir de Kourouma. Armand Colin, 315 p.

Dévérin Yveline (2005) : La crise ivoirienne in Volvey Anne (dir.), Dévérin Yveline, Houssay-Holzschuch Myriam, Rodary Estienne, Surun Isabelle, Bennafla Karine L’Afrique, coll. Clefs-concours, Atlande, 288 p

Gramizzi Claudio (2004) : La paix s’éloigne de Côte d’Ivoire, Note d’analyse, Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité [GRIP], 10 novembre 2004

HOFNUNG Thomas (2005) : La crise en Côte d’Ivoire. Dix clés pour comprendre. Ed. La découverte, 140 p.

INTERNATIONAL CRISIS GROUP (2005) : Côte d’Ivoire : le pire est peut-être à venir. Rapport Afrique N°90 – 24 mars 2005

Mellet Sabine (2004) : Opaque cacao, in Géopolitique africaine, N°17,

http://www.african-geopolitics.org/

SORO Guillaume (2005) : Pourquoi je suis devenu un rebelle. La Côte d’Ivoire au bord du gouffre. Hachette, 174 p.

*Yveline Dévérin est Maître de conférences de géographie a l'Université de Toulouse-le-Mirail GRESOC-UTM SEDET-Paris VII.

*Veuillez envoyer vos commentaires a : [email protected]

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Le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, Jan Egeland, a demandé aujourd'hui au Conseil de sécurité de faire pression sur l'Ouganda et le Soudan pour faire cesser l'insécurité qui menace des millions de vies, prévenant qu'au Darfour les secours humanitaires sont « au bord de l'effondrement ». « En Ouganda, la situation est aussi grave que lorsque j'ai pris la parole au Conseil de sécurité il y a deux ans, mais pour la première fois nous avons l'espoir d'améliorer les choses », a déclaré Jan Egeland.

Les Nations unies ont lancé vendredi une nouvelle campagne de recrutement pour encourager un plus grand nombre de femmes à rejoindre les rangs des nouvelles forces de police libériennes. Selon les autorités, la première compagne de recrutement lancée en 2004 n’avait permis d’enrôler qu’une centaine de femmes sur les quelque 1 600 nouvelles recrues de la police.

L’Union des réfugiés négro-mauritaniens du Sénégal demande l’extradition de l’ancien président mauritanien Maaouya Sidy Ould Ahmed Taya. Le communiqué de presse reçu à Saint-Louis, samedi dernier, revient sur des faits discriminatoires de xénophobie et de tortures dont cette communauté négro-mauritanienne a fait l’objet lors du règne de Ould Taya.

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Le procès d'Amath Dansokho, secrétaire général du Pari de l'Indépendance et du Travail (PIT, opposition), initialement prévu ce mardi, est reporté au 19 mai prochain. Ce report a été obtenu par les avocats de la défense du prévenu afin de permettre à tous ses conseils d'être présents et à leurs témoins d'être disponibles.

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Le programme Wacap vient de rendre public les résultats d'une enquête sur le travail des enfants. Les résultats du Programme Ouest africain de prévention et de lutte contre le travail des enfants dans les secteurs du cacao et de l'agriculture commerciale (Wacap), ont été restitués, mercredi 12 avril, au Djeuga Palace Hôtel de Yaoundé. (...) L'on retient du rapport final que de juin 2003 à nos jours, 1.237 enfants âgés de moins de 14 ans ont été extraits des cacaoyers et mis en apprentissage ou insérés dans des établissements scolaires.

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Des jeunes du continent africain, réunis dans le cadre d'une organisation appelée Conférence africaine des jeunes contre la faim (African youths conference against hunger (Aycah) en anglais), se retrouvent du 29 avril au 5 mai 2006 à Dakar. Objectif déclaré : « faire entendre leur voix et s'affirmer comme acteurs crédibles dans l'effort de développement de l'Afrique ».

D’Alger à Tamanrasset, en passant par Bechar ou Biskra, les téléphones cellulaires sont omniprésents en Algérie. Dans le désert, la montagne ou la plage, les sonneries peuvent retentir à tout moment. Au sein des villes, on peut assister à de véritables concertos polyphoniques. Le phénomène GSM a contaminé le pays et ouvert la brèche à un business florissant.

La deuxième édition du Salon Livres d’Afrique ouvrira ses portes le 28 octobre prochain à Paris au siège de l’Unesco. En attendant, les écrivains en herbe peuvent envoyer, jusqu’en juin, leurs manuscrits pour le concours Jeunes talents africains. Interview de Cédric Sinarinzi et Gilles Harerimana, deux des membres de l’organisation.

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Dix ONG espagnoles de défense des droits de l'homme et des immigrés ont dénoncé, dans un manifeste remis récemment au défenseur du peuple (institution du médiateur) à Madrid, la violation des droits des mineurs non accompagnés, en majorité des Marocains, lors de l'opération de rapatriement, a-t-on appris lundi de source autorisée.

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L`Organisation des Nations unies pour l`Education, la Science et la Culture (UNESCO) organise mercredi et jeudi à Dakar un séminaire international sur le thème : "les biens et services culturels doivent-ils être traités comme une simple marchandise ?", a appris la PANA de source officielle. Selon un communiqué du bureau de l`agence onusienne de Dakar, cette rencontre à laquelle prendront part des ministres africains du commerce, de la Culture et de l`Information, s`inscrit dans le cadre de la mise en ouvre du projet "TICs pour l`industrie audiovisuelle; analyser l`impact des politiques et négociations en cours dans ce domaine".

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Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a qualifié mardi à Kinshasa l'évolution du processus électoral en RDCongo de "normale". A l'issue de l'entretien d'une heure avec le chef d'Etat congolais Joseph Kabila, il a expliqué que le nombre d'électeurs enregistrés par la Commission électorale indépendante (CEI) congolaise "est un grand record que même le pays le plus peuplé d'Afrique n'a pas encore réalisé", en faisant référence au Nigéria.

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Plusieurs centaines de personnes s'étaient données rendez-vous ce samedi 15 avril pour une marche en mémoire des victimes de l'hôtel Paris-Opéra, situé au 76 rue de provence, qui fut le premier d'une série d'incendies qui ont causé 49 morts au total et suscitèrent beaucoup d'émotion en France, notamment au sein de la communauté africaine car la plupart des victimes étaient d'origine africaine.

Les partis d'opposition du Nigeria ont annoncé leur intention d'organiser "une action de masse" contre le projet de troisième mandat du président Olusegun Obasanjo, alors que la polémique autour de la question continue de plus belle dans ce pays d'Afrique de l'ouest, a appris lundi la PANA de source officielle.

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Qui sont-ils ces noirs de France ? Il y a donc Keyza Nubret, chef d’entreprise, en premier plan de la couverture du Nouvel Observateur. En second plan, Audrey Pulvar présentatrice du soir 3 de France3 et Lilian Thuram, footballeur à succès. Derrière eux, on aperçoit Imane Ayissi, styliste camerounais reconnu, Carole Da Silva de l’association AFIP, Afrique Insertion Professionnelle et Olivier Laouchez, Pdg de Trace TV. Où est donc Harry Roselmack ?

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Des délégués à un atelier organisé récemment dans la capitale kényane, Nairobi, ont mis l'accent sur des préoccupations relatives à la manière dont le travail des enfants sape les efforts pour atteindre l'éducation primaire universelle. ''Le travail des enfants est un obstacle majeur à l'EPT (Education pour tous), et la suppression du travail des enfants est capitale pour la réalisation de l'EPT'', a déclaré Bob Prouty de la Banque mondiale.

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Il y a eu des appels intenses au Kenya en faveur de la cessation des hostilités inter-claniques dans le nord aride, ceci après qu'un crash d'avion a tué six députés et un évêque qui étaient en mission de paix dans la région. Les députés et l'évêque étaient parmi les 14 personnes qui sont mortes après que l'avion militaire qui les transportait est tombé non loin de la piste d'atterrissage de Marsabit, dans le nord, la semaine dernière (10 avril).

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Le droit d’auteur est une branche du droit qui protège les intérêts moraux et patrimoniaux des créateurs en leur conférant un droit de propriété et d’exploitation sur leurs œuvres originales. Le droit d’auteur prend également en considération les besoins d’accès à la connaissance et à l’information de la société en général. De par ses activités dans le domaine du droit d’auteur, l’UNESCO s’applique à contribuer au maintien de cet équilibre délicat dans l’environnement numérique.

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Le 23 avril 1616, disparaissaient Cervantes, Shakespeare et Garcilaso de la Vega dit l’Inca. (...) C’est pourquoi, cette date ô combien symbolique pour la littérature universelle, a été choisie par la Conférence générale de l’UNESCO afin de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel.

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C'est sur le tombeau du fondateur de la Numidie, le roi Massinissa, à El Khroub, que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a dénoncé, hier, un «génocide de l'identité» algérienne par la France durant la période de colonisation de l'Algérie de 1830 à 1962. Une semaine après le fiasco de la visite du chef de la diplomatie française en Algérie, le chef de l'Etat a choisi Cirta, capitale du royaume berbère, pour souligner à la télévision nationale que «la colonisation a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions».

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Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie du Burkina Faso organise du 18 au 20 avril 2006 à Ouagadougou un atelier national de validation de la politique commune d’amélioration de l’environnement dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Cet atelier qui réunit les acteurs de l’environnement est le point de départ d’un vaste débat (pour une politique environnementale commune) au sein des Etats membres de l’UEMOA.

Le chef de l'Etat mauritanien Ely Ould Mohamed Vall a autorisé l'ex-président Maaouiya Ould Taya, en exil au Qatar, à revenir dans son pays, lui interdisant toutefois de participer aux élections prévues dans le cadre d'une transition démocratique en cours jusqu'en 2007. Interrogé sur la chaîne arabe Al-Arabiya M. Ould Vall a reconnu que son prédécesseur avait "le droit de vivre dans son pays en citoyen libre et de profiter des avantages que la loi accorde aux anciens chefs d'Etat".

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Le cinéaste ivoirien Henri Duparc, auteur entre autres de "Rue Princesse" (1993) et d'"Une couleur café" (1997), est décédé mardi à Paris à l'âge de 64 ans. Henri Duparc, métis franco-guinéen, est né le 23 décembre 1941 à Forécariah, en Guinée (ex-Guinée française). En 1962, il reçoit une bourse d’études de la Guinée et il accomplit une formation de septembre 1962 à octobre 1963 à l’Institut de la Cinématographie de Belgrade.

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Le gouvernement ougandais se fixe un budget de plus d'un million de dollars américains pour la distribution de manuels aux écoles primaires dans les 24 districts de l'est de l'Ouganda, rapporte lundi un journal local. Selon un document récemment publié par le ministère de l'Education et des Sports, cité par le quotidien Daily Monitor, le projet, dont le coût devrait atteindre 2,31 milliards de shillings ougandais (1,27 million de dollars), sera lancé cette année à la lumière d'un nouveau programme intitulé DIMP IV.

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Il ne fait pas bon chercher à savoir où va l'argent du pétrole dans le Congo de Denis Sassou Nguesso. Depuis vendredi, deux militants engagés dans la lutte contre la corruption ont été incarcérés à Brazzaville après avoir été inculpés d'«abus de confiance» et de «faux en écriture». Il s'agit de Christian Mounzéo, président de la Rencontre pour la paix et les droits de l'homme (RPDH), et Brice Massoko, de la Commission justice et paix de l'Eglise catholique.

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Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a sévèrement critiqué les »restrictions de plus en plus sévères» au droit d'asile imposées par les pays riches, dans un rapport publié mercredi à Londres.
Intitulé »Les réfugiés dans le monde : les déplacements humains du nouveau millénaire», ce rapport a notamment mis en cause »l'intolérance grandissante» des pays d'accueil et la confusion de plus en plus généralisée entre »migrants et réfugiés».

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Une quinzaine d'organisations de la société civile sénégalaise ont dénoncé dans un communiqué le "harcèlement" des opposants et de la presse sénégalaise visés par des poursuites judiciaires. Deux responsables de l'opposition et le directeur d'un quotidien privé ont été entendus mardi par la justice à dix mois des élections présidentielles et législatives prévues en février 2007.

L’Association asiatique d’études politiques et internationales (APISA), Le Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO) et le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) ont le plaisir de vous annoncer le lancement de l’initiative universitaire commune à l’Afrique, l’Asie, et l’Amérique latine, portant sur des activités de recherche, de formation, de publication et de dissémination, et le lancement d’un appel à contributions pour les séminaires de recherche comparative Sud-Sud qu’ils organisent dans le cadre de cette initiative. Le thème choisi pour le séminaire inaugural est: Repenser l’architecture du développement international : Perspectives du Sud. Le séminaire inaugural aura lieu à Prétoria, Afrique du Sud, du 6 au 9 juillet 2006.

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Le conflit du Darfour semble "mûr pour une solution", a estimé mardi le médiateur en chef de l'Union Africaine (UA) pour les négociations de paix au Darfour, Salim Ahmed Salim. "Le conflit au Darfour, qui a causé tant de souffrances et d'effusions de sang, semble enfin mûr pour une solution", a déclaré M. Salim devant le Conseil de sécurité de l'Onu. "Un accord de paix global pour le Darfour est clairement à notre portée, même s'il reste encore beaucoup de travail à faire", a-t-il ajouté.

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Un rapport de 54 pages sur "la violence en milieu scolaire au Togo" et qui n'est pas encore validé mais diffusé par des médias suscite une vive indignation des acteurs du système éducatif togolais et du ministre des Enseignements primaire et secondaire, a constaté sur place mardi l'agence Xinhua . Le rapport intitulé "Souffrir pour réussir, violence et maltraitance dans les écoles du Togo", est le fruit d'une étude menée par l'ONG Plan-Togo qui intervient dans le développement communautaire et la protection des enfants.

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Le choléra a fait plus de 500 morts en deux mois en Angola, dont 118 à Luanda la capitale, selon un dernier bilan établi par le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), communiqué mercredi à l'AFP. Le bureau local de l'OMS précise dans son communiqué le chiffre de 576 morts du choléra depuis le 13 février en Angola.

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Comme il l'avait déjà promis le 13 avril le fracas de la bataille de N'Djamena à peine calmé, le président-candidat Idriss Deby Itno a répété que le premier tour du scrutin présidentiel serait maintenu le 3 mai et que ses troupes avaient repris le contrôle de l'ensemble du territoire. "Nous n'avons aucune raison de ne pas organiser l'élection à la date constitutionnelle prévue (...) le 3 mai 2006", a déclaré mardi le chef de l'Etat tchadien lors d'une conférence de presse.

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Idriss Deby ne cache pas qu’il entend acheter des armes avec l’argent du pétrole. Il plaide la légitime défense et continue d’accuser Khartoum d’aider les rebelles du Front uni pour le changement (FUC) à «reconstituer une nouvelle armée». Satisfait de l’aide de la France, le président tchadien s’irrite en revanche du manque d’écho international donné à sa mise en cause du Soudan.

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Une organisation non gouvernementale (Ong) Green peace de Belgique vient de mettre au point une nouvelle carte des forêts du monde permettant de visualiser les grands massifs forestiers et de les comparer entre eux, rapporte un document de cette Ong parvenu mercredi à l'Agence congolaise de presse (Acp) citée par l'Agence presse associée (Apa).

Rajeunissement, féminisation, recrutement… Élu il y a neuf mois, le nouveau patron de la Banque africaine de développement n’a pas tardé à imprimer sa marque au sein de l’institution. Et s’en explique. De ses racines rwandaises et des aléas d’une vie d’exil, qui l’a retenu loin des collines de son Byumba natal pendant trente-cinq ans, Donald Kaberuka a conservé une évidente prudence politique et une sainte horreur du bavardage. À preuve : l’entretien que l’on va lire est le premier qu’il accorde depuis son élection à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), il y a neuf mois.

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Plusieurs hommes armés se réclamant du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont volé d’importantes sommes d’argent et des véhicules, dont celui de l’agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), lors d’un braquage perpétré en Casamance sur la route Ziguinchor-Dakar.

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Le gouvernement tchadien est finalement revenu sur la décision d’expulser les 200 000 réfugiés soudanais, mais la fermeture de sa frontière avec le Soudan menace la distribution de l’aide humanitaire. Après une semaine d’attaques contre diverses localités du territoire tchadien, les rebelles du Front uni pour le changement démocratique, dont l’objectif est de renverser le Président Idriss Déby, ont lancé jeudi dernier une attaque de grande envergure sur la capitale N’djaména où les combats ont fait près de 200 victimes.

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Les viols systématiques et de masses sont, depuis le 12 avril, considérés comme des crimes contre l’humanité en République Démocratique du Congo. La décision du Tribunal militaire de Songo-Mboyo, une province du Nord, de condamner 7 soldats à la prison à perpétuité, marque une évolution majeure dans le droit congolais et dans la reconnaissance de la souffrance des victimes.

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Au moins 12 personnes ont été tuées et 10.000 déplacées dans le nord du Kenya au cours des trois dernières semaines lors de violences entre tribus rivales, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la Croix-Rouge. Sept des 12 victimes ont été tuées dans la province de la Vallée du Rift et les cinq autres dans la province de l'Est, selon la police.

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Le Maroc vient de former une première promotion de 50 femmes prédicateurs "Mourchidate" de l'islam, qui seront nommées notamment dans des mosquées pour "encadrer l'enseignement religieux" auprès des jeunes et des femmes, a-t-on appris dimanche à Rabat de source proche du gouvernement. La formation des "Mourchidate" qui s'est terminée en 2006 a été assurée par le ministère marocain des Affaires islamiques.

Le Maroc et la Mauritanie ont exprimé,lundi à Rabat, leur détermination à activer leur coopération en matière d'alphabétisation et d'éducation non formelle et de définir un agenda précis pour la mise en application du programme exécutoire de coopération bilatérale, a appris la PANA de source
officielle à Rabat.

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"Oublions la Chine, l'Inde et Internet. Ce sont les femmes qui mènent la croissance économique", titre l'hebdomadaire britannique The Economist.
Même dans les pays les plus développés, toutes les études montrent que les parents préfèrent avoir un garçon plutôt qu'une fille. Pour beaucoup, les garçons sont économiquement plus rentables et supposés pouvoir aider leurs parents dans leurs vieux jours. "Il est temps de revenir sur ces préjugés, car les filles pourraient bien devenir un meilleur investissement", note The Economist.

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Voici des gens qui sont bien dans leur tête, bien dans leur métier, bien dans leur entreprise. Ils sont nés en Algérie, au Bénin, au Maroc, au Sénégal ou en Tunisie. Ils veulent aussi travailler dans ces pays. Étrange, à l’heure où leurs compatriotes rêvent d’émigrer vers les horizons européens. Alors qu’à Londres il y a plus de médecins originaires du Malawi qu’il n’y en a dans leur pays natal.

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Une étude parue dans l'édition d'avril du journal de l'Institut National du Cancer révèle qu'un déficit en vitamine D pourrait être associé à une augmentation du nombre de cancers ainsi que par une hausse de leur mortalité chez les sujets masculins. Ce résultat est particulièrement marqué pour les pathologies tumorales digestives.

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La justice marocaine a eu mardi la main lourde contre deux journaux marocains poursuivis pour diffamation en les condamnant à verser au total près de 300.000 euros de dommages. La Cour d'appel de Rabat a confirmé mardi la condamnation contre Le Journal Hebdomadaire (indépendant) qui devra verser trois millions de dirhams (270.000 euros) pour diffamation à l'encontre d'un centre de recherche européen.

Plus de cent personnes ont été arrêtées lors des affrontements entre chrétiens et musulmans à Alexandrie et resteront en détention pendant encore 15 jours pour être interrogées. Dans un communiqué, le procureur Sami Brek a expliqué que 52 personnes gardées à vue étaient soupçonnées d'avoir participé ou incité aux émeutes, d'avoir causé des dégâts matériels et d'avoir violé des lieux de culte le week-end écoulé.

Le Comité des droits de l’homme des Nations unies, chargé de veiller à la bonne application du Pacte sur les droits civils et politiques de 1966, a donné raison à Mme Mariam Sankara et au Collectif juridique international « Justice pour Sankara », le 28 mars 2006. Les plaignants contestaient les entraves mises par les autorités du Burkina Faso à toute enquête ou procès tendant à éclaircir les circonstances de la mort du président Thomas Sankara en octobre 1987.

Un amendement sera introduit à la loi régissant l'Independent Commission against Corruption (Icac) en première lecture lors de la séance parlementaire de mardi. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres hier. Pas moins de sept amendements seront proposés au Prevention of Corruption Act (Poca). Ils visent notamment à augmenter les pouvoirs de l'agence anti-corruption, mais aussi à faciliter l'entrée d'Anil Kumar Ujoodha comme directeur-général.

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A la suite de la mort de 200 volailles à Bondoukou, dans le Nord-est de la Côte d'Ivoire, les autorités ivoiriennes ont tenu à rassurer les populations sur les soupçons de la présence du virus de la grippe aviaire en Côte d' Ivoire. Selon l'intervention du ministère de la production animale, les 200 volailles de Bondoukou n'avaient pas le virus H5N1 de la grippe aviaire.

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La grande île dispose d'un vaste terrain non exploité lui permettant d'occuper une place importante dans l'industrie de la papeterie en afrique à l'avenir. c'est pourquoi.. les japonais installeront une industrie de reboisement
« Mori no uta » ou textuellement « Akon'ny ala ». Tel est le slogan de la société de papeterie japonaise OJI PAPER Co., qui projette d'instaurer une industrie de reboisement à Brickaville-Toamasina.

Les forêts et savanes du Cameroun renferment une multitude d'espèces animales. Selon des statistiques fournies par le ministère des Forêts et de la Faune, le pays compte un peu plus de 280 espèces de mammifères et 183 espèces de reptiles sur les 275 qui existent en Afrique. Un trésor qui classe le Cameroun au second rang des pays africains au plan de la diversité des primates arboricoles.

Cinq décès enregistrés dans les formations sanitaires. Les centres de santé de Djietcha et Ndionkou, à Baleng, ont connu une forte affluence depuis le 2 avril dernier, date à laquelle les premiers cas de choléra ont été signalés dans différents quartiers de cet arrondissement, situé non loin de Bafoussam. Une épidémie qui a déjà emporté des vies humaines, dont trois au centre de santé de la Grâce de Ndionkou et deux au centre de santé intégré de Djietcha.

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La Zambie teste actuellement l'efficacité de remèdes traditionnels à base de plantes sur une trentaine de personnes touchées par le Vih/Sida, une initiative saluée par les guérisseurs comme les médecins, mais entourée d'un certain flou, source d'interrogations, constate l'Afp. L'efficacité de «médicaments traditionnels» est un sujet sensible en Afrique où la presse locale se fait régulièrement l'écho de faux-espoirs nés de «potions miracles», vendues au prix fort, pour «guérir» du sida, pandémie qui a tué 2,4 millions de personnes sur le continent en 2005.

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C’est parce que la corruption est un “ grave obstacle au développement et compromet le bon fonctionnement de l’État ” que la Banque mondiale engage un combat pour l’éradiquer. Le président de l’institution, Paul Wolfowitz, a présenté avant-hier les grandes lignes d’une stratégie globale pour lutter contre ce fléau. “La corruption est un grave obstacle au développement et compromet le bon fonctionnement de l’État ”.

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Le Sénégal a été retenu parmi les 10 pays africains candidats au projet de lutte contre le cancer chez les enfants. Ce projet est lancé par l’Union internationale contre le cancer (Uicc) au Sénégal. Il va permettre d’améliorer la qualité du traitement du cancer chez les enfants. « Mon enfant, ma bataille » c’est le slogan du projet de lutte contre le cancer chez les enfants lancé le 31 janvier 2006 à Paris par l’Union internationale contre le cancer (Uicc).

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Profitant du week-end pascal pour se prononcer sur la crise qui traverse le pays, le président ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré depuis sa région natale de Gagnoa, dans le centre-ouest du pays, que « sans désarmement, l’identification ne saurait se faire ».

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La mémoire amputée, publié aux Nouvelles Editions Ivoiriennes (NEI), est le dernier livre de l’écrivain ivoiro-camerounaise Werewere-Liking Gnepo, qui se verra décerner, en juin prochain au premier salon du livre de Cape Town en Afrique du Sud, le Prix Noma, édition 2005. Elle nous parle de sa dernière œuvre, à l’occasion du dernier salon du livre de Paris, dont elle était un des auteurs invités.

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Encore un crime raciste en Russie, pourtant terre d’accueil de nombreux étudiants étrangers. Samba Lampsar Sall, 28 ans, de nationalité sénégalaise, a été froidement abattu le 7 avril dernier, en sortant d’une discothèque. Alors que un des meurtriers présumés a été arrêté lundi, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine pressent les autorités russes afin que les auteurs de ce crime soient « poursuivis et sévèrement punis ».

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Cela fait une semaine que les Comoriens, bien que peu nombreux à posséder un téléviseur, jouissent d’une télévision nationale. Il aura fallu un an à Canal France International (CFI), filiale et opérateur exclusif des actions de coopération de France Télévisions, pour donner corps au rêve des autorités comoriennes.

Transparency International (TI) avertit que la corruption constitue un danger grave pour l'Afrique, menaçant les démocraties fragiles du continent et entravant les efforts en vue de parvenir à un développement durable. TI demande donc aux gouvernements occidentaux de modifier leurs lois dans le domaine bancaire pour faciliter le rapatriment vers l'Afrique de l'argent acquis illégalement.

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Selon le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), 3,2 millions sur les cinq millions de nouvelles infections, qui seraient survenues l'année dernière, étaient en Afrique subsaharienne. Plus de 60 pour cent de toutes les personnes séropositives (un peu moins de 26 millions) vivent dans cette région, même si elle représente environ 10 pour cent de la population mondiale.

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Douze ans après le génocide de 1994, la situation est de plus en plus compliquée pour les rescapés, les pouvoirs publics se montrant incapables de dédommager des milliers de survivants qui continuent pourtant de demander que justice leur soit rendue. L'indemnisation des rescapés du génocide continue de raviver une controverse parmi les citoyens rwandais.

Le premier prix international de la Renaissance africaine Cheikh Anta Diop a été attribué, samedi dernier, au poète écrivain sénégalais Amadou Elimane Kane. C'était à Paris, à l'occasion du premier printemps des intellectuels panafricanistes au quartier latin. M. Kane doit cette distinction à « l'ensemble de son oeuvre ». Le prix est accompagné d'une somme de 3000 euros.

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